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  • Fil de vie

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    La nuit a été longue à venir, entre l'agitation enfantesque de la fin de journée et la profondeur fraîche de la nuit qui égrenne ses silencieuses minutes chargées des émotions au fil du jour, du temps, au fil de la vie.



    Bousculade de sentiments. Cet après-midi à la consultation de cardiologie j'ai laissé mon tour à un homme arrivé en urgence, l'infirmière le secoue un peu, lui tapotant le mollet Madame, ça va Madame ?


    La dame que j'avais pris pour un monsieur est une grande dame, elle occupe tout le lit, ses cheveux sont si blancs, son souffle se cherche sous le masque à oxygène trop grand qui lui remonte jusqu'au yeux. Je voudrais pouvoir lui parler, respirer à sa place, lui tenir la main.


    Je regarde les trois personnes qui l'accompagnent, il y a une infirmière pressée, un brancardier qui ne sait plus où poser ses yeux entre moi qui le regarde et la dame qui cherche un souffle de vie, de mort, il ne sait plus, il veut juste que ça cesse, son regard est allé se perdre sur les écailles du vieux radiateur et puis une petite stagiaire si rose dans sa blouse neuve, elle est jolie, comme une primevère sauvage au bord de l'allée, elle rit, la dame gémit, la primevère se tait.


    La porte s'ouvre sur le médecin qui m'a sauvé bras et vie il y a deux ans, je suis désolé dit-il, une urgence vous pouvez attendre ?


    J'attends, je ne suis qu'attente, ils s'engouffrent tous les quatre dans la salle d'auscultation emportant avec eux la grande dame aux cheveux si blancs.


    Soudain le pleur d'un bébé né du jour monte vers moi, en bas c'est la maternité.

  • Un dimanche de mars

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    Dernier dimanche de mars et le temps qui passe d'un air narquois.



    Une fin de semaine lyonnaise marquée le vendredi par deux sessions de sensibilisation pour des architectes et autres responsables du cadre bâti. L'anecdote pour illustrer le propos toute trouvée avec la photo du tribunal prise le mardi à Marseille.


    Le long retour, la fatigue est là, les kilomètres qui défilent.



    Puis dormir plus d'un tour de cadran, le carnaval zappé, c'est l'anniversaire de Bernardo, j'emmène les filles dans l'après-midi aux autos-tamponneuses, une soirée chaude en couleurs et en amis pas vus depuis un moment avec l'ass de coeur et Nathalie bien sûr.


    Dimanche matin déboussolé de son heure perdue, plonger en musique, penser au silence d'Alix, lui écrire, penser, écrire, devenir, avancer, être.


    Si profonde soit la pensée, elle n'est pas un puit sans fond elle est la voie de la légère conscience d'être, faire d'un battement d'aile un ouragan, le traverser, apprendre à aimer le mouvement de l'aile.


    Encore hier, recevoir des "quel courage" vouloir répondre que c'est dur parfois, si dur.


    Tout à l'heure prendre le temps d'encore un peu de musique, d'un nouveau livre, le corps calmement immobile, réparer, doucement.



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  • Électrique la chaise ?

    Me voilà partie pour Marseille avec ma pochette de 3kg de documents médicaux, mes radios roulées (enfin quelques radios parce que si j'avais tout pris il fallait une brouette), mon moral dans les chaussettes et mon ami Tom-tom .

     

    Et puis j'ai longé les ports et j'ai vu la mer, les bateaux au départ pour la Corse, cela fait 7 ans que nous habitons dans le sud et pourtant, constater que nous habitons si prés de la mer est un plaisir à chaque fois renouvelé. Le ciel est bleu car il souffle un fort mistral.

    Tunnel. mais non pas sous la Manche, j'suis nulle en orientation et géographie mais quand même !

    Sortie d'autoroute : La petite Marie au volant dans Marseille : yahouch !!!!

     

    Quelques boulevards, avenues, rues, couloirs de bus, ruelles, sens interdits plus tard me voilà garée sur un minuscule parking orné d'une magnifique poubelle cramée et d'une bouteille ayant contenu du coca un jour ...

