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Ce temps qui passe

  • Lumières

    Elle apprivoise la lumière pour sublimer les ombres folles, mères de la source prodigue.

    Au cœur des noirceurs et des secrets enfouis naît la plus pure des eaux qui jaillit d’entre les roches dures.

    Chatoyante, claire-obscure, ajourée, changeante, Salomé me demande quel mot ou expression utiliser pour décrire la lumière au travers des arbres. Quelle colle, voilà que je sèche. D’autant que celle du printemps n’est pas celle d’automne et celle du matin aussi unique qu’est singulière celle du soir. Avec ou sans brume et volutes parfumées ? Eclaboussée de scintillements de rosée ou craquante de feuilles rousses et piquées ? Animée d’un éclair vif aux rebonds de l’écureuil curieux et craintif tout à la fois ou se mirant aux calmes rides d’une flaque d’eau brune ? Ode aux lumières ludiques des sous-bois de nos enfances, émois crus et impudiques des verts printemps, turgescents de vie, bains chauds et enivrants d’une forêt au cœur des étés lorrains quand l’abeille alourdie emporte son butin d’or, dans un vol comme saoule.

    Un jour d’examens partiels auxquels il me semblait avoir échoué je nous avais emmenées, ma peine et moi, aux vieux étangs que j’avais découverts par hasard au détour d’un virage de la route qui reliait Saint-Dizier et Bar-Le-Duc. Pour rejoindre les petites étendues d’eau aux reflets verts et mauves il m’avait fallu cahoter au pas sous une arche solennelle de grands arbres. Les troncs élancés de ceux qui devaient être des hêtres offraient à la voute végétale une solide verticalité digne des bâtisseurs sacrés, offrant à mon âme tourmentée un élan vers le ciel. La pénombre au tamis de verdure était douce et apaisante, traversée comme en songe de longs rais d’un soleil timide qui semblait inquiet et respectueux de ma confuse mélancolie. Quelques larmes froides tentaient de se frayer un chemin au nœud de ma gorge encombrée de sanglots qui, même eux, me semblaient inconvenants. Je ne pouvais échouer, j’allais noyer mes idées sombres au cristal ondoyant d’algues émeraudes dans lequel se reflétaient quelques nuages gris et lourds, annonciateurs d’averse. Au sortir du tunnel boisé et protecteur, les yeux plissés aux éclats, j’avais dû avancer à découvert. Ni pêcheur, ni promeneur pour contrarier mon funeste dessein. Si mon avenir me paraissait se fourvoyer dans une trop longue impasse, la voie elle, était libre.  Mon ironie ravalée j’avançais prudemment jusqu’à la rive, molle des lourdes pluies printanières, prenant garde qu’un collet de roseau n’exécute pas  prestement et prématurément, ma dernière volonté.
    L’étang Franchot, c’était son nom, qui émaillait cette forêt du Haut-Juré, le portait bien mal, son nom. Il me parut à cet instant sournois et plus que froid. Aucune libellule pour virevolter, ni croassement bucolique happant quelque mouche ou sombre idée, pour conter légende de prince.
    C’était une pauvre flaque froide. Je fis encore quelques pas espérant trouver l’endroit propice à mon acte et le courage à la hauteur de mon drame d’alors. Les corbeaux commençaient à se moquer et j’avais froid aux pieds comme au cœur. Accroupie au bord de ma délivrance, un long cri jaillit soudain du tréfond de ma poitrine. Le monde se tut. Et ce ululement de bête blessée répara soudainement mon âme, me soudant à la vie.
    Le soir tombait sur l’étang, il fallait que je rentre, rendre ce petit coin de nature à sa paix meusienne. J’avais, me semblait-il, échoué à l’épreuve de thermodynamique des fluides, demain la chimie organique  que j’adorais, me donnerait, peut-être, une seconde chance. 

     

     

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  • Pensées. Point à la ligne.

    Dimanche, le dernier de septembre.

    L'approche des élections a relégué l'épidémie au bas du classement des infos, maintenant on passe à l'étape troisième guerre mondiale ça va camoufler le désastre jusqu'aux élections. Désastre économique, l'Australie ne veut plus de nos sous-marins diesel. Forcément un programme de livraison sur 50 ans quand on sait qu'il n'y aura plus de carburant dans 50 ans de quoi refroidir les envies, à moins qu'il y ait une fonction pédalo sur nos sous-marins !

    Bref l'ennemi désigné sera donc l'Australie ça tombe bien c'est loin. Les USA s'ils sont bonhommes nous fileront des miettes et on dira merci en remuant la queue. Je ne pensais pas écrire là-dessus mais bon…

    Beaucoup de journaleux s'emparent de la question trans c'est souvent très mal fait, faux et tellement mal compris ! Bon OK ce n'est pas parce que mon fils est trans que je suis subitement devenue une spécialiste mais quand même ça fait mal de lire autant de bêtises sur un sujet aussi sensible.

