Arrrrrggggghhhhhh !!!
J’ai vécu hier mes amis une de ces journées qui me font regretter de m’être levé le matin, d’avoir enfourché mon cheval de bataille de la grande lutte de ma vie, d’être plus royaliste que le roi et de vouloir mener ma vie tambour battant alors que, vu mon état, je pourrais être pensionnée de guerre, reconnue ancienne-combattante décorée de la croix de guerre la patrie reconnaissante et vivre tranquille à l’ombre du mûrier platane à élever mes filles et mes chats, cuisiner en ayant comme références culinaires principales "Les suggestions gustatives de M Picard" et "La cuisine de mes jours heureux de Mme Argel" qu’il vaut mieux cuire avant le dégel.
Mais comme j’ai été élevée à grands coups de « 100 fois sur le métier tu remettras ton ouvrage » je me suis donc levée dans l’aube froide de ce matin givré. Sens et indécentes douleurs reprenant vie et droits me poussèrent sans l’ombre d’une hésitation vers l’indispensable douche chaude ….
Quand soudain dans le lointain de l’aile sud résonna un « maman y’a plus d’eau chaude » qui tel l’olifant aurait du dans mon esprit éveiller des soupçons quant à une conspiration majeure du destin.
Plus d’eau chaude ? Qu’importe ! Les guerriers ne craignent pas l’eau froide (ah nanméoh ça va pas nan ? MOA à l’eau froide ? t’es fou ?traître tu veux ma mÔrt ? faites bouillir de l’eau, préparez des linges propres … ah mais nan ça c’est une autre histoire …).
Me voilà toute prête parfumette devant mon écran quand mon aide de camp baptisé Soldat Look Out de son prénom m’apporta le plan des opérations commandos du jour.
Au programme le rendez-vous avec les étudiants de l’IEP qui avait été annulé la semaine dernière pour cause d’attaque incontrôlée du blindé. La course contre la montre fût déjà handicapée par une bonne heure de chat blog mails travail acharné : mélange d’appels du camp mobile et des soldats déjà au front réclamant plus de renfort, je quittais donc la base, itinéraire codé dans le GPS, je suis la meilleure des warriors !!
Arrivée au frein à main dans le parking (nan je rigooole) descente de la plateforme, remontée …. Remontée …. J’ai dit remonte !!! Naaaaaaaaaannnnnn c’est pas le bon jour ! Blindé, tu vas pas me faire ça !! je suis à l’heure si tu REMONTES !!
Rien à faire ! Appel au camp du warrior mâle « nom de code rapplique tes fesses sur le front » mais warrior mâle propose une diversion inattendue : abandon du blindé, accomplissement de la mission et retour au blindé pour une opération d’assistance sur site.
J’abandonne donc le blindé béant ne manque plus qu’un écriteau annonçant « bon à piller », je pars sans me retourner, la mission avant tout.
Quelques heures plus tard mission accomplie, je refais le chemin en sens inverse tentant d’ignorer les vitrines scintillantes, les tenues de fête, les cabanes du marché noël, l’appel du vin chaud et des châtaignes grillées, je retrouve le blindé toujours aussi béant sous les néons blafards du souterrain.
Warrior mâle, arrivé sur site, parvient à rétablir le contact défaillant et oh miracle et joie de la technologie la plateforme remonte et moi avec. Me voilà repartie, je largue warrior mâle à proximité de son VL et mets le cap vers la base.
Je dois faire étape au magasin pour parfaire mon uniforme pour la semaine prochaine, il me faut un nouveau coussin anti-escarres le mien a rendu l’âme sans doute pour cause de caramels, confiture, nougats et chocolats d’usage intensif et à défaut de mains de masseur il me faut au moins de la mousse qui masse.
Descente de la plateforme, à mi-course je tente la remontée, c’est bon ça marche, je descends jusqu’au sol, opération "je teste tous les coussins du magasin" un bon soldat prends le temps de choisir les armes qui feront de lui un meilleur warrior !
Coffre chargé, j’ai les rehausseurs pour pattes de lit, une batterie d’appoint pour le fauteuil et suis assise sur un nouveau coussin, il est 14h30 il serait temps d’ouvrir une ration, retour au camp de base, remontée de plateforme …. Remontééééééé de plateuuformeuuu … naaaaaaaaaaannnnnnnn, c’est pas vrai !!!
Pas grave, je sais quoi faire warrior mâle m’a montré le contacteur défaillant, j’attrape au vol le soldat-livreur, explications, exécution immédiate … non rien à faire, la plateforme est clouée au sol … et moi avec.
Je suis digne, je ne pleure pas, je ne hurle pas non plus, damned je suis faite comme une ratte !
Un café décaféiné plus tard, armée de patience et de détermination je refais une tentative avec l’aide de la surveilante du magasin prête à aider un warrior en détresse, yesssssssss je remonte !! Je suis sur le chemin de la maison, il est 15h40 mon estomac crie famine, je suis comme schwarzie dans terminator là faut pas m’embêter …
Enfin la tour de contrôle - "Tom Tom pour blindé : vous êtes arrivé " Je coupe les gaz, j’imagine déjà le thé brûlant, allez, je descends, … je descends … j’ai dit je descends NAAAAAAAAAAAAAAAAANNNN
APPELEZ-MOI justM comme M le maudit ou Marie la poisse, cette fois je suis bloquée dans le blindé !
Et ça fait quoi un warrior bloqué dans son blindé ? ben ça répond au téléphone, ça organise un bureau de campagne improvisé en attendant que la bleusaille rentre du centre d’entraînement et titille le contacteur libérant ainsi votre héros affamé, frigorifié, énervexcité pollué d’idées aussi sombre qu’un certain jeudi 24 pour ce Krach personnel : et je pars à Lyon dimanche et c’est vraiment trop injuste, warrior caliméro sort le drapeau blanc, il en peut plus des hostilités le warrior, imaginez qu’en plus de ce que vous savez déjà et bien l’aspirateur a pris feu, le robinet de la cuisine est HS, il y a une épidémie de grippe et de vermine chez la bleusaille.
Vous me croirez si vous voulez mais à l’heure où je termine mon rapport au lendemain de ce jeudi, l’école militaire vient de m’appeler : warrior junior N° 3 a eu les doigts écrasés dans la charnière d’une porte, faudrait que j’aille la chercher mais j’ai warrior N° 4 au lit et le blindé en rade, le plombier vient de passer : faut changer le cumulus ! J'ai oublié de réserver la cantine et la garderie pour les warriors juniors pour le mois de décembre.....
Alors c’est décidé j’entame un plan de sauvegarde de moi illico nom de code « courage, fuyons »
1 je décrète ouverte une grève illimitée anti-loi de Murphy, anti loi-des séries, anti année des 13 lunes, tout souci qui souhaiterait postuler à un statut de réfugié chez moi sera immédiatement reconduit à la frontière qu’on se le dise.
2 cette année j’ai décidé de fêter le nouvel-an le 30 novembre soit AUJOURD’HUI ! Demain pour moi nous serons en 2008 qui est l’année du renouveau, voilà.
Alors bonne année à tous ! Et surtout vous pouvez vous lâcher sur les bons vœux !
Quant à warrior mâle : jeudi soir, fallait pas me demander pourquoi j’avais pas appelé le plombier, nan fallait pas …