Du droit d'être malade à la liberté de l'être ...
Préambule : Je voudrais pouvoir vous dire que cette note est au second degré. Tel n'est pas le cas. Depuis plusieurs mois j'ai usé ma patience pour maîtriser des douleurs qui, sans être mortelles, grignotent les quelques parcelles de liberté qui me restent. Cette note risque de vous paraître sombre, peut-être même inquiétante. Apaisez vos craintes, je ne suis pas en danger (pour autant que je le sache !) je traverse (je continue à traverser) une période complexe, difficile et riche, mais je traverse, certaines paroles dépassent mes pensées ...
La douleur a usé ma chair, ma peau si fine ne contiendra plus longtemps les éléments déchaînés qu’elle recouvre à peine désormais.
L’esprit s’apaise au cœur de ce tumulte électrique, les seuils jamais franchis se dépassent, accélérant le rythme des spirales.
La douleur m’enivre et m’épuise, affine tous mes verbes, m’emmène au fond du fond, au cœur même de ma vérité.
J’ai envie de douceur et de poésie, de rendre la vie tant que je suis fière de moi, de symphonies et de lilas.
Ici, là-bas, ailleurs. Je vous aime même si vous ne le voulez pas. Et si ce que je suis vous trouble, ne vous y trompez pas, la réponse est en chacun.
Passez mon chemin si ça vous chante, je tire ma révérence.
Le front au sol. Libre. Enfin libre. Victorieuse. Joyeuse.
J’ai rendu compte du mieux possible des possibles.
La douleur s’est infiltrée dans toutes mes failles, elle a rompu tous les barrages.
J’ai apprivoisé tous les doux leurres insinués sous mes ongles, lavé mon cœur de toutes les colères dans mes larmes intérieures.
Maintenant mon habit est usé, je vais nus pieds sur les charbons ardents.
Puisse, mon sourire, être mon présent.