    Purée pourquoi je respecte les marges ; c'est pas bien les marges personne ne va me mettre une note. Bon sang il suffit d'une ligne rouge pour nous faire rentrer dans le rang. La désobéissance civile sera notre salut.

    10 février 2022

    Parce qu'il faut écrire !

    Gros épisode bien flippant côté santé : violentes douleurs dans les doigts je pense tout de suite au pire :  thrombose, vascularite, arthrite, on ne se refait pas !

    Bilan sanguin : j'ai une grosse anémie. Ca craint, mais moins que mes angoisses…

    Sinon Macron continue à faire joujou avec nos vies. Les hommes jouent à la guerre avec les hommes et les femmes avec les hommes, les trans contre tous et les non-binaires tentent d'être la Suisse.

    Les êtres humains me semblent perdus à leurs propres yeux. Lost in Translation. J'aimerais que l'on revienne à plus d'humanité, de bienveillance. Tout est parti en couilles je ne trouve pas d'autres mots.

    J'ai révisé les pays d'Europe :  Autriche Allemagne Belgique Bulgarie Chypre Croatie Danemark Espagne Estonie Finlande France Grèce Hongrie Italie Irlande Luxembourg Lettonie Lituanie Malte Pays-Bas Pologne Portugal Roumanie République tchèque Suède Slovénie Slovaquie.

    Les élections dans deux mois et nous allons collectivement réélire Macron le fossoyeur.

    Les parents font la gueule, encore.

    C'est insupportable.

    Bientôt le printemps.

    Nous devrions chanter la vie, danser la vie.

    J'ai revu le beau Francis et son regard si doux, si triste.

    Il faudrait tout changer.

    Tout nettoyer.

    Voilà.

    Refaire du beau, du vert, du coloré. Remettre de la vie dans la vie.

    Relever nos manches, tendre la main aux plus démunis, câliner les plus tendus. 

    Faire la fête et des bébés.

    Être intelligents. Et gentils. 

    Moi, je ne supporte pas l'idée même de la guerre.

    Les fanatiques m'effraient quel que soit le sujet de leur obsession.

    On devrait chasser les maux avec de la musique.

    J'ai des envies de militantisme non-violent. 

    La tâche est immense.

    Mais.

    Nous pouvons.

    Écrire ce livre sur la lignée matrilinéaire est une gageure et je ne veux pas y laisser ma peau. L'arbre évolue bien, nous en sommes à la génération des psy : Julie, Jean-Max, et H ! On n'oblige pas les gens à changer mais le travail individuel fera la lumière.

    Nous sommes les héritiers de drames anciens. Il est nécessaire de les voir comme tels pour les tenir à une distance raisonnable de nos vécus sans toutefois les perdre de vue. Leur pollution est persistante mais non irréversible. Irréversible n'est pas le bon mot. Ce qui est arrivé est arrivé. Les victimes ont souffert énormément mais notre compassion ne doit pas nous rendre perméable à tous leurs abus.

    Je suis contente de mon niveau de compréhension du monde et des personnes, cela me permet de pardonner.

    L'Humanité va mal. Que s'est-il passé ?

    Nous n'avons pas su gérer notre propre violence. Que pouvons-nous faire ?

    Produire ? Oui mais alors seulement de l'amour.

    Prendre soin. De la maison Terre, des animaux, des humains, de nous, d'un JE à poil, tout ça en même temps.

    Danser, danser, danser.

    Le 6 avril Maxine m'offre le Bolchoï mais je n'ai pas de pass. 

    Nous avons laissé faire ça. Cette aberration. Cette discrimination absurde et irrationnelle.

    Et comment allons-nous pouvoir revenir en arrière ?

    La logique ne peut corriger ce que la peur a tricoté. Et encore je dis la peur, je suis gentille j'aurais pu faire appel à Machiavel, au sordide, au dieu business.

    j’ai fait mille bornes en fauteuil, en deux ans, dans ma maison. Mobilité réduite.

    Le scandale Orpéa et Korian m'a "réjouie", enfin un « me too dépendance » ; mais en à peine quelques jours le soufflé retombe et le titre remonte. Coup d'épée dans l'eau.

    C'est quand même dingue tout ça.

    Je pense à mes enfants.

    Les chéri-e-s sont courageu-x-ses mais est-ce que ça suffira ? Sont-iels heureu-x-ses et le seront-iels à l'avenir ?

    Je rêve d'un morceau de colline et de petits chalets autour d'une grande salle commune, d'un verger et d'un petit bois avec des cabanes perchées. Je vous assure quand on a quatre enfants on peut fonder un village.

    Faire pousser des tomates. Cueillir des figues et des olives. Et le soir à la veillée, raconter des histoires en berçant les petits, des histoires du temps d'avant le plastique.

    Comment ne pas sombrer dans la désolation devant l'état de notre seul monde.

    Sommes-nous collectivement fous ?

    Ou alors c'est moi ?

