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Les moments rares
Je cours à nouveau après le temps ...
Nous avons fêté le 12 un triple anniversaire : nos 20 ans de vie commune mais pas banale, les 39 ans de Bernard et mes 41 ans, c'est presque comptable annoncé comme ça alors que cela cache une somme incalculable, inestimable, d'instants de vie qui peu à peu s'additionnent et se conjuguent, à tous les temps, toutes les saisons, sous tous les climats, parfois pendant des décennies !
Nous avons fêté en grand, avec 30 de nos amis qui, tous réunis, nous ont offert un moment rare, comme l'a été cette grande fête ! Ils nous ont offert 3 jours et 2 nuits au club med d'Opio dans l'arrière pays niçois en formule tout compris, je vais compter les jours jusqu'au joli mois de mai, voilà un bien joli moment en perspective.
Vendredi, le 19, était le "vrai" jour de mon anniversaire, c'est aussi le jour du grand départ de MDA avec qui j'avais débattu amicalement sur le plateau de la ligne jaune, je l'ai appris ce matin, je suis contente d'avoir pu croiser cette grande dame à la plume et au caractère si bien trempés.
Dimanche, le 21, ma nièce, fille aînée de ma chère grande soeur a rencontré son papa pour la première fois, elle a 18 ans. Je n'ose imaginer combien son coeur a du s'affoler au moment de la rencontre, combien chaque mot, chaque regard a du s'inscrire au creux de ses mémoires en ce premier jour de printemps, printemps d'une vie nouvelle, recomposée.
Puis dimanche soir j'ai retrouvé Homme qui était assistant durant 3 jours sur un nouveau voyage du héros, 3 jours d'exception pour un aller-retour au fond de soi-même, 3 jours pour aller gratter là où ça ne démange pas et pourtant ... en tant qu'assistant cette fois, une expérience nouvelle d'être celui qui accompagne la métamorphose, co-créateur de la magie du stage.
Il est des jours et des lunes qui marquent plus que d'autres, des moments rares, précieux, magiques, fondateurs, engrais à nos poussées, un peu comme le jour où l'on perd sa première "dent du haut" et que la souris emporte notre sourire de bébé.
"Il y a des moments doublement mélancoliques et mystérieux où notre esprit semble éclairé à la fois par le soleil qui se couche et la lune qui se lève" Victor Hugo
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Parking Handicap.fr en vidéo sur TLM
La chère équipe Handicap.fr sur la chaîne TLM pour présenter la nouvelle application Parking, la chère équipe côté masculin de la force avec au volant Nicolas champion de l'anticipation et du créneau :))
Dans l'ordre d'apparition à l'écran vous retrouverez Gilles The manager of the office, Pascal l'homme qui saisit les places de parking plus vite que son ombre, Julien allias Mister Graphismes en tous genres, et Olivier ... ah ben non pas Olivier, étonnant, lui qui aime tellement les caméras, les strass, les paillettes, devait pas être au bureau ;o)
L'équipe version filles ça sera pour une autre fois ! En attendant l'application Parking c'est pour toutes les personnes handicapées un moyen efficace de repérer à l'avance les emplacements réservés pour se faciliter le quotidien ou le stationnement dans une ville inconnue !
Prêts, feu, partez et ... stationnez : http://parking.handicap.fr/
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Quand l'amie s'en va
Elle nous a quittés.
Mon amie Marie-José, Ma-Jo, a tiré sa révérence.
Elle va me manquer. Beaucoup.
J'ai croisé Ma-Jo il y a une dizaine de jours dans le hall de la maison médicale, elle venait pour un bilan complet, elle avait joli teint, jolie voix et son regard joyeux, ele m'avait parue plutôt en forme ... nous avons échangé quelques mots, je lui ai dit "je t'appelle bientôt", je ne l'ai pas fait et maintenant c'est trop tard mais je suis contente de l'avoir vue, sans savoir que c'était la dernière fois.
