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Gros nul a encore frappé

  • Hérésies enlisées

    J’voudrais faire poésie des hérésies enlisées

    Mais j’dramatise ma hantise à l’envie tétanisée

    À l’envers crises de mort, telle évidence visée

    Vies de guerrières soldées aux fois de fous avisés

    Qui décident et déciment s’ils ont tout divisé

    Et la terre et les frères il fallait pas s’y fier

     

    T’as pillé la voisine, son réservoir dévalisé

    Torpillé les usines, tous les espoirs embolisés

    T’as violé les me-too, mis les mythos à l’Elysée

    Les teasers bien rodés pour les machos valorisés

    Et tu craches à l’envie ton dédain scénarisé

    Quand l’Éther et les sœurs il fallait pacifier

     

    Prier pour les enfants aux destins atomisés

    Des animés érotisés à l’amour monétisé

    Avili par tous les diables chez eux t’as pactisé

    T’as vendu ta maison, tes rejetons terrorisés

    Pervers tueurs d’enfance aux pires instincts attisés

    Quant aux mères délétères il fallait pas s’y fier

     

    Sous nos paupières sales aux vides rêves pixelisés

    Populations numérisées louant  culture paupérisée

    Aux océans  nos désastres en nappes irisées

    Etoiles artificielles haute ligne aux lendemains brisés

    Peuples tenus si sages aux révoltes bien maîtrisées

    Quand les mers et les pairs il fallait pacifier

     

    Quand l’amer sans repère il fallait pas s’y fier

    Quand l’âme erre solitaire il fallait pacifier

    Pacifier

    Pacifier

    Se foutre la paix

    La Paix

     

  • Pensées. Point à la ligne.

    Dimanche, le dernier de septembre.

    L'approche des élections a relégué l'épidémie au bas du classement des infos, maintenant on passe à l'étape troisième guerre mondiale ça va camoufler le désastre jusqu'aux élections. Désastre économique, l'Australie ne veut plus de nos sous-marins diesel. Forcément un programme de livraison sur 50 ans quand on sait qu'il n'y aura plus de carburant dans 50 ans de quoi refroidir les envies, à moins qu'il y ait une fonction pédalo sur nos sous-marins !

    Bref l'ennemi désigné sera donc l'Australie ça tombe bien c'est loin. Les USA s'ils sont bonhommes nous fileront des miettes et on dira merci en remuant la queue. Je ne pensais pas écrire là-dessus mais bon…

    Beaucoup de journaleux s'emparent de la question trans c'est souvent très mal fait, faux et tellement mal compris ! Bon OK ce n'est pas parce que mon fils est trans que je suis subitement devenue une spécialiste mais quand même ça fait mal de lire autant de bêtises sur un sujet aussi sensible.

    Purée pourquoi je respecte les marges ; c'est pas bien les marges personne ne va me mettre une note. Bon sang il suffit d'une ligne rouge pour nous faire rentrer dans le rang. La désobéissance civile sera notre salut.

    10 février 2022

    Parce qu'il faut écrire !

    Gros épisode bien flippant côté santé : violentes douleurs dans les doigts je pense tout de suite au pire :  thrombose, vascularite, arthrite, on ne se refait pas !

    Bilan sanguin : j'ai une grosse anémie. Ca craint, mais moins que mes angoisses…

    Sinon Macron continue à faire joujou avec nos vies. Les hommes jouent à la guerre avec les hommes et les femmes avec les hommes, les trans contre tous et les non-binaires tentent d'être la Suisse.

    Les êtres humains me semblent perdus à leurs propres yeux. Lost in Translation. J'aimerais que l'on revienne à plus d'humanité, de bienveillance. Tout est parti en couilles je ne trouve pas d'autres mots.

    J'ai révisé les pays d'Europe :  Autriche Allemagne Belgique Bulgarie Chypre Croatie Danemark Espagne Estonie Finlande France Grèce Hongrie Italie Irlande Luxembourg Lettonie Lituanie Malte Pays-Bas Pologne Portugal Roumanie République tchèque Suède Slovénie Slovaquie.