    Cette question de la folie est ce qui imprègne l'aubier de notre arbre et cette sève est loin d'être douce. Ce jus effrayant remonte à l'internement de Marie-Florence durant 24 ans pendant lesquelles le monde a continué à tourner alors qu'elle est restée figée dans cette nuit terrible de mars 1902.

    Il y a 120 ans. Combien de générations ont hérité de cette peur ?

    Et je ne parle évidemment pas d'une peur consciente mais d'un parfum nauséabond de jugement, de scandale, de honte publique, suivi d'une mise à l'index aveugle et sourde à toute cause.

    Clémence 17 ans au moment du drame.

    André née en 1923

    Nicole né en 1942

    Marie en 1969. 

    Avais-je peur d'être un peu folle en 1979 quand je suis tombée malade ? Oui bien sûr que oui, sinon pourquoi les médecins du CHU auraient proposé un accompagnement psy ? En même temps il y a peut-être des façons de proposer à une enfant de 10 ans qui a des choses à cacher.

    Quel dommage. Cela m'aurait sans aucun doute tellement aidée !

    Une proposition. une seule. que j'ai refusée. 

    Je vois certains de mes pairs Handicapés, dotés d'une vaillance, d'une confiance en eux qui les porte, les illumine de l'intérieur et souvent ce souffle de vie est leur héritage.

    Chez moi, chez nous il y a encore du ménage à faire.

    Bon j'ai fait tomber le capuchon de mon feutre donc je vais devoir continuer à écrire…

    On ne vit pas impunément ces vies porteuses de handicaps lourds sans payer un tribut intellectuel, spirituel.

    Ma vie me convient, elle n'est pas faite de plaintes, de regrets ou de jalousie ; mais elle est jalonnée de pourquoi c'est advenu et comment le vivre au mieux.

    J'ai découvert il y a peu que dans les familles détentrices d'un secret de famille il y avait une tendance à tuer toute velléité de curiosité dès le plus jeune âge ce qui a pour conséquence fâcheuse de casser un phénomène indispensable aux apprentissages : la mémorisation.

    Moins tu en sauras, mieux tu te porteras. Sois obéissant. Ne pose pas de question. Tu es trop petit. Seuls les adultes comprennent et toi on va te garder bébé. Longtemps.

    Je vous laisse imaginer l'état d'un jeune plant à qui on demande d'ignorer l'état de ses racines.

    Mais savoir, se souvenir, est dangereux donc interdit en un seul mot. Inter-dit en deux mots c'est plus joli.

    Combien de fois avons-nous entendu "Ça ne te regarde pas."

    Ça ne te regarde pas. La violence de cette phrase.

    Comme si les anciens n'étaient pas aussi nos anciens. J'utilise ce mot à dessein parce que ce sont nos passés qui font nos présents et que même si l'arbre porte son lot de fruits compromis c'est mieux que pas d'arbre du tout. On ne peut vivre sans racines. Et puis si ça ne nous regarde pas, qui le fera ?

    Je me demande parfois pourquoi mes parents ont eu des enfants. Qu'avaient-t-ils à nous donner ? Ou leur fallait-il quelqu'un pour partager le fardeau ? Si j'écrivais ce livre que se passerait-il ? Le monde continuerait à tourner, la troisième guerre mondiale adviendrait, le système s'effondrerait ?

    Mes enfants auront-ils des enfants ou sont-ils "la dernière génération" ?

    Je dis parfois que je ne peux pas avoir écrit « le dernier homme est une femme » sans avoir semé cette graine duelle de l'espoir et du doute. Je dis aussi que la conscience est inconfortable. Il y a quelques jours je parlais avec Lola du monde, de l'avenir et du fait de devenir parents, mettre des enfants au monde, du sens de la vie.

    Être une maman a été et est encore pour moi un moteur surpuissant et un bonheur de chaque jour. Quelles seraient leurs vies, leurs motivations, sans enfants ? Certain-e-s  de mes ami-e-s n'ont pas d'enfants pour diverses raisons. Iels me semblent heureu-x-ses, ce n'est pas la question qui me taraude.

    Il me semble juste que je n'ai pas laissé cette possibilité, cette liberté à mes enfants. Devenir parents étant comme inscrit dans nos gènes.

    Bon je me rassure en me disant que mes enfants ont une liberté d'être qui n'est plus à prouver. Mais j'ai peur que ce choix relève plus du renoncement triste.

    Qu'avons-nous fait à nos enfants ?

    Y a-t-il d'autres freins que je ne comprends pas ?

    Avoir des enfants c'est voir vieillir ses parents ?

    Vieillir soi-même ? Renoncer à l'enfance ?

    C'est fou. Et iels n'ont même pas été difficiles à élever. Sont-iels où ont-iels été si malheureu-x-ses ?

    Mes chéri-e-s, j'aimerais tant pouvoir leur prédire un avenir radieux fait de rires d'enfant et de chants d'oiseaux.

    C'est comme une symphonie discordante. Être au clavier et appuyer compulsivement sur les mauvaises touches ou plutôt dans le mauvais ordre.

    Est-ce le piano qui est désaccordé ou le pianiste ? Sans doute les deux non ?

    Il ne s'agit pas d'inconciliables mais de lignes d'équilibre à retrouver. On ne peut pas tirer sur la corde sans fausser le balancier.

    Trop d'humains. Trop de consommation. Trop de violence. Trop de drames. Trop de haine. Trop d'égoïsme. Trop de bêtise.

    Où sont les bienveillants, les respectueux, les gentils, les amoureux ?

    Où sont les penseurs, les intelligents, les généreux ?

    Ah bon sang. Quel drôle de monde.

    On va gratter du papier. Arrêter de se faire un sang d'encre. Il y aura une voie. Un pas après l'autre. Jour après jour.

    Faire les semis et rempoter les orchidées. Et écrire ce livre. Faire ma part. La rendre concrète.

    Bon allez, ensuite la suite.

    Et Lola m'a dit qu'elle ne m'en voulait pas de l'avoir mise au monde et que ce jour de notre discussion elle était heureuse. Je lui ai dit qu'il en irait de même pour leurs enfants.

    Pour une fois j'aimerais avoir raison. 


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  • L’impossible choix

    vaccin,covid,corona,polyarthrite,auto-immune


    Je suis née en France en 1969. J’ai failli mourir de la coqueluche à 3 mois. J’ai fait des crises d’asthme de cette date jusqu’à mes 3 ans. J’ai reçu tous les vaccins existants à cette époque, des injections de gammaglobulines et j’ai passé trois étés en cure à la Bourboule. J’ai encore aujourd’hui des souvenirs d’étouffements et je ne supporte pas un drap sur le visage même en cas d’attaque de moustiques voraces.

    Quand à l’âge de 10 ans, alors que je venais d’être admise au conservatoire de danse, j’ai été diagnostiquée comme étant atteinte d’une polyarthrite rhumatoïde juvénile chronique, mes médecins ont évoqué un possible lien entre la PRC et la vaccination renforcée dont j’avais bénéficié dans ma petite enfance. La consigne de l’époque était d’une clarté absolue : plus aucun vaccin. Ce qui fut respecté, à la lettre.


    Imaginez, vous avez dix ans, une terrible maladie ronge vos os au point de faire totalement disparaître vos articulations comme si vous n’en aviez jamais eu, vous souffrez le martyre physiquement et psychologiquement car la danse c’est fini vous dit-on et les médecins potentialisent un lien entre les vaccins et votre état. Vous grandissez. Personne ne revient sur cette interdiction de vaccination. Vous connaissez les symptômes et conséquences du tétanos chez les humains, ben oui vous vous renseignez quand même sur les risques que cette interdiction implique. Vous flippez grave. Vous flippez d’autant plus que les médecins ont également parlé d’un risque de non consolidation si jamais vous veniez à vous fracturer un os. Vous dont le corps était l’instrument de beauté et de grâce, objet d’exultations quotidiennes à chaque arabesque, chaque grand-écart qui vous valaient en prime, étonnement et admiration.
    Vous voilà réduit à votre système immunitaire défaillant qui semble avoir hérité d’un appétit pour l’autodestruction absolument insatiable.
    Mais vous grandissez quand même, sans vous casser un os, ça la PR s’en charge un peu plus à chaque crise, même quand vous jouez à qui peut sauter du haut de la casemate, après tout vous avez onze ans et votre challenger, le voisin, d’un an votre aîné, est beau comme un dieu. Et sans contracter le tétanos même si cela vous arrive d’aller ramasser les vestiges rouillés des deux guerres sur les champs de bataille cabossés de la campagne verdunoise.
    Puis un jour vous avez un enfant. Un nourrisson doté d’un carnet de santé dont les pages au bord rouille commencent par le calendrier vaccinal.
    Vous avez envoyé balader les médecins et leur incompétence depuis quelques années déjà. Mais vous n’êtes pas non plus dans les médecines alternatives, ce n’est pas votre culture familiale et les violentes déceptions causées par les tentatives maternelles désespérées entre acupuncture et gélules de poudre de moules et autre ginseng, vous ont amené dans une sorte de no-médecine land bien que vous avalassiez consciencieusement et sans question 40mg d’anti-inflammatoires et un protecteur gastrique chaque jour depuis des années.
    Mais vous avez la perle des pédiatres et, tranquillement, elle déroule le calendrier vaccinal de votre enfant. Avec votre conjoint vous estimez que votre famille est déjà suffisamment hors-normes et vous oscillez entre profil bas, craignant plus que de raisons les services sociaux, et cette insoumission de nature qui vous habite depuis toujours. On vous dit de vacciner, vous vaccinez. Parfois un peu en décalage, toujours avec la boule au ventre. Mais vous vaccinez.


    Puis un jour vous quittez la docile bourgeoisie nancéienne pour vous expatrier chez les insurgés mangeurs d’ail et d’huile d’olives. Ici c’est la campagne. Les gens sont durs à l’ouvrage, testards et centenaires ou vieux à soixante ans. Usés les maçons, claffis de cancers et de leucémies les agriculteurs. Le verger de la France est le fournisseur de la belle-mère de Blanche-Neige et les nains ouvriers y tombent comme des mouches.
     
    Ici rouler vite, mal et bourré est un sport régional, faites votre prière estrangers !
    Ici la loi elle escagasse !
    Ici une communauté belge de libres penseurs, entretient l’insoumission éclairée, la liberté de penser, le developpement d’un soi intérieur souverain, la bonne santé par l’assiette.
    Ici le tissu médical est de toutes les défaillances, incompétences et je m’en foutisme  mêlés.
    Ici vous devez être votre premier médecin sous peine de danger de mort à la moindre hospitalisation.
     
    Ici, comme partout ailleurs, vous devez faire un choix. Vaccin ou pas vaccin.
    Là vous vous réjouissez lâchement que vos enfants soient tous majeurs (dans 16 jours) et vous déposez délicatement la boule puante au creux de leurs mains jointes, pourvu qu’elle ne se casse.
    Vous êtes terriblement conscient de votre incroyable, effroyable et banale singularité. La société ne prévoit plus aucune case pour vous. Vous faites aléatoirement partie des inutiles, des cas sociaux, des fainéants échecs de la pensée crétins égoïstes mauvais citoyens chochottes d’antivax, végans  même si vous êtes juste végétarien, théoriciens du complot, casse-couille à temps complet, démon aux yeux de votre mère et cauchemar des statisticiens.
    Et pourtant vous existez, encore un peu.
     
    Encore un peu car quelques pensées de solution finale vous traversent l’esprit afin de mettre un terme au dilemme non de vous faire vacciner ou pas, mais de continuer à vivre dans ce monde-là.
    Alors vous les entendez déjà les professeurs de pensée, vous dire que vous exagérez , vous traiter d’enfant gâté, vous qui vivez de pensions sur le dos des honnêtes travailleurs qui, eux n’ont d’autre choix que de passer à la piqûre.
     
    Mais où est l’espoir ? Où est la lumière au bout du tunnel ?
     
    Sommes-nous condamnés à vivre dans ce monde de menteurs-manipulateurs, ce monde de violences et de défiances, ce monde abimé, divisé, opposé ? C’est donc cela que nous allons léguer à nos enfants ?
     
    J’entends gronder le tonnerre. Et j’ai mal.
    J’ai mal à mon humanité. Et j’ai mal à ma terre.
     
    Sans doute que je pense trop, ou mal.

  • En vert et gris

    Est-ce que vous avez également cet étrange sentiment que quelque chose nous a échappé ?

    Nous étions là, remplis de superbe, affrontant vaillamment le monde, composant avec les aléas de la vie comme nous l’avions toujours fait depuis nos naissances. Et puis notre train a déraillé.

    J’ai déjà ressenti cela au moment de la séparation. J’ai vécu un long passage de flottement. Une errance immobile, statufiée. J’avais le sentiment de vivre une vie qui ne devait pas être la mienne, une sombre erreur d’aiguillage. J’ai eu alors une profonde impression de devoir jouer un rôle destiné à d’autres. Je devais être célibataire, mère isolée, parent exclusivement en charge du bien-être et de l’éducation des enfants, sans avoir choisi ces rôles. Mes moments chéris de solitude studieuse, après le coucher des enfants, en parades prénuptiales, ont pris un goût amer d’isolement affectif et de responsabilités écrasantes. 

    Aujourd’hui un virus couronné a décidé de jouer aux quilles avec nos vies. Il n’a que faire de nos protestations. Il est.

    Alors, sans trop y croire, nous avons adopté de nouveaux costumes et de nouveaux rôles, sans avoir rien choisi de tout cela. Nous avons espéré que ça ne dure pas, que ce soit un mauvais rêve. Il y a un an.

    Nous sommes contrôlés dans nos déplacements et nos fréquentations. Nous sommes contraints de porter des masques, de rester enfermés, de télé-travailler. Nous sommes privés de nos amis, de nos familles. Nous avons dû divorcer de nos anciennes vies. Sans l’avoir voulu.

    Après de longs mois d’hébètement et de détresse j’ai eu le sentiment de devoir reprendre le contrôle quoiqu’il en coûte, assorti de la certitude de devoir bien faire alors que c’était devenu mission impossible, que l’avenir des enfants étaient irrémédiablement compromis, passé gâché, avenir entaché. Chaque choix était fait au tranchoir du bien et du mal. Chaque décision remâchée jusqu’à écœurement et Dieu sait s’il y en eu. D’orientations scolaires en stratégie de gestion du patrimoine, d’ablation de prothèses en achats de véhicules.

    Puis la Vie nous ramène absolument au lâcher prise. Parce que le contrôle est terriblement illusoire ou plutôt infinitésimal au regard de ce que la vie nous sert sur un plateau de terre et d’argent, de larmes et de rires mêlés.

    Dans cette course sinusoïdale effrénée je me suis frottée aux aspérités du terrain, j’ai peaufiné mon être au point d’être transparente pour mieux voir mon âme. Pas pour me redéfinir mais pour me découvrir. Lavée des mensonges et des faux-semblants. Les yeux désembués, il me semble aujourd’hui toucher à de l’authentique. De pouvoir être moi-même.

    Le divorce a permis cela. Un jour j’ai dit à un ami qui m’est cher « je perds de ma normalité » et c’était vrai. Sauf que cette normalité d’épouse me coûtait ma vérité profonde.

    Si nous divorçons de nos anciennes vies, contraints et forcés, qui allons nous être demain ? Quels choix ferons-nous ? Quelle vérité profonde émergera du marasme ?

    Ce printemps en vert et gris, de chaudes journées en gelées noires, comme le petit roi maléfique, nous rappelle à notre condition humaine, sensible, fragile et mystérieuse. Y a-t-il en nos seins un trésor à découvrir ? Une pierre à polir jusqu’à la transparence ou plutôt l’invisible.

    Transparence,vert,verre,gris,printemps,virus

     

  • Des fourmis et des roues

    J’ai une amie Sylvie que nous surnommions Fourmi, en bons lorrains que nous étions elle est devenue La Fourmi, puis La Froum. C’est ainsi que naissent les surnoms :)
     
    Aujourd’hui, en cet incroyablement printanier dimanche, nous sommes allés pique-niquer avec Maxine et son amoureux et les parents de l’amoureux qui sont aussi le frère et la belle-sœur de mon amie Michèle la voyageuse dont je vous ai déjà parlé à de multiples reprises. Quel bonheur ce fut ! Et, bien que les fourmis aient beaucoup apprécié notre compagnie, d’où l’introduction de cette note, j’ai une fois encore mesuré quelle chance Maxine a, d’avoir dans son entourage le plus proche, des personnes aussi adorables. Nous avons gouté le soleil, la forêt, la douce compagnie de nos progénitures devenues grandes et un excellent Riesling accompagné de quelques graines et feuilles croquantes de salade pour les uns et de charcuterie fine pour les autres, parce qu’on peut être végétariens et kiffer la présence d’omnivores tout en trinquant un bon blanc d’Alsace, perchés sur les hauteurs du Luberon :)
     
    Nous avons « profité de la vie ». Nous avons marché sous les grands arbres, pris le soleil et un grand bol d’oxygène bien pur, nous avons ri, immortalisé ce moment précieux dans quelques clichés. Ce fut simple et merveilleusement nourrissant !
     
    La route pour « monter aux cèdres » surplombe toute une vallée piquetée de villages et de cyprès, on croirait une carte postale, au loin le Ventoux et plus loin encore, les Alpes. C’est une émotion chaque fois renouvelée et,  bien que ma verte Meuse et mes lorrains me manquent très souvent, vivre dans une carte postale il n’y a pas à dire, ça vous en met plein les mirettes et plein le cœur.
    J’ai eu envie de voir la mer, d’être sur un bateau cap sur Porquerolles ou sur les rives du Rhône au volant de ma voiture pour rejoindre mes anciens collègues et ma nièces, son amoureux et leurs adorables bouts de choux !  J’ai eu envie d’être dans un train en partance pour n’importe où du moment que des amis ou ma sœur m’attendent sur le quai !
     
    Je crois bien que j’ai des fourmis dans les roues :)
     
    Confi quoi dites-vous ? Confie-toi ? Ah j’aime mieux ça :)
     
    Vous savez quoi les rêves n’engagent que ceux qui les font. Amis de tous horizons je vous aime bien fort, vous me manquez !

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  • 2020 Silences

    Aucune note. Silence radio.

    Une année blanche, comme pétrifiée sous la neige. Une année sans printemps. 12/01/2021, comment ça 2021, où est passée l'an 20, l'an vain on aurait dû se douter ! La voilà évaporée cette année v'haine que nous avons traversée tant mal que mal.

    Avec ma famille nous avons "sauvé l'été". Une longue réunion de famille de presque deux semaines dans notre belle Provence, ma soeur demandée en mariage par mon beau-frère, mes Lyonnais adorés avec la présentation de la nouvelle venue dans la famille qui avait quelques mois déjà et qui répond au doux nom d'Alizée. Mes enfants et leurs amoureux. Et mes parents qui n'étaient pas venus depuis des années. Une parenthèse enchantée qui, je dois le dire, m'a sans doute permis de ne pas trop déprimer dans ce confinement sans confins.

    J'ai essayé d'écrire, j'ai écrit un peu, si peu. Je voudrais briser un silence mais il est si vieux que des décennies de poussière le rendent pesant. J'assiste à la libération de paroles anciennes, prescrites mais certains réagissent en se plaquant les mains sur les oreilles comme autant de Joey qui crient lalalalalalala pour ne pas entendre.

    Et pourtant, et pourtant. La libération de la parole est le seul antidote contre le poison violent instillé par les pédo-bourreaux.Il n'y a pas de vaccin contre le crime. Seuls les témoignages à posteriori d'autres victimes peuvent aider les familles à voir "les signes" en cours.

    Puis la fin de l'été et l'automne sont venus, en fracas de vagues, épidémiques, climatiques. Tiens on dirait mon livre malheureusement. De nos jours pas besoin dêtre Nostradamus pour écrire une dystopie d'anticipation, il suffit de regarder les infos, d'ajouter quelques dégrés et l'affaire est faite. C'est simple. Basique. Et absolument effrayant.

    Au milieu des masques à miasmes la rentrée de William amorce une drôle de terminale pour un drôle de bac revisité. AAAAAhhhh quatrième et dernier bac pour mes enfants.

    Mais qui est William doivent se dire ceux qui suivent plus de loin que de près ? Alors forcément c'est là que je réalise que ça fait vraiment TROP longtemps que les rotatives de mon petit "journal à se dire" sont à l'arrêt !  

    Ouch. 

    Bon d'accord ce n'est pas un sujet des plus faciles à aborder, d'une part parce qu'en tant que parent il y a une foule d'informations à assimiler et d'autre part de trés vieux concepts à interroger pour mieux comprendre et les transformer. Merci la plasticité du cerveau !

    Dysphorie de genre. Transidentité de genre. F to M, THC, sont donc entrés dans mon vocabulaire courant.

    William, le quatrième de mes enfants est donc un homme.

    Voilà la principale information à retenir en fait. C'est simple comme séance de rattrapage pour ceux qui n'ont pas suivi ;-)

    Ok, ok vous avez manqué quelques épisodes épiques de changement de prénom qui ont transité par le changement du prénom du père au nom du fils, AMEN. quand ça colle pas dans toutes les cases ça fait beuguer les ordinateurs et les officiers d'Etat civil. Mais bon tout a fini par rentrer, avec un peu de chance vous aurez droit à l'épisode changement de genre à la sécu en direct live mais ça c'est en août ou plutôt en covid4°vague le temps pourrait bien nous paraître quelques dégrés long d'ici-là.

    Me voilà Trans-parente, remarque ça m'aidera peut-être d'être une poule de cristal pour écrire la suite du livre ou une loupe pour décortiquer les vieux cortex et surtout une trans-maman pour accompagner sa transition en pleine lumière.

    Bon en fait il s'en est passé des choses cette année :)

    Vous raconterai les autres Fantastics au prochain épisode !

    (Qui a dit "ouais dans un an ?"  :'D )   

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  • Les notes du cahier de janvier

    Sur le blog de JustmarieD, juste un message, autant qu'un voeu, éternel ...

    http://www.lesfemmesendisent.fr/archive/2018/01/08/ethernelle-6015337.html

     

    Et dans le cahier :

    Ce soir le ciel est si rouge. Longue journée introspective car il faut que je me nourrisse afin de m’alléger, encore dire des mots, pour mieux vivre chaque jour.
    Si écrire est ma voie, ma voix sera forte, claire et juste. Je n’ai pas peur. Allons-y.

    J’ai 48 ans. Pour quelques mois encore. Les 10 dernières années ont été aussi douces que violentes, bien trop violentes et je suis fatiguée. Un laboratoire des relations humaines au milieu desquelles j’essaye de garder ma voie. Mais ma voie quelle est-elle ? J’étais épouse et mère, je suis, à ce jour, femme seule et mère de grands enfants et d’adultes. J’ai fait de mon mieux et aujourd’hui je dois leur faciliter l’envol.
    Je ne leur ai pas donné une ambition professionnelle incroyable, c’était peut-être une erreur. Malgré cela elles ont, il me semble, l’envie d’avoir une belle et bonne vie et ça c’est bien non ? Elles connaissent la fragilité et le courage, la peine et la joie. Je les sens équilibrées et fortes dans le fond, elles sont magnifiques.

    Je ne dois pas devenir leur point faible.

    Les déchirures de la noire terre aux étoiles laissent voir à nos yeux aveugles la beauté sourde aux cris.

    Les hommes blessent la terre comme les femmes, semant éhontément l’héritage putride de leurs lignées sales ou endeuillées, ils sèment la mort des esprits et la vie des corps qui exultent, les misérables porteurs ignorants de la vie sacrée. Aux femmes qui savent, soyez sages dans vos révoltes et fortes dans vos choix. Vous avez, en vous, le berceau d’un monde nouveau.

  • Les notes du cahier

    Quand l'écriture me saisit c'est mon gros cahier qui m'attire plus que le clavier.

    Et ce matin, m'extirpant à grand peine d'une langueur faite de fatigue et du chant de la pluie sur la véranda, j'ai tourné quelques pages en arrière, faisant le constat que je ne vous avais pas tout livré, m'étonnant, comme souvent, de la puissance des mots, qui, s'ils n'étaient pas de ma main, dans mon gros cahier, pourraient me sembler être d'une autre. Mais je ne connais que trop bien maintenant la vérité de ces lignes et interlignes, ces messages qui s'extraient de nos tréfonds, pour nous libérer et éclairer les chemins à venir.

    Alors ce matin, pas de mots nouveaux mais quelques textes retrouvés, pour qu'écrits, livrés, ils me disent.

     

    Quand on a que l'amour (Verdun Noël 2017)

    2007 - 2017

    Quelle drôle de décennie, quel gâchis.

    Noël 2007 tu voulais "TOUT" vendre.

    Trois ans plus tard tu étais parti, abandonnant "TOUT" derrière toi.

    Dix ans plus tard je fais le constat  que cette séparation m'a détruite ou est-ce notre relation ?

    Depuis sept ans je survis plus que je ne vis, avec mon coeur en miettes entre les mains.

    Le dos ployé sous la charge de "TOUT" ce que tu m'as laissé.

    La vie est depuis, plus souvent trop lourde, que belle. Je suis fatiguée, si fatiguée.

    Je vois autour de moi les gens qui évoluent, expérimentent, connaissent des réussites et des joies. Moi j'ai l'impression de faire les mauvais choix.

    Tu m'as rabaissée, si souvent rabaissée, humiliée même.

    Et puis là, dans ces rues de Verdun, j'ai réalisé à quel point j'étais déchirée, niée, désaimée.

    Je t'ai "TOUT" donné et un jour tu as essayé de me faire croire que "ça et je" ne valaient rien. Et comme je t'aimais, pauvre de moi je t'ai cru.

    Mais mon coeur est ce qu'il a toujours été, plein d'amour, pour tout le monde, même ceux qui ne me veulent pas de bien ou que j'indiffère.

    Toi il paraît que je n'ai plus le droit de t'aimer. Ça tombe bien je ne t'aime plus. Enfin je crois.

    Non pas que je me réjouirais d'un quelconque malheur qui pourrait te toucher, pas du tout.   

    C'est juste que j'ose dire que tu m'as fait du mal, beaucoup.

    Et qu'aujourd'hui je ne t'aime plus.

    J'ai 47 ans et j'ai perdu 10 ans.

    2007 - 2017 Quelle drôle de décennie.

     

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    "Avoir le droit d'aimer", c'est absurde, c'est comme dire "avoir l'interdiction de pleurer". Quel juge idiot pourrait s'octroyer la puissance de délivrer de telles sentences ?

    "On verra en juin", j'aurais dû fuir en entendant cela mais ma soeur et moi étions des mendiantes de l'amour. Quelqu'un qui s'intéressait à moi, selon ma mère, un pervers ou un menteur. Tu étais les deux à la fois. J'exagère. C'est un fond de colère pour mes années perdues et puis cette fatigue.

    Moi j'aime les gens en général et certains en particulier. Il faut vraiment m'avoir fait du vrai mal pour que je désaime. Petite j'étais rancunière (ou ça aussi on me l'a fait  croire). Aujourd'hui je pardonne. Quand j'entends quelqu'un dire "lui je le déteste » je n'arrive même plus à comprendre ce sentiment. Je peux être en colère mais pas détester. Je peux être en froid mais pas haïr.

    J'aime Verdun quelques jours et Villelaure moins qu'avant.

    Je cherche un nouvel endroit à aimer, un nouveau  quelqu'un. Enfin je crois. J'ai le droit.

    Avoir le droit. J'ai le droit, mon amour n'est pas nul.

     

  • Trois petites notes, trois grands pas.

    Ce long silence depuis mars. C'est le dos et les écrits secrets, les causes et les causeries, l'exploration de nouvelles voies que je vous dirai, sans doute.

     Et puis septembre son tumulte joyeux de rentrée, ses bonnes ondes ici et ses mauvaises surprises, encore. Là, c'est le coeur de mon papa qui a décidé d'inventer de nouveaux rythmes, il lui faut un choc a dit le docteur pour le remettre au pas ! Choc fut fait et voilà qu'il se noie, ses poumons sont pleins de larmes intérieures, de toutes ses émotions qu'il n'ose que si rarement dire, lui qui ne se plaint jamais. Il faut drainer tout ça dit le docteur pour les remettre au pas. Sec fut fait et voilà que les artères refusent de laisser passer le flux. Il faut des ponts dit le docteur, pour enjamber ce mauvais pas.

    Alors pour que pont soit fait entre émoi et lui, que son coeur pense et dise tout ce qui lui chante, parce que je sais que Maxim Vengerov sur ce concerto de Sibelius le fait vibrer plus fort je republie cette merveilleuse vidéo pour lui dire "Je t'aime mon papa, courage ! Avec les 4 Fantastics on est avec toi"

  • Nouvelle année

    Je vous souhaite à tous une bonne année nouvelle, que les graines choisies germent solidement et que fleurissent vos temps à venir !

     

    Je vous embrasse très fort, je ne sais pas pour vous mais 2014 je trouve que ça sonne bien !

     

    Un petit recap en vidéo pour mes Fantastics et moi, quelle année mais quelle année :)