     

    Et là je sors l'arme fatale de ma poche : allo Béa t'es où ? Et oui l'amie Béa, la cop's marseillaise a proposé de m'accompagner et j'ai dit "oh oui !!" Béa elle est géniale tu lui dis je suis à tel endroit de Marseille et hop non seulement elle sait où tu es mais en plus elle te dit où il faut que tu ailles pour la rejoindre ! Trop forte cette Béa et du coup je ne me suis pas perdue !

     

    Une première surprise nous attendait : photo !!

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    Trois grosses marches en marbre (ben quoi c'est beau le marbre et ça ne glisse pas du tout pour les béquilles quand c'est mouillé, oui mais à Marseille il ne pleut JAMAIS) avec de chaque côté ce qui aurait pu être un plan incliné si en travers il n'y avait pas de grosses boules ... On va dire qu'a cet instant là il n'y a pas que l'escalier qui a les boules !!!

     

    Un, deux, trois passants pris en otages plus tard me voilà hissée au-delà des 3 marches.

     

    Salle d'attente, ceux qui ont une convocation peuvent la remettre à la secrétaire, nous sommes deux visiblement, tous les deux convoqués à 13h30 ben voyons ... l'homme convoqué est venu avec ... un avocat, là je me dis que j'aurais peut-être mieux fait  moi aussi, mais non  ... et je le paye comment l'avocat ? bref j'ai préparé mon dossier, on verra bien et puis j'ai quelques potes blogueurs virtuellement avec moi ...

     

    1 heure de salle d'attente heureusement occupée en papotages avex Béa.

     

    Madame Decker, allez ...

     

    Venez Madame (à Béa)

     

    BEA non non, je suis venue l'accompagner c'est tout.

     

    Ils sont cinq, trois en face dont la juge en robe et un de chaque côté, ils ne se présentent pas (ben non pour quoi faire ?) ils ont mon dossier sous les yeux mais le découvrent visiblement.

     

    Là je vais avoir droit à un florilège des tous les préjugés que seuls peuvent avoir des personnes complètement déconnectées avec la réalité du handicap.

     

    LA JUGE : vous êtes mariée ???

     

    MOI : oui ...

    (ah oui vraiment, c'est dingue non ?)

    LA JUGE vous avez 4 enfants ????

     

    MOI : oui ....

    (ah ben ça alors j'aurais jamais cru ça possible)

     

    LA JUGE et .... vous vivez avec vos enfants et votre mari ?

     

     ----> calme Marie, calme ... oui (non duc.. je vis en foyer de vie et je fais des enfants qui sont confiés à leur père ??? pouquoi ça vous paraît à ce point improbable ??)

    LA JUGE Mais vous ne pouvez pas sortir de chez vous ....

     

    ben si ce n'est pas un hologramme que vous avez sous les yeux si ? même que je suis venue en voiture avec Ma voiture toute seule (avec tom-tom) et là je n'ai qu'une envie c'est de leur faire la démonstration de ce que je PEUX faire alors que je suis là pour leur prouver que j'ai besoin d'AIDE mais pas celle qu'ils s'imaginent ...

     

    LA JUGE mais comment vous faites avec votre chaise ?

     

    ben il est électrique !!

     

    (tu vois Madame la juge quand je suis entrée personne ne m'a poussée, il y a une batterie et un moteur et normalement ça roule .... calme Marie, calme.)

    LA JUGE  :alors vous habitez en rez-de-chaussée ?

     

    MOI : oui

     

    mais vous savez il existe un appareil qui s'appelle un ascenseur, qui monte et qui descend et qui permet d'habiter ailleurs qu'au rez-de-chaussée et en plus moi j'habite dans une ...maison !

    Là j'ai pas pu m'en empêcher j'ai enchaîné avec " vous savez le handicap il se compense, avec de l'organisation et du matériel...

     

    oui oui dit-elle avant d'enchaîner sur sa liste de questions types ... vous mangez seule ? vous vous faites à manger, vous pouvez vous lever du lit, vous habiller seule ...

