Quand tes larmes ...
C'est l'eau qui coule douce et silencieuse, humide caresse sur la peau si fine de tes pommettes encore brunes de cet été passé. Par tes larmes ta tendre révolte, te voilà qui renâcle devant le labeur de cette année qui s'annonce lourde de savoirs à acquérir et d'expériences qui, bien que passionnantes, viennent encombrer tes jours que tu voudrais vivre libre, cheveux au vent.
Et tes larmes me rappellent ce sentiment de trop de tout et de ce temps qui file entre nos doigts à l'aube d'un âge qu'on dit responsable pour mieux en imprégner le sérieux.
Toute une vie à construire et tant de contraintes imposées quand les sons de l'enfance caracolent encore dans nos oreilles, quand la conscience déjà martèle les échos d'un passé pourtant si jeune.
Faudrait-il vraiment trouver sens à ces heures d'écoute monotone et de notes arbitraires ?
Oui mon ange il le faut.
Et déjà ton univers se pique de curiosité, d'ouvertures, de la nature de la lumière à celle des rêves, d'un appêtit de comprendre que je sens grandissant, d'une soif joyeuse traduite en mille questions auxquelles, parfois, je sais répondre, heureuse de réveiller pour toi mon amour des sciences. Ensemble nous ferons de tes larmes, des larmes de joie, dans le bonheur des instants de couronnements, quand les lauriers ceindront fronts et diplômes, quand les acquis se feront socle pour aller ... encore plus haut !
Be strong ma Salomé ...