    Les élections dans deux mois et nous allons collectivement réélire Macron le fossoyeur.

    Les parents font la gueule, encore.

    C'est insupportable.

    Bientôt le printemps.

    Nous devrions chanter la vie, danser la vie.

    J'ai revu le beau Francis et son regard si doux, si triste.

    Il faudrait tout changer.

    Tout nettoyer.

    Voilà.

    Refaire du beau, du vert, du coloré. Remettre de la vie dans la vie.

    Relever nos manches, tendre la main aux plus démunis, câliner les plus tendus. 

    Faire la fête et des bébés.

    Être intelligents. Et gentils. 

    Moi, je ne supporte pas l'idée même de la guerre.

    Les fanatiques m'effraient quel que soit le sujet de leur obsession.

    On devrait chasser les maux avec de la musique.

    J'ai des envies de militantisme non-violent. 

    La tâche est immense.

    Mais.

    Nous pouvons.

    Écrire ce livre sur la lignée matrilinéaire est une gageure et je ne veux pas y laisser ma peau. L'arbre évolue bien, nous en sommes à la génération des psy : Julie, Jean-Max, et H ! On n'oblige pas les gens à changer mais le travail individuel fera la lumière.

    Nous sommes les héritiers de drames anciens. Il est nécessaire de les voir comme tels pour les tenir à une distance raisonnable de nos vécus sans toutefois les perdre de vue. Leur pollution est persistante mais non irréversible. Irréversible n'est pas le bon mot. Ce qui est arrivé est arrivé. Les victimes ont souffert énormément mais notre compassion ne doit pas nous rendre perméable à tous leurs abus.

    Je suis contente de mon niveau de compréhension du monde et des personnes, cela me permet de pardonner.

    L'Humanité va mal. Que s'est-il passé ?

    Nous n'avons pas su gérer notre propre violence. Que pouvons-nous faire ?

    Produire ? Oui mais alors seulement de l'amour.

    Prendre soin. De la maison Terre, des animaux, des humains, de nous, d'un JE à poil, tout ça en même temps.

    Danser, danser, danser.

    Le 6 avril Maxine m'offre le Bolchoï mais je n'ai pas de pass. 

    Nous avons laissé faire ça. Cette aberration. Cette discrimination absurde et irrationnelle.

    Et comment allons-nous pouvoir revenir en arrière ?

    La logique ne peut corriger ce que la peur a tricoté. Et encore je dis la peur, je suis gentille j'aurais pu faire appel à Machiavel, au sordide, au dieu business.

    j’ai fait mille bornes en fauteuil, en deux ans, dans ma maison. Mobilité réduite.

    Le scandale Orpéa et Korian m'a "réjouie", enfin un « me too dépendance » ; mais en à peine quelques jours le soufflé retombe et le titre remonte. Coup d'épée dans l'eau.

    C'est quand même dingue tout ça.

    Je pense à mes enfants.

    Les chéri-e-s sont courageu-x-ses mais est-ce que ça suffira ? Sont-iels heureu-x-ses et le seront-iels à l'avenir ?

    Je rêve d'un morceau de colline et de petits chalets autour d'une grande salle commune, d'un verger et d'un petit bois avec des cabanes perchées. Je vous assure quand on a quatre enfants on peut fonder un village.

    Faire pousser des tomates. Cueillir des figues et des olives. Et le soir à la veillée, raconter des histoires en berçant les petits, des histoires du temps d'avant le plastique.

    Comment ne pas sombrer dans la désolation devant l'état de notre seul monde.

    Sommes-nous collectivement fous ?

    Ou alors c'est moi ?

    Cette question de la folie est ce qui imprègne l'aubier de notre arbre et cette sève est loin d'être douce. Ce jus effrayant remonte à l'internement de Marie-Florence durant 24 ans pendant lesquelles le monde a continué à tourner alors qu'elle est restée figée dans cette nuit terrible de mars 1902.

