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Les notes du cahier d'hiver

Parce que je suis entrée dans le livre de Jung et que je n'en suis plus sortie, pour mon ravissement.

Sur le blog :

Abandon n’est pas temps de ma conjugaison

Mes opinions sans jugement visent  les horizons

Milles autres vents, sans Panthéon jasé dans les salons

Juste une histoire de Pan, de direction

De légendes, de sang et de vision

Des taire d’avant savoir dissolution

Douter sûrement à chaque décision

Peser le chant des manifestations

D’éther devant est la transformation

De rien, d’enfants, de Tout et de Patron

Si humble étant, que victoire est pardon

Des rêvées terres levant consécration

 

Et dans le cahier :

Dix ans ont passé. Je dis dix ans car je compte les trois années de longue déchirure, puis ces sept années à courber l'échine, au propre comme au figuré, ployant sous la charge et la tristesse. J’ai, il me semble, tenu le cap, bon an, mal an. Aujourd’hui j’observe ces années en me disant que c’était difficile et que j’aspire à plus de légèreté, un peu. Pas de la légèreté factice ou artificielle, pas d’embrumement. Non. J’aspire à une conscience claire et forte, ne plus gâcher une seconde. Qu'ai-je fait de ces 10 années ? Bien sûr il y a ce corps, mon corps, si présent dans ses impossibilités. Il est difficile d’accepter que les tâches autonomes se résument à dormir et écrire, quand mon âme aspire au voyage et aux Autres. Alors oui, le voyage chamanique m’a ouvert des voies aux possibilités infinies. Mais je suis un être incarné et j’ai aussi envie d’exister par des actes. De la création. Écrire, me direz-vous, est un acte de création, surtout quand, comme à cette heure, je n’entends plus que le petit frottement de la pointe du feutre sur le cahier.

Qu’est-ce que vivre ?
Être devrait suffire.
Être, respirer, trouver de quoi boire et manger et dormir dans un endroit sécurisé.
Et recommencer jour après jour.
Et à quoi cela sert-il ?
Cela ne sert à rien.
Peut-être parce que ça n’a aucune sorte d’obligation de servir à quelque chose. Ça est. Je suis. Et c’est ainsi.
Je m’inscris dans une branche, quelque part entre cosmogonie et deux siècles. Quelle incroyable fatuité !
Et pourtant je sais le miracle. L’immense improbabilité d’être. La mort impérieuse et la fragilité de chaque seconde
Je m’émerveille, tout en sachant l’infiniment petit de mon émerveillement. Alors que faire ? Si tout est vain, voué au néant? Non qu’il s’agisse de désespoir, bien au contraire. Juste une conscience que tant de choses m’intéressent que je n’ai su choisir aucune pleinement et me retrouve les poches pleines de trésors qui ne valent pas un clou car trop peu approfondis ? J’ai parfois l’impression d’être une passoire, les savoirs me traversent, j’aime plus comprendre que retenir je crois.
Des mises en lumière successives ont levé les zones d’ombre. Je flotte dans cette douce blancheur ou rien ne compte ou rien ne passe, ni ne se passe. J’aime mes enfants oui bien sûr, profondément, mais cet amour n’a pas de temps et occupe tout l’espace, il est. Faudrait-il des preuves, des démonstrations ? Car, oui, les enfants ont besoin de vêtements, de diplômes, d'écrire leur histoire. C’est ainsi.
Moi aussi je suis un enfant, un petit d’humain.

 

Puis sur le blog :

http://www.lesfemmesendisent.fr/archive/2018/02/22/eau-vive-6028772.html

Et ce texte, reflet de vie, écho à l'aventure de Manu et Martin autour du monde, que mon âme accompagne sur les océans :

http://www.lesfemmesendisent.fr/archive/2018/02/25/l-ame-de-fond-6029507.html

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