Tremblements
Hier au soir le froid m'a saisie. Est-ce le frôlement du temps qui passe, faisant fleurir le givre à l'éclosion de cet automne. Ou l'absence de la petite, ouvrant le vide entre nos deux continents séparés. Les sourires du marché n'ont pas tout à fait comblé mon coeur ce matin, je suis rentrée bien seule. Alors j'ai présenté, presque à genou, ma mélancolie aux mots de Christian Bobin. Il est de ceux qui me nourrissent comme on donnerait la becquée à une boule de plume frigorifiée par le moindre frima, réchauffée par un souffle d'esprit. Je reprends pieds, épuisée mais ravie, apaisée par ces mots qui bercent la vie. Peintres de la profondeur. Intensité qui s'insinue, m'invite au repos, mais au repos plein, voyage en terre spirituelle. Envie d'écrire que je consume avec délectation avant d'aller, simplement, flotter entre les mondes.
Commentaires
Pensée affectueuse pour toi. Bisous
Merci Marcus mon ami