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Elle s'appelait Cécile

et c'était mon amie.

Cécile est morte. La semaine dernière, au volant de sa voiture en se rendant à un rendez-vous client, terrassée par une crise cardiaque. Violence inouïe. Brutalité infernale. Nous l'avons incinérée lundi.
Fini, plus de Cécile. Maintenant faut faire sans. C'est comme ça.


Cécile je la connaissais depuis 2005. Je l'ai rencontrée dans une des périodes les plus folles de ma vie. Folle au sens activité. En pleine création d'entreprise. Une période où tout va à 300 à l'heure, où les émotions font des montagnes russes du matin au matin suivant, des nuits de travail, des jours de travail, des week-end de travail, du travail encore et toujours. Du stress, du bon et du mauvais. De l'adrénaline en perfusion. De la compétition, des concessions, des sacrifices, de l'absolu et de l'incroyable, du géant, de l'énorme.


Il n'y a pas de profil "chef d'entreprise" mais il y a des caractères et il y a un challenge physique équivalant à un sport de haut niveau.


Cécile était de ceux là. Cécile était de cette trempe là. De celles qui n'ont peur de rien. Quand nous avions dû choisir un cabinet conseil pour nous accompagner dans la définition du business plan nous avions challengé Cécile avec Ernst & Young et un autre cabinet. Elle est arrivé avec son regard malicieux et clairvoyant, son incroyable sourire, son vécu de créatrice d'entreprise, son histoire de femme, sa générosité, son enthousiasme et son grand rire. Elle est arrivée quelques jours après l'épisode "Marie va t'elle garder son bras, sa vie" que je vous ai raconté ici. J'étais affaiblie physiquement et tellement incroyablement heureuse d'être en vie et avec mes deux bras que j'aurais pu gravir l'Everest. Je devais manger avec des couverts en plastique tellement ma main était faible, qu'importe allons-y l'heure est au choix crucial d'un cabinet conseil ! Et puis Cécile.
Cécile qui a cru en nous et en notre projet dès la première séance de travail (comme d'autres ... à ce moment-là nous aurions pu convaincre n'importe qui) mais Cécile y a cru avec toute sa sincérité, sa générosité.

Et notre relation a dépassé le cadre professionnel, Cécile est devenue une amie, Cécile nous a présenté Pierre son mari, j'ai présenté Cécile et Pierre à Patricia. Nous avons partagé des moments joyeux, des fêtes, des grandes et des plus intimes. une fête surprise organisée par Patricia après le départ de Bernard quand mon monde s'était écroulé et que les amis se comptaient sur quelques doigts. Des confidences, des coup de blues, des soucis, des joies, des projets. De la vie.

Et puis d'un coup comme ça, en quelques instants Cécile n'est plus.

Il faudrait pouvoir hurler "mais arrêtez-vous, regardez, vous voyez bien que quelque chose de terrible vient d'arriver" mais le monde continue à tourner, les entrepreneurs à entreprendre, les entreprises à vendre, les clients à acheter. Mais Cécile n'est plus et mon monde ne sera plus jamais le même. Cécile n'est plus et le monde de Pierre s'écroule, le monde de Laetitia sa fille prend un virage brutal et terrible.

C'est ainsi. Il n'y a pas de mot, pas de pourquoi, pas d'au-revoir. C'est ainsi.

Au revoir ma Cécile, tu vas tellement me manquer. Nous ferons une soirée pour toi, plus tard, quelque chose à ta hauteur, à ta mesure, pour évoquer ton grand rire et ton grand coeur qui t'a fait faux bond sans prévenir. Et nous goûterons la vie à ta façon, toi qui l'as tant aimée.

cécile bernouin



cécile bernouin




cécile bernouin


Commentaires

  • Pourquoi appelle-t'on la mort "La Faucheuse".
    Parce qu'elle nous ampute de nos amitiés, amours les plus chères. Des bouts de nos vies qui accrochés les uns aux autres font notre joie, nos bonheurs.

    Le "mal des amputés" dans ce cas porte un autre nom. Le chagrin.
    Je te l'ai écrit ailleurs Marie, j'ai les épaules qui grincent mais pour l'amitié elles savent se faire solides.

    Je t'embrasse très fort et je pense à toi si souvent...

  • Si brutal que cela semble irréel. Plein de pensées

  • Merci à vous deux d'être là. Je vous aime fort !

  • bonjour, je suis la belle soeur de Cécile.... d'autres souvenirs, d'autres échanges, mais autant de joies.... elle nous manque déjà et va beaucoup nous manquer.... merci d'avoir partagé avec elle ces joies...cap clients était son deuxième bébé....

  • Bonjour Marie-Claude, de tout coeur avec vous et toute votre famille. Plein de bisous ...

  • Joyce je viens d'écouter ton message :))

  • toutes mes pensées sont avec toi, avec vous.

  • Je suis triste...
    Mille bisous ma douce

  • La crise cardiaque ça vous arrache la vie, on ne s'y attend pas ou presque, ça vous arrache l'âme avec l'énergie d'un désespoir inhumain, j'ai perdu mon frère l'an dernier, une crise cardiaque nous l'a arraché. Cécile n'est pas très loin, elle nous voit.

  • Le plus dur est toujours pour ceux qui restent, mais votre amie sera toujours là, pas loin pour veiller sur vous et sa famille
    mes plus sincères condoléances
    amicalement
    Mireille

  • Je regrette son départ prématuré et je suis de tout cœur avec vous. Avec ceux qui l'aiment et qui souffrent. Je vous embrasse. Pierre.

  • Laurence, Pat & Pat, Mireille, et Pierrot ... des bisous, merci à vous d'être là. C'est dur de dire au-revoir à ceux qu'on aime, en quelques mois 5 amis disparus sans compter ceux qui ont déserté ..

  • parfois on se demande à quoi pense la vie...
    Je suis passée vous lire. Et j'ai lu.
    Pensées

  • Merci Frouche ! ...

  • Fin 1995, j'ai rencontré Cécile et Dany. Elles venaient d'ouvrir CyberEspace, le premier CyberCafé Haut-Savoyard à Annecy. Pas évident à l'époque où, en France, l'on voyait l'internet comme un minitel à peine amélioré!
    Cécile avait déjà tout compris, jusqu'à monter, dès les premiers mois de 1996, le premier fournisseur d'accès internet privé en Haute-Savoie. Sortant d'une formation de Chef de Projet Multimédia, j'ai été le premier employé de CyberAccess.

    C'est donc Cécile qui m'a ouvert les portes de cet univers, à cette époque pionnière ou l'on passait plus de temps à prêcher sur le potentiel du net, qu'à connecter des clients ou monter des sites... plein de souvenirs, c'est loin déjà et pourtant c'est encore hier.

    J'ai appris le départ de Cécile le lendemain de celui ci en sollicitant son contact sur LinkedIn... quelle ironie du sort !

    Je n'oublierai ni son sourire ni la force de son caractère d'entrepreneuse.

    Merci d'avoir écrit cet article et de l'avoir ouvert aux commentaires.

    Lætitia, Pierre, mes pensées vont vers vous.

  • Merci Marie pour ces mots, je les ai trouvé par hasard aujourd'hui !
    Merci à vous tous également. Cela fera bientôt 2 ans et j'ai comme l'impression que c'était hier.

    Heureusement mon petit garçon est là et a redonné du bonheur à toute la famille, notamment à Papa pour qui, ça a été très dur.

    On vous embrasse.
    Pierre et Laetitia

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