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  • Pleine solitude

    Une envie d'écrire comme on déciderait soudain d'enlever la vieille souche au milieu de la pelouse.

    Pelouse qui n'en a plus que le nom, la sécheresse a eu raison d'elle, la terre aride craquelle sous le chiendent et les épines du grand pin.
    Le jardin est pétrifié, poussiéreux d'été, feuilles mortes en charpie rousse, roses séchées en bouton.

    Et la terre pourrait boire un fleuve.
    Elle attend, espère, aspire, voulant voir promesse de pluie dans le moindre nuage, cherchant le bon sens au vent et aux alouettes.

    Puis comme une évidence que l'eau ne viendra pas du ciel.
    Dedans, dessous, là, puiser la source aux racines, rentrer les plantes, tirer les rideaux, quelques vieilles branches pour une flambée. L'été est passé, la soif est restée.

    Alors, mesurer les réserves et décider d'attendre, le père Noël ou la Saint Glinglin, les hirondelles qui ne font plus le printemps et que les chiens cessent d'aboyer ma lourde caravane.

    Seule.

    Boire cette étrange liqueur. Jusqu'à en être saoule. Occuper tout l'espace. Endosser tour, à tour, tous les rôles. Crier, chanter, pleurer, dormir et rire, ivre de trop de rien, être partout et à personne. Seule.

    La solitude comme une essence. Rare, précieuse, puissante et belle.
    Du bout des lèvres la chuchoter, l'écrire du bout des doigts. Et se laisser bercer dans son étrange silence, chercher la sève sous l'écorce, à s'en arracher les ongles pour ne pas oublier d'être vivant. Se tarir le coeur pour qu'il se taise enfin, puis, le baigner dans ce baume brûlant pour qu'il ne soit plus qu'un. Ça vous lave les yeux M'sieurs Dames, ça vous décape la cervelle pour pas cher, sans danger sur toute surface, c'est à l'intérieur que ça décrasse. Hoqueter les restes de vieux poisons, passer les circuits à l'acide clair des envies nouvelles, seule.
    Pleinement seule.
    Ecrire.

  • Octobre, le mois rose

    Une note toute en douceur ce dimanche, quand le temps prend ses aises et que le boeuf bourguignon mijote tranquillement.

    Il est bientôt deux heures ? Qu'importe, les petits estomacs attendent en bouquinant. Les grandes sont en vadrouille avec les amoureux.

    Un moment tranquille pour vous donner des bonnes nouvelles, il en faut de temps en temps !

    Je viens de terminer tout un bilan de santé très féminin. La sciatique qui me cisaille depuis de trop longues années me pousse à élargir le champ de mes investigations. Google n'est pas mon ami en terme de connaissances médicales et je fuis comme la peste et le choléra réunis les doctissim'trucs et autres définitions wikipédiesques plus pathologiques que scientifiques mais il y a quelques semaines, quand à 3 heures du mat la douleur vicieuse narguait ma fatigue et mon sommeil, j'ai tapé quelques mots clés. Causes possibles de sciatique. Et je me suis attachée à ne lire que des documents semblant émaner du milieu médical, compte-rendu de recherche, de consultations spécialisées, thèses, articles publiés dans des revues médicales.

    Les causes possibles sont multiples bien sûr il fallait s'y attendre, et la cause "hernie discale" bien que prépondérante ne doit pas être la seule envisagée. Ben tiens donc ça m'intéresse ...

    Il y a des causes viscérales et aussi des causes vasculaires entre autres. Dans les causes viscérales pour les femmes bien évidemment des causes "gynéco". Comme je devais de toutes façons faire un bilan c'était le moment, d'autant que cette douleur qui me transperce, me transperce, qui du dos ou du ventre comme de l'oeuf ou de la poule, génère cette sciatalgie chronique & évolutive, se rapprochant aujourd'hui dangereusement de la paralysie du pied ?

    Rendez-vous pris et fait. Les premiers résultats sont arrivés fin septembre un soir de retour de Lyon, vers 21h00 croyant ouvrir la facture du labo, arghh tiens ce sont les résultats ... pas bons.

    Pas bons, entendez par là résultats pas clairs, pas "sans rien" donc avec quelque chose, un truc anormal, des cellules suspectes, qui demandent des analyses plus poussées, d'ailleurs elles sont en cours : dépistage HPV, entendez par là (merci google) papilloma virus, donc possible cancer du col ... oups ...

    Il a donc fallu attendre, attendre, attendre ... avant de recevoir une lettre qui disait il n'y a aucun des virus dépistés ... ouuuuuufffffff, à contrôler dans 3 mois ...

    Yaouchhhhhhhhh, oui me suis un peu flippée. Ce vendredi c'était écho et mammo, en plein mois rose, suis très contente de pouvoir dire je n'ai rien aux seins !!

    Mais ça ne me dit pas pour autant ce qui justifie les résultats bizarres du frottis, les ganglions très palpables à plusieurs endroits de mon p'tit corps malmené. Et surtout pas pourquoi cette sciatalgie infernale qui me bouffe sommeil, énergie, moral. Quand mon médecin m'a prise de haut, et ce n'est pas difficile vu l'assise de ma verticalité, en m'assénant un "de toutes façon ça n'a rien à voir" je me suis dit que le temps des grands changements était revenu. Changement N°1 changer de médecin traitant, ça fait des années que je repousse cette possibilité, j'ai cette fois la goutte qui fait déborder le vase déjà trop plein de mes doléances. Et j'ai trouvé un médecin qui accepte de prendre en charge mon dossier, parce qu'il m'apprécie et qu'il comprend "l'encroûtement dû aux années", alléluia !!

    Bon aujourd'hui c'est "bonnes nouvelles"

    La semaine prochaine c'est dès demain EDF parce que j'ai reçu une monstrueuse facture qui me donne des sueurs froides et des angoisses, jeudi "pas d'avant-première à Paris" pour cause de ... sciatique et vendredi écho-doppler pour cause de ... sciatique. Mais ça c'est la semaine prochaine hein ...


    Je ne parle pas de certaines nouvelles parce que ça ça dépasse de très loin le qualificatif de "bonne nouvelle", ça de la suprabonne nouvelle :)))