     

    et j'ai commencé à répondre "ça dépend" du plat (parfois je ne peux couper la viande ou le pain..), de la cuisine dans laquelle je suis et du plat que je prépare, je ne peux pas éplucher les pommes de terre ça ne m'empêche pas de faire des frites à mes enfants .... ah ben comment vous faites ??? ben je les achète surgelées les frites !!!) quant au lit ben ça dépend (du lit et de sa hauteur) ... et m'habiller ça dépend (des vêtements, des fermetures des boutons, de mes fesses dans un jean du 36 ou un pantalon thaï xxl !! et du temps que j'ai le matin et de ma forme du jour ...)

     

    Mais je ne peux pas me laver les cheveux, ni me couper les ongles de pied et la pédicure ce n'est pas pris en charge, et je ne peux plus repasser depuis le pontage signalé sur le dossier oui j'ai besoin d'aide, à l'heure actuelle j'emploie deux personnes ce qui fait 11 heures par semaine payées au smic chargé, faites le total !

     

    Bref chaque réponse les a déstabilisés, en plus il n'avait pas de case ça dépend sur le formulaire ... damned que faire ?

     

    Docteur posez les questions ici si vous le souhaitez (le docteur est au moins aussi vieux que le père fourard)

     

    LE DOC -non mais vous faites ça très bien Madame la juge,

     

    c'est ça défile-toi

    La juge aprés 10 minutes d'un malaise palpable finit par demander :"cette décision a été prise aprés un entretien ou sur dossier ?

     

    - sur dossier ? ah ben c'est pour ça, est-ce que quelqu'un a encore une question ?

     

    Tous piquent du nez vers la table, de toute façon je n'ai eu droit qu'à des regards fuyants ...

     

    MOI Oui moi j'ai une question (il fallait que je demande, je voulais savoir) : comment expliquez-vous que ce taux ait pu être arbitrairement diminué alors que j'ai une carte d'invalidité permanente et que le dossier médical stipulait une aggravation de mon état de santé ?

     

    LE DOC : ah ben c'est pas nous !

     

    LA JUGE : Oh ben vous savez à chaque renouvellement on essaye de diminuer ...

     

    (Et bien ça à le mérite d'être clair !)

    MOI : Et c'était il y a DEUX ANS !

     

    LA JUGE : ah ça ce sont les mystères de l'administration ...

     

    no comment

    LA JUGE : on vous écrira

    c'est ça écrivez-moi ...

    MOI : J'aurai besoin de TROIS personnes pour descendre les marches de l'entrée de votre tribunal ...

     

    TOUS : on va vous aider

    et ben voilà !!

    Voilà j'ai perdu 5 heures de mon temps (sauf que j'ai vu Béa !), pollué l'environnement avec ma voiture en faisant 120 bornes, fait 50 photocopies inutiles, n'ai pas eu l'aide que j'aurai du avoir pendant deux ans, usé mes nerfs et de l'énergie tout ça parce qu'aux renouvellements ils essayent de diminuer les aides ... et si les gens ne disent rien ou n'ont pas le courage de poser un recours c'est tout bénéf  ?

     

    C'est surtout n'importe quoi, il n'y a bénéfice pour personne, combien a coûté cette procédure ? combien aurait coûté la visite à mon domicile par un contrôleur ? si le dossier médical demandé au moment du renouvellement ne sert à rien alors pourquoi demander un dossier médical ? etc etc ...

     

    Au fait Madame la Juge, regardez je roule !! éléctrique la chaise, éléctrique !

     

    Et avec tout ça il faut quand même attendre la réponse ... on ne sait jamais, avec ce genre d'organisation on est à l'abri d'aucune surprise !!!!

     

    Au pire je ferai appel ... je n'ai encore rien prévu pour 2010 ...

     

     

     

     

  • Acccusée levez-vous !

    Demain sera tribunal ... mais pas correctionnel, je n'ai encore tué personne ... :))

    Demain sera tribunal du contentieux de l'incapacité, à Marseille à 13h30.

    Pourquoi ? Une diminution de mon taux de prise en charge de mon allocation compensatrice tierce personne lors du renouvellement en ... 2005, de 60% diminué à 40 %. Qui dit recours dit : tribunal, ben voyons ... (mais non pas re-cours, ça fait longtemps que je ne fais plus de rêves où je recours !)

    ça passe seulement ? et oui ... et en attendant tu fais comme si tu allais mieux à 20%.

    Contre qui ? la MDPH alors que la décision avait été prise par la COTOREP vu que la MDPH n'était pas encore créée (celle du Vaucluse a été une des dernières à l'être)

    Alors demain je vais aller plaider ma cause ... documents médicaux à l'appui, pensez donc ma trombine ne suffit pas, des fois que je cache des VRAIS BRAS sous mon gilet gris !!

    Souhaitez-moi DU COURAGE et surtout de garder MON CALME parce que ces derniers jours il ne faut VRAIMENT PAS ME CHATOUILLER, j'ai un peu les nerfs à fleur de peau, je voudrais pas finir en correctionnel !

  • Mines

    Hier coiffeur. Oui, oui on dirait bien que je fais une note à chaque fois que j'y vais à croire que plus mes cheveux sont courts et plus mes pensées sont longues :))

     

    Pas super envie de sortir de mon nid avec ce vent froid à faire geler les primevères mais tâche planifiée doit être faite pour mieux être rayée du carnet de route, roule ta carcasse jusqu'à ta voiture, jusqu'à Pertuis, jusque chez "il est trop fun mon look"

     

    Trois quart d'heure d'une attente délicate entre les bacs à shampoing et le support pour magazines : pas de "place d'attente" prévue pour un fauteuil en plus de tous les fauteuils pas roulants du salon alors j'hésite entre faire face aux patients clients alignés sur le banc ou leur tourner le dos et faire face aux bienheureux qui sont déjà au shampoing et dont je ne vois plus que les narines et les mains qui ne savent pas où se mettre non plus !!!

     

    J'adopte l'attitude "plongée en sac à main" histoire de faire quelque chose ou au moins d'en avoir l'air et là je tombe nez à nez avec ... mon nez, mon nez de clown qui ne me quitte jamais, sourire :) parfois je me demande quel effet ça ferait si là d'un coup hop je relevais la tête avec mon joli nez rouge vermillon ? re-sourire :)

     

    Viens mon tour et là, la claque, que dis-je la claquasse, l'uppercut ! Ma tête dans l'insolent miroir sous les sunlights ! Nom d'une pintade ! C'est quoi cette tête Marie ? mais c'est pas vrai ça je suis de la même couleur que mon gilet : grise non gris, j'ai même perdu le "e" en route ... la tête des lendemains de fête mais ... sans la fête, arghhhhh ! Je tente un pauvre sourire qui me fait penser à Nikita et cette magnifique scène de "j'ai oublié comment sourire". Pour un peu je me filerai une pièce si j'avais un chapeau... mais j'ai pas de chapeau.

     

    Coupe, coupe, cou...hé non pas trop quand même, je risquerais de devenir sage, là, d'un coup dans ce salon de coiffure. Les gens assisteraient à cette sublime métamorphose d'un être tâtonnant dans le noir, essayant de trouver sa route les yeux cachés sous ses cheveux à un être de lumière éclairant le chemin mieux que le phare d'Alexandrie, Alexandra rha et les sirènes chanteraient encore la même mélodie wo wo wo, la lumière du phare d'Alexandrie qui fait naufrager les papillons de ma jeunesse ! Non ne coupez pas plus ... ça ira.

     

    Un petit coup dans le dos avec le miroir pour voir derrière ... nan de dos ça se voit pas que j'ai triste figure ?? SI !!!

     

    Sac à main, carte bleue et ... nez de clown, re-re-sourire :)

     

    Salomé et Eva reviennent du magasin d'en face où je les avais envoyées pour voir les poissons, les oiseaux et les lapins nains ... je sais c'est encore pire que le zoo mais le coiffeur c'est MON moment à moi TOUTE SEULE, ma demi-heure psycho-philosophique. Problème : plus les cheveux sont courts, moins ça dure longtemps, il faut apprendre à penser long mais vite !

     

    Alors je prête très exceptionnellement mon nez rouge à Salomé qui fait le clown pour Eva, elle fait ça très bien avec les gestes et les mimiques et le "bonjour les petits enfants" et comment tu t'appelles ? et Eva de répondre "je m'appelle Eva" complètement dans le jeu, rajoutant des "hé monsieur clown pourquoi tu montes en voiture avec nous ?" lol, mdr, ptdr, sourire ... rire !

     

    Puis la note précédente et le commentaire de Cleanette qui a une mémoire incroyable ! cette question existentielle tu nous l'as déjà posée Marie ! Ouille ... pas coupés assez courts les cheveux ....

     

    Bilan : je fais un tour dans mes archives de blog et là je relis quelques notes et je me dis que j'ai perdu un truc en route ... la légèreté ! c'est lourd, c'est lourd, ça rame mais n'avance pas et le phare d'Alexandrie fait naufra.....arghhhh ! à tel point que je m'en répète !!

     

    Il faut agir vite !! Envoyez-moi tous vos power-points bidonnants (non là je blague hein ..), toutes les vannes de toto ou mieux un power-point de Toto qui s'est fait teindre en blond !! Il faut la ré-animer, mettez lui le masque à gaz hilarant, c'est le boyau de la rigolade qu'est pas ouvert (très vieille blague familiale qui me vient de ma grand-mère quand petits ou grands prenaient mal de l'humour au second degré), voilà j'ai bien envie de retrouver mon sourire, vous savez celui de la photo !

     

    Alors comme j'ai dit l'autre jour, rions un peu, rions encore, à la santé des hommes forts !

     

    Et conclusion : Quand t'as pas bonne mine, va t'acheter des crayons, mais alors de couleurs hein les crayons ....

     

    Bonne fête de Pâques à tous ceux qui fêtent Pâques, aux autres pas de chocolat, pas de crise de foie :))

     

     

  • Au delà des apparences

    Flash.

    Acteur d'une scène ordinaire, d'une classique banal ou chacun trouve la place que les formatages immémoriaux imposent.

     

    Flash.

    Se donner le droit de voir autrement, bien placer l'insoumission, trouver un autre angle de vue, plus confortable, plus haut peut-être, ne plus être partie-prenante, devenir l'observateur attentif d'une nouvelle scène, identique et différente, lâcher prise !

     

    J'ai trouvé un nouvel angle de vue, me suis débarassée de certains costumes qui ne me correspondaient pas, en ai refusé certains autres aux allures trompeuses, je laisse à Caliméro sa coquille, à Zorro sa cape et son épée, aux Sanson leurs funestes outils.

     Voilà que continue le chemin, il faudra du courage et de la clairvoyance pour choisir de regarder au-delà des apparences.

     

    Des cailloux nait le sable du chemin.

     

    De mes mots sous-entendus ne nait pas la clareté ... ni le conflit, enfin j'espère ... et oui l'espoir, je crois que je suis tombée dans la marmite quand j'étais petite :))

    En écrivant celà je me souviens avoir écrit un jour de pluie et vent : c'est l'espoir le fardeau.

    Alors l'espoir force ou boulet ?

  • La 40ème

    La 40ème note ? nan meuh nan !!

    Aujourd'hui est le premier jour de ma quarantième année. Je fête donc le début de la fin de ma trentaine, la veille du printemps mais ça c'est tous les ans la même chose.

    La trentaine épanouie ? L'occasion de faire un flash back sur les 9 années qui viennent de passer pour voir ce que je ferai de la 10° de mon trentenaire !

    Mars 1999 : 30 ans

    Et bien ceux là je les ai fêtés à l'hosto, une sale histoire de dentiste/boucher avec une perforation entre la gencive et le sinus (!!!) il avait fallu opérer. Nous habitons un jolie maison dans un petit village lorrain, je marche un peu avec des béquilles. Depuis quelques mois nous sommes 8 à la maison !! La petite Lola est arrivée en octobre 98 et nous accueillons ma belle-soeur et ses deux filles depuis qu'elle a quitté son mari. 8 à la maison, les suites d'une 3° grossesse donc d'une 3° césarienne, beaucoup de fatigue et une chute vertigineuse de moral, un peu de colère d'être si souvent fatiguée alors que j'ai 30 ans merde !

    Et bien cette année là s'annonçait un peu difficile, elle le fut :

    MARS 1999 SINUS (CALDWEL) + MEATOTOMIE D ET G AG NANCY SAINT ANDRE CENDAN
    MARS 1999 HANCHE DROITE GREFFE AG NANCY SAINT ANDRE DELFOSSE
    SEPTEMBRE 1999 HANCHE DROITE REFIXATION DES VIS AG NANCY ST ANDRE DELFOSSE
    OCTOBRE 1999 LUXATION HANCHE DROITE AG NANCY ST ANDRE DELFOSSE

     

    et elle était loin d'être finie: novembre 1999 le bébé de 12 jours d'amis très proches fait un accident cérébral massif il est hospitalisé das un état critique, décembre 1999 une de mes belle-soeur tentera de dire adieu à la vie alors que nous l'accueillons chez nous après qu'elle ait ... quitté son mari. Là dans notre cuisine on a frôlé le drame, des anciennes photos étalées sur la table, une bouteille et suffisamment de boîtes de médicaments pour tuer un cheval. C'est l'intuition de Bernardo le petit frère qui lui sauvera la vie ...

    Nous fêtons la nouvelle année avec Cathy et Thierry, le petit Vincent est hospitalisé et ses chances de survie sont minces, la soeur de bernardo est hospitalisée dans l'endroit le plus glauque qu'il m'ait été donné de visiter.

    Février 2000, nous avons dit adieu au petit Vincent qui n'a pas survécu.

    Mars 2000 : 31 ans

    Une année plus calme s'amorce, les petites grandissent. J'ai changé de nourrice pour la petite Lola qui rentrait en sentant la cigarette comme si elle avait passé sa journée dans un vieux tripot jamais aéré. En décembre 2000 alors qu'elle n'a que deux ans, elle trépigne pour aller à l'école comme ses soeurs, aprés un essai d'une semaine avant les vacances de noël elle intègre l'école en janvier, "elle est minuscule mais sait faire sa place" dira sa maîtresse amusée.

    3 enfants à l'école, une maison rudement vide et la question de la mère au foyer, et maintenant, que vais-je faire de tout ce temps ???? Alors pour l'occuper ce temps j'organise, en commençant 6 mois à l'avance, les 30 ans de Bernard. Une fête surprise à tomber par terre, 60 invités des 4 coins de la France, le tout dans le plus grand secret, même ses collègues que je ne connais pas sont mis à contribution.

    Mars 2001 : 32 ans

    Plus que quelques jours avant la fête que je prépare depuis des mois, on prépare un faux anniv surprise pour mieux cacher le vrai anniv surprise ... une voyante pendant une soirée d'entreprise dira à Bernard : attention il se passe quelque chose, on ne vous dit pas toute la vérité, parler à votre femme .... lui bouleversé en rentrant de cette soirée : "il se passe quelque chose ?" moi "Nan, pourquoi ?" La fête fut réussie au-delà de mes espérances, la surprise totale, ENORME.

    avril 2001 Bernard part avec son entreprise une semaine pour 4 conférences dont une à Aix-en-Provence, il tombe littéralement amoureux de la région, il m'appelle de Paris "tu voudrais pas vivre dans le sud ?"

    fin avril 2001 Nous passons une semaine à Venise, alors la Provence ? Chiche !

    Début juin 2001 : nous avons 5 jours pour trouver une maison en Provence, vouloir l'impossible et l'obtenir, le destin ?

    Début août 2001 : le gros camion a quitté la Lorraine et a déposé nos meubles et nos souvenirs dans un village en Provence.

    Mars 2002 : 33 ans

    c'est mon tour d'avoir un anniv surprise organisé par une nouvelle amie ! Nous participons à Un "ça se discute";

    AVRIL 2002 BIOPSIE GANGLIONNAIRE A LOCALE HOPITAL D AIX  

    Mars 2003 : 34 ans

    je suis enceinte.

    MARS 2003 BIOPSIE GANGLIONNAIRE A LOCALE HOPITAL DE PERTUIS BRAMIN
    JUIN 2003 ABLATION BROCHE POIGNET GAUCHE LOCO-REGIONNALE AUBAGNE CLINIQUE CASAMANCE BORRIONE
    AOUT 2003 CESARIENNE PERIDURALE ET RACHI MARSEILLE HOPITAL NORD  

    Mars 2004 : 35 ans

    Qu'est-ce qu'on s'ennuie ici !

    Mars 2005 : 36 ans

    je ne m'ennuie plus du tout, dans quelques jours (le  1er avril) mon entreprise sera enregistrée au registre du commerce.

