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  • 2 heures du mat ...

    Le sommeil en caprice, l'esprit vif argent et cette douleur au pied qui me poinçonne.

     

    Rarissime, je réveille l'homme qui a sombré de tout le poids de sa semaine, deux heures du mat je me lève dans le froid, un gros pull, une écharpe croisée sur le coeur,  ... le coeur ... il me travaille ce coeur, quel coeur me diriez-vous si je ne vous imaginais pas noyés dans les plumes de vos duvets.

     

    Le coeur cousu.

     

    carole martinez.jpgC'est le titre du premier roman de Carole Martinez. J'ai commencé ce livre mercredi, l'ai dévoré à demi la nuit dernière et j'ai rencontré son auteure ce soir, dans ma chère bibliothèque. Une soirée de présentation était organisée, un chapitre magnifiquement lu par une jeune fille puis un dialogue avec Carole. Ben si, je vais l'appeler Carole, je ne vais pas l'appeler Madame après être entrée dans ses entrailles !

     

     

     

    Un livre à la poèsie sauvage, violente et drôle, un livre qui vous fait passer du rire au drame le temps d'une respiration. Envoûtant et cru, à la fois naïf et infiniment insensé, ciselé à la pointe du ciseau, brodé de main de créatrice, un bel ouvrage, un livre femme, il faudrait presque dire unE livre !

     

    Andalousie, je me souviens. Presque, je m'en souviens presque tellement le fil qui lie les femmes de sa vie raconte les filles et les mères,les soeurs, les tantes, les cousines, les amies depuis le fond des âges. Fil de mémoire, fil de vie, les porteuses de secrets, les faiseuses d'aventures.

     

    Le coeur, celui qui pulse et celui qui déchire, il a été le sujet des dernières semaines pour certaines qui me sont proches. A force de tisser des liens, certaines histoires nous embobinent, nous emmêlent, plus moyen d'y voir clair dans ces sacs de noeuds, avec patience il faut démêler mais parfois il faut trancher, tailler dans le vif avant que les brins ne s'usent et ne tombent en poussière, des morceaux en charpie la vie en fera des couches ou des pansements pour des vies nouvelles, teintées à la couleur des regards.

     

    Parfois l'amour est fou mais la folie est rarement amour.

     

    Il est 3h20 maintenant, que seuls ceux qui s'aiment puissent rester cousus ...

     

    le coeur cousu.jpg

     

  • Au jardin du soir

    Au jardin du soir,
    Lavés de nos vouloirs,
    Vallée de nos espoirs,
    Cultiver les matins.

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    jardin de nuit.jpg

  • 2010, puisque nous y sommes !

    Début septembre nous étions face à une épidémie qui menaçait de faire des milliers de morts, la polémique autour de la vaccination faisait rage, nous étions tiraillés entre pro et anti vaccins qui promettaient tous des morts à la pelle, usant et abusant des mêmes méthodes perverses et malsaines : déversement d'une masse ingérable d'informations toutes plus troublantes les unes que les autres afin de rallier à LEUR cause. La grippe a peu à peu envahit, sinon nos corps, nos écrans de télévision, nos alertes Google, nos panneaux d'affichages, nous vantant les mérites du lavage de mains (sic) et diabolisant les contacts directs, la bise du matin : c'est sale !!

     

    Pendant que la France de partout était occupée à surveiller sa température, ses courbatures, ses écoulements nasaux et les cours des labos pharmaceutiques, la France d'en bas a continué à subir chômage, inflation, humiliation, crise identitaire, manipulation, censure, injustice et bien d'autres raisons de révolte.

     

    A une échelle très réduite familiale nous sommes plutôt préservés mais nous avons des très bons amis qui subissent de plein fouet  et nous avons des yeux pour voir.

     

    Voilà qu'arrive 2010. Nous y sommes.

     

    Je me suis réjouie d'avoir pu passer sereinement ces fêtes, que les 30 000 morts promis n'aient été qu'une promesse bidon de plus.

     

    Mais j'ai le sentiment que le mal est profond, qu'il faudra tellement plus qu'un libdub pour changer le monde, que les mensonges ne suffisent même plus pour nous berner, que la réalité risque de dépasser la fiction et que l'éducation qui est imposée à nos enfants enferme plus qu'elle n'élève.

     

    Je suis la maman de quatre filles, de 15, 13, 11 et six ans et je m'interroge sur la nature du monde dans lequel je les ai invitées ! Un peu tard me direz-vous ! Il faut dire que pour moi l'idée d'être maman a toujours été fondatrice et motrice et que la nature, l'instinct est parfois plus fort que la raison. Mais aujourd'hui quand j'entends mes deux plus grandes affirmer qu'elles n'auront pas d'enfants parce qu'il faudrait être inconscient pour mettre un enfant dans ce monde là, j'avoue que je tremble jusqu'au tréfond de mon âme ! Est-ce ainsi que disparaissent les civilisations ? Est-ce ainsi qu'on tue l'idée même de la vie ?

     

    Il faut dire que pour eux le paradoxe est constant, on les éveille dès le plus jeune âge au respect de l'environnement et on saccage notre mère nature allègrement, allant jusqu'à leur jeter le film Home à leurs regards, passifs et horrifiés ! On leur apprend à comprendre les signes de la montée des totalitarismes et on répand la peur et le rejet de la différence, on leur demande d'être attentifs, ouverts, pas égoïstes, productifs, humains, obeïssants, responsables, conscients, dociles. On leur demande d'être fous et ils nous apprennent la sagesse à grands coups là où ça fait mal, à la source, à la vie et c'est peut-être bien là qu'on les attend, c'est peut-être bien là que se referme le piège de la guerre au pouvoir et au contrôle.

     

    C'est en niant la vie que la mort nous cueille, en oubliant qui nous sommes.

     

    Alors puisque est venue l'heure des voeux, je formulerai ceux de chanter et enchanter la vie, de semer des graines d'envie, des vents de passion, l'amour et la force de l'union, le pouvoir de la métamorphose, le goût de la conviction et le respect inconditionnel de la vie sous toutes ses formes même les plus minérales. Je souhaite que 2010 vous apporte ce en quoi vous croyez. En quoi croyez-vous ?




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