    Il y a 120 ans. Combien de générations ont hérité de cette peur ?

    Et je ne parle évidemment pas d'une peur consciente mais d'un parfum nauséabond de jugement, de scandale, de honte publique, suivi d'une mise à l'index aveugle et sourde à toute cause.

    Clémence 17 ans au moment du drame.

    André née en 1923

    Nicole né en 1942

    Marie en 1969. 

    Avais-je peur d'être un peu folle en 1979 quand je suis tombée malade ? Oui bien sûr que oui, sinon pourquoi les médecins du CHU auraient proposé un accompagnement psy ? En même temps il y a peut-être des façons de proposer à une enfant de 10 ans qui a des choses à cacher.

    Quel dommage. Cela m'aurait sans aucun doute tellement aidée !

    Une proposition. une seule. que j'ai refusée. 

    Je vois certains de mes pairs Handicapés, dotés d'une vaillance, d'une confiance en eux qui les porte, les illumine de l'intérieur et souvent ce souffle de vie est leur héritage.

    Chez moi, chez nous il y a encore du ménage à faire.

    Bon j'ai fait tomber le capuchon de mon feutre donc je vais devoir continuer à écrire…

    On ne vit pas impunément ces vies porteuses de handicaps lourds sans payer un tribut intellectuel, spirituel.

    Ma vie me convient, elle n'est pas faite de plaintes, de regrets ou de jalousie ; mais elle est jalonnée de pourquoi c'est advenu et comment le vivre au mieux.

    J'ai découvert il y a peu que dans les familles détentrices d'un secret de famille il y avait une tendance à tuer toute velléité de curiosité dès le plus jeune âge ce qui a pour conséquence fâcheuse de casser un phénomène indispensable aux apprentissages : la mémorisation.

    Moins tu en sauras, mieux tu te porteras. Sois obéissant. Ne pose pas de question. Tu es trop petit. Seuls les adultes comprennent et toi on va te garder bébé. Longtemps.

    Je vous laisse imaginer l'état d'un jeune plant à qui on demande d'ignorer l'état de ses racines.

    Mais savoir, se souvenir, est dangereux donc interdit en un seul mot. Inter-dit en deux mots c'est plus joli.

    Combien de fois avons-nous entendu "Ça ne te regarde pas."

    Ça ne te regarde pas. La violence de cette phrase.

    Comme si les anciens n'étaient pas aussi nos anciens. J'utilise ce mot à dessein parce que ce sont nos passés qui font nos présents et que même si l'arbre porte son lot de fruits compromis c'est mieux que pas d'arbre du tout. On ne peut vivre sans racines. Et puis si ça ne nous regarde pas, qui le fera ?

    Je me demande parfois pourquoi mes parents ont eu des enfants. Qu'avaient-t-ils à nous donner ? Ou leur fallait-il quelqu'un pour partager le fardeau ? Si j'écrivais ce livre que se passerait-il ? Le monde continuerait à tourner, la troisième guerre mondiale adviendrait, le système s'effondrerait ?

    Mes enfants auront-ils des enfants ou sont-ils "la dernière génération" ?

    Je dis parfois que je ne peux pas avoir écrit « le dernier homme est une femme » sans avoir semé cette graine duelle de l'espoir et du doute. Je dis aussi que la conscience est inconfortable. Il y a quelques jours je parlais avec Lola du monde, de l'avenir et du fait de devenir parents, mettre des enfants au monde, du sens de la vie.

    Être une maman a été et est encore pour moi un moteur surpuissant et un bonheur de chaque jour. Quelles seraient leurs vies, leurs motivations, sans enfants ? Certain-e-s  de mes ami-e-s n'ont pas d'enfants pour diverses raisons. Iels me semblent heureu-x-ses, ce n'est pas la question qui me taraude.

    Il me semble juste que je n'ai pas laissé cette possibilité, cette liberté à mes enfants. Devenir parents étant comme inscrit dans nos gènes.