    SEPTEMBRE 2005 ARTERIOGRAPHIE + HEMORRAGIE INTERNE AG MARSEILLE HOPITAL NORD  
    SEPTEMBRE 2005 PONTAGE ARTERIEL BRAS DROIT AG MARSEILLE HOPITAL NORD ALIMI ET HARTUNG

    Mars 2006 : 37 ans

    Le travail c'est la santé, une année "sans" sans quoi ? sans hôpital !

    Mars 2007 : 38 ans

    MAI 2007 LUXATION PTH AG (FLASH) AIX CHU DUFOUR

    Je peux vous dire que celle-là me gâche la vie encore aujourd'hui ...

    3 décembre j'intègre l'équipe d'handica.com, je quitte la gérance de l'entreprise que j'avais créée le 19 décembre.

    19 mars 2008 : 39 ans

    Ben je crois bien que c'est aujourd'hui, un fait marquant ? C'est aujourd'hui que mon entreprise va être liquidée ... ça ne s'invente pas ...

    aujourd'hui est le premier jour du reste de ma vie, (bon à l'instant où j'écris ces mots on est le 23 février 2008, j'ai programmé la note en publication, et j'imagine la tête que vous faites si entre temps il m'est arrivé malheur comme on dit ... je me marre un peu en me disant que si il ne m'est pas "arrivé malheur" j'enlèverai cette phrase et que vous ne saurez jamais que ce genre de pensée ne m'effraie en rien .... nous pouvons tous mourir à chaque instant, c'est un paramètre qu'il est nécessaire d'intégrer, sans angoisse, juste parce que c'est comme ça.

    Edit du 19 mars 2008 08h28 !

    Bon voilà ce que c'est d'écrire et programmer une note à l'avance, le blog en jachère quelques jours pour cause de remue-ménage et bing la surprise au réveil cette note publiée, pas modifiée comme prévu arghhh, réflexion faite je me dis qu'elle est déjà vieillotte cette note comme quoi chaque jour compte et apporte son lot de surprises bonnes ou mauvaises, question de point de vue ...

    Je pense que si je devais l'écrire aujourd'hui j'attendrais midi pour le faire juste histoire de voir qui s'en serait souvenu ... rrrrrrroooo j'ai bien le droit de mettre mon égo à l'épreuve !! Et puis à midi je publierais : grande fête surprise ce soir : vous êtes tous invités à venir lever un verre à ma santé, meilleurs voeux et cadals bienvenus !

     

    Mais bon, too late ! note publiée, note publiée ... vais pas vous faire le coup de la note fantôme à chaque fois hein ...

    mais le coup du verre à la santé du temps qui passe je crois bien que je vais le faire, fête surprise organisée par moi, on n'est jamais mieux servi que par soi-même et puis avec mes filles on est déjà 5 c'est un bon début ;)

     

  • Haïkus

    Je me suis inscrite au Hub Haïkus d'ici et de là-bas sur viadéo.

    Connaissez-vous ces trés courts poèmes ?

    "Tout ce qui n'est pas réellement présent dans le coeur ne ramène pas au haïku" Taneda Santoka
    (1882-1940)

     

     

    On appelle cette fleur pivoine blanche
    Oui mais,
    Un peu de rouge...

    Takahama Kyoshi
    (1874-1959)

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  • Silence. ça tourne !

    Parce qu'il y a des jours qui comptent plus que d'autres.

     5 août 2007 - 9 mars 2008.

    7 mois séparent ces deux dates

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    Le dimanche 5 août 2007 nous fêtions les 4 ans d'Eva et Béa était là, il faisait chaud, il faisait beau, nous étions entourés d'amis et bernard faisait des photos.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Ce soir là Bernard m'a annoncé qu'il souhaitait qu'on se sépare, qu'il prendrait les filles en alternance.

     

    Ce soir là mon monde s'est écroulé.

     

    Le conte de fée tournait au psychodrame et le prince n'était plus du tout charmant.

     

    J'ai passé les deux jours suivants comme un boxeur qui aurait pris le coup de trop, sonnée, me raccrochant aux cordes pour ne pas m'écrouler, surtout ne pas m'écrouler, compter sur des amis proches, vider un peu mon sac devenu soudain si lourd.

     

     

    Et puis le mercredi 8 Maria nous a quittés, celle qui l'avait élevé comme une mère, aimé et protégé comme son fils, elle est partie.

     

    Et nous sommes restés, hagards, orphelins d'amour.

     

    Puis Belle dune pour les vacances les plus étranges que j'ai vécues, puis Copenhague pour une salvatrice bouffée d'oxygène.

     

    Puis Rennes, puis Tours pour des ailleurs chargés d'amis, d'échanges et de soutien.

     

    Puis l'automne sur fond de faillite.

     

    Nous avons réèllement touché le fond fin décembre, début janvier a apporté son lot de désillusion : non, nos problèmes n'allaient pas se résoudre comme on change de calendrier.

     

    Février a été factice, fallait que ça aille mieux parce qu'il ne pouvait plus en être autrement, nous avions empilé les semaines entre épuisement, maudits mal-dits ou silences trop lourds d'une mauvaise colère.

     

    Nous venons de traverser 7 longs et trop éprouvants mois faits de silence, de menaces à peine voilées, de défis absurdes, de violence aussi imbécile qu'inutile, de destructrice compétition dans un combat où il n'y a rien à gagner. 17 ans pour construire, quelques mois pour tout gâcher.

     

     Alors les corps ont parlé, et les esprits ont eu peur, peur d'être allés trop loin dans ce qui relevait d'un mauvais téléfilm. Le silence s'est fait tensions et gonflements, puis le silence s'est fait cris.

    C'était vendredi soir. C'est la soupape qui a lâchée ma bonne dame ! Entendez-vous la vapeur qui siffle au-dessus de vos têtes ?

     

    J'ai dit ma colère de si peu de tact, j'ai dit ma colère de si peu de compréhension, j'ai dit ma colère du mal que nous avons fait à nos enfants, j'ai dit ma colère de ressentir ce que je ressentais, j'ai dit ma douleur, j'ai dit mon chagrin de ne savoir nous conduire sur des chemins heureux, j'ai dit ma rage d'être dépendante, j'ai dit non à la soumission car je ne veux pas être celle qui aurait lancé le boomerang.

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    Samedi est passé.

    Dimanche Cath est venue, avec Béa.

    Et nous avons ri, comme des gamines, et Bernard faisait les photos.

     

    Puis je suis partie à Lyon, je ne suis pas allée au café des parents, j'ai dîné avec un ami et nous avons parlé et parlé encore. Et à 22h30 j'ai appelé Bernard. Et nous avons parlé pendant une heure.

     

    Ca n'a l'air de rien comme ça mais quand les échanges se limitent à quelques minutes assassines, une heure de calme discussion c'est incroyablement long.

     

    Vos amitiés m'ont portée et si je me livre ce soir à coeur ouvert c'est qu'il y a certaines batailles qui se gagnent et que je peux vous écrire sans craindre de fâcheuses conséquences car il n'est ni bourreau ni victime, juste des êtres trop humains, perdus dans le chaos des sentiments et des émotions.

    Voilà le pourquoi du silence de ces derniers jours. Quelle que soit l'issue je sais que je serai dans l'acceptation sans être dans la résignation, la vie je la regarde droit dans les yeux et je lui dit "viens te battre si t'es un homme mais je préfère que tu sois douce"

     

    Cette vie qui file et qui nous coule comme du sable entre les doigts, qu'en faisons-nous ?

     

     


  • 8 FEMMES avant tout ...

    8 mars journée de la Femme et journée de ces 8 femmes avant tout qui nous font le cadeau de leurs témoignages magnifiquement émouvants. Témoignages de leur vécu face au cancer du sein et cadeau de leurs 8 sourires victorieux.

     

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    Ci-dessous le témoignage de mon amie Béa et en suivant le lien vous retrouverez les témoignages de ces Femmes avant Tout !

     

     


    Béa
    envoyé par Femmesavanttout
    Pour ma fête j'ai quand même eu la visite ET un commentaire de Gaëtan alias Mister Rolling man ^-^ là je me la joue complet !! en plus sur la note Féminité ;) Yesssssssssssss !! Allez les filles (et les gars) allez voter pour notre slammer roulant !
    18 ans de vie commune avec Bernardo aujourd'hui ....