Ma-Jo avait écrit un article pour me raconter son handicap, son combat d'une vie : lutter contre la douleur.
Je vous livre ses mots, avec ses abréviations qui vous laisseront entrapercevoir l'effort que pouvait lui demander l'écriture de ce texte, c'était en novembre 2008 :
Drôle de handicap
J'ai eu un accident de la circulation sur une route tranquille
Un camion moins tranquille a filé et je me suis retrouvée paralysée en Dorsale 4, j'avais 26 ans et croquais la vie à belles dents, jeune mariée de 3 ans.
Je fus hospitalisée au Centre de Traumatologie à Strasbourg, soins, personnel, tt parfait. J'étais une poupée de son et dès que les contratures se sont faites sentir, j'ai dit à mon jeune mari, la vie revient ds mes jambes, je vais guérir pour toi. Le professeur était bien perplexe et se taisait, il attendais, moi je fonce. Les contractures devenaient plus fortes et une drole de douleur profonde s'est installée, difficile à expliquer ; morçure, déchirure, brulures, devenaient insuportables. La déchirure médulaire était sans appel, je devrai vivre sur un fauteuil roulant.
Moi, à 26 ans une invalide j'aurais voulu hurler, moi qui vivais route de la foret, mon mari dirigeait une usine en milieu forestier. Les médecins auraient voulu comprendre dans les années 1963, le pourquoi de cette souffrance de ce jeune couple avec en + la douleurs physique. Je n'avais jamais les pieds dans un hopital, pour cette 1e fois on m'y a gardé 360 jours, je ne tenais pas assise sur le fauteuil roulant, je me suis abimée la sangle abdominale, il fallait revoir la parapléque de ts les bouts. Enfin j'ai pu tenir une heure, j'ai repris crayons, peintures qui m'étaient familiers, on m'a entrainée vers l'atelier de poterie, je modelais de petites pièces que je peignais et mes compagnons d'infortune me demandaient discrètement de peindre une pomme, un lapin qu'ils venaient de sortir du four avec l'ergothérapeute. Ces nouveaux amis étaient enchantés d'apporter ce cadeau à leurs enfants. Je remontais ds ma chambre harrassée mais heureuse. Le chef kiné me confortait, sur mon lit après qq massages de décontration, il me disait ; tu as bien travaillé, je n'avais peins que 2 ou 3 objets simples, oui repris le thérapeute mais tu as trouvé un plaisir de donner aux autres. Je n'y avais pas pensé un instant.
Depuis cette époque, cela fait + de 40 ans, je ne me suis jamais arrêtée, je roule carosse, la douleur tjours présente m'inflige des levers et couchers 6 fois par jour pour q les points d'appui soient davange répartis. J'ai bcoup d'occupations, il y a dix ans, mon mari est parti vers la Lumière l'an dernier, j'ai eu un cancer du sein.
cette année problème assez grave avec le rein mais je trace et continue mon chemin. Je suis présidente de Handi Provence ds la région d'Aix, à Pertuis et cherche une suite plus jeune, je voudrais tant que cette association perdure pour aider les handicapés à sortir de chez eux et s'investir.
A tous, bon courage, Marie José Amblard
PS : Avant de me résoudre à cet état, j'ai tenté diverses interventions chirurgicale, poses d'étectrodes cutanées et transcutanées enfin le Professeur Fr Bourreau de St Antoine m'a guidé vers la relaxation, sophrologie que je pratique ts les jours, j'ai appris à faire une place à cette douleur de dessanférantation, oui je l'ai apprivoisée, elle se laisse un peu souffler. Pour terminer, le vrai handicap n'est pas le fauteuil mais cette douleur aussi compliquée que son nom.
Ma-Jo, j'espère une chose de tout mon coeur : que maintenant tu ne souffres plus.
Bon vent ma belle, tu es dans mon coeur.