    Bon je me rassure en me disant que mes enfants ont une liberté d'être qui n'est plus à prouver. Mais j'ai peur que ce choix relève plus du renoncement triste.

    Qu'avons-nous fait à nos enfants ?

    Y a-t-il d'autres freins que je ne comprends pas ?

    Avoir des enfants c'est voir vieillir ses parents ?

    Vieillir soi-même ? Renoncer à l'enfance ?

    C'est fou. Et iels n'ont même pas été difficiles à élever. Sont-iels où ont-iels été si malheureu-x-ses ?

    Mes chéri-e-s, j'aimerais tant pouvoir leur prédire un avenir radieux fait de rires d'enfant et de chants d'oiseaux.

    C'est comme une symphonie discordante. Être au clavier et appuyer compulsivement sur les mauvaises touches ou plutôt dans le mauvais ordre.

    Est-ce le piano qui est désaccordé ou le pianiste ? Sans doute les deux non ?

    Il ne s'agit pas d'inconciliables mais de lignes d'équilibre à retrouver. On ne peut pas tirer sur la corde sans fausser le balancier.

    Trop d'humains. Trop de consommation. Trop de violence. Trop de drames. Trop de haine. Trop d'égoïsme. Trop de bêtise.

    Où sont les bienveillants, les respectueux, les gentils, les amoureux ?

    Où sont les penseurs, les intelligents, les généreux ?

    Ah bon sang. Quel drôle de monde.

    On va gratter du papier. Arrêter de se faire un sang d'encre. Il y aura une voie. Un pas après l'autre. Jour après jour.

    Faire les semis et rempoter les orchidées. Et écrire ce livre. Faire ma part. La rendre concrète.

    Bon allez, ensuite la suite.

    Et Lola m'a dit qu'elle ne m'en voulait pas de l'avoir mise au monde et que ce jour de notre discussion elle était heureuse. Je lui ai dit qu'il en irait de même pour leurs enfants.

    Pour une fois j'aimerais avoir raison. 


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  • L’impossible choix

    vaccin,covid,corona,polyarthrite,auto-immune


    Je suis née en France en 1969. J’ai failli mourir de la coqueluche à 3 mois. J’ai fait des crises d’asthme de cette date jusqu’à mes 3 ans. J’ai reçu tous les vaccins existants à cette époque, des injections de gammaglobulines et j’ai passé trois étés en cure à la Bourboule. J’ai encore aujourd’hui des souvenirs d’étouffements et je ne supporte pas un drap sur le visage même en cas d’attaque de moustiques voraces.

    Quand à l’âge de 10 ans, alors que je venais d’être admise au conservatoire de danse, j’ai été diagnostiquée comme étant atteinte d’une polyarthrite rhumatoïde juvénile chronique, mes médecins ont évoqué un possible lien entre la PRC et la vaccination renforcée dont j’avais bénéficié dans ma petite enfance. La consigne de l’époque était d’une clarté absolue : plus aucun vaccin. Ce qui fut respecté, à la lettre.


    Imaginez, vous avez dix ans, une terrible maladie ronge vos os au point de faire totalement disparaître vos articulations comme si vous n’en aviez jamais eu, vous souffrez le martyre physiquement et psychologiquement car la danse c’est fini vous dit-on et les médecins potentialisent un lien entre les vaccins et votre état. Vous grandissez. Personne ne revient sur cette interdiction de vaccination. Vous connaissez les symptômes et conséquences du tétanos chez les humains, ben oui vous vous renseignez quand même sur les risques que cette interdiction implique. Vous flippez grave. Vous flippez d’autant plus que les médecins ont également parlé d’un risque de non consolidation si jamais vous veniez à vous fracturer un os. Vous dont le corps était l’instrument de beauté et de grâce, objet d’exultations quotidiennes à chaque arabesque, chaque grand-écart qui vous valaient en prime, étonnement et admiration.
    Vous voilà réduit à votre système immunitaire défaillