Aujourd'hui, il y a une semaine, un an.
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Au creux de la fin du jour s'égraine le temps qui sépare hier d'aujourd'hui demain. Je me nourris de nuit, envahie de musique, repousser encore un peu la plongée en amnésie, goûter les secondes de vie, une à une, si douces. Faire de ces instants, des trésors.
Qu'importe le bruit des jours si on n'en garde que la mélodie et je plane en souvenirs d'instants qui ne sont plus et dont le parfum teinte mes jours au gré de l'humeur de ma volonté.
Passé te mesures-tu ? N'es-tu que la somme de nos souvenirs vivants et déjà éteints, sourds et si présents.
Passé tu t'inscris en mon coeur chaque jour un peu plus et je m'incline au pied du coup porté au corps au printemps dernier. Mais si je penche, je ne baisse pas les yeux pour autant, regarder en face cette cruelle, en tisser une blanche voile de dentelle, monter, monter, encore.
Et boire jusqu'à en être saoûle à des instants verts et doux, comme à une source fraîche, voir, entendre, être là, le savoir.
Quelques jours aller, partager puis, quand sur la route défile l'ombre couchée des cyprès, trouver l'endroit joli, s'y arrêter comme en songe, allumer la solitude de la pensée d'autres et d'ailleurs. Voler avec délice le temps de l'entre-deux, n'être nulle part et y être bien, n'y être pour personne pour mieux retourner vers vous, comme au creux de la fin du jour quand songe est vie si on le veut ainsi.
Faut-il savoir partir pour mieux revenir. Faut-il savoir revenir pour être libre ?
Au retour arroser les plantes vertes.
Aire Bras de Zil, kilomètre 125 de l'A7
Commentaires
Ah! ben oui !!!
L'en a pris un sacré coup ta plante verte !!!
Mais toi, Marie...
Besoin aussi d'arrosage-tendresse...
Ton message est... comment dire...
poignant, mais plein de courage,
plein de "volonté"...
plein de réalisme forcé...
Nous...
Un peu comme l'orthopédiste de l'an dernier : pas très bons pour la "remise en place de l"orthèse" qui s'débine" ...
Te dire qu'on est là...
Mais ça t'fait une belle jambe !!!
SI !!!
ON EST LA !!!
Pis en plus : ON T'AIME !!!
Et oui, toujours là, comme dit Danny.
Cela dit si tu partais moins souvent tu casserais moins l'auto et tes plantes seraient plus vertes.
Merci Danny vous êtes là même si moi je ne fais que passer chez vous me régaler de vos écrits laissant beaucoup moins de petits mots qu'avant ... Danny moi je veux bien un de tes livres, je m'occupe de ça ce jour !
Marcus, mon président ! les coups, les bosses de la voiture ça prouve juste que je l'utilise parce qu'une voiture qu'on ne fait pas rouler ça s'abîme aussi, les joints séchent et pourquoi avoir une voiture si c'est juste pour la regarder en rêvant de voyage ?
Quant à ma plante verte, elle est bien repartie mais je me dis que finalement il n'ya que moi qui l'arrose ... alors oui elle est moins belle que ce qu'elle ne pourrait être ...
Allez qu'est-ce que vous allez faire vous aujourd'hui ?
Marie, mon passé me rattrape et je n'aime pas ça... je préfère imaginer mon avenir voire même en rêver. Même de loin, même pas souvent présente, je suis près de toi et moi aussi zetème beaucoup.
Aujourd'hui rien de rien à faire une journée qui s'annonce mouvementée je pense.
Mille big bisous ma belle
plein de baisers Marie, plein d'émotions & plein d'instants encore !
Le passé nous rattrape, nous nargue ou nous fait un clin d’œil, nous attriste, nous rend nostalgique, nous donne des regrets ou du bonheur.
Le passé, c’est pas toujours facile de s’y replonger.
Or, c’est lui qui nous a fait comme nous sommes. C’est l’enrichissement, l’évolution, la maturité, la connaissance. La connaissance de soi. Et des autres.
Bisous Marie !
Merci merci les filles pour les biz !
Béa je t'ai répondu sur ton blog, Camaïenne oui, sais-tu que les blogs m'apprennent cette joie des instants ?
Patricia, en fait nous sommes faits de passé, il reste en nous c'est lui en perpétuel devenir qui fait que nous sommes.
Oh ma Patricia je t'embrasse si fort, tu es rentrée ou pas encore ? Je me doute que si tu es connectée celà veut dire que tu es à nouveau parisienne ?
Oui Marie me voilà de retour.
Comme tu dis "nous sommes faits de passé".
Je t'embrasse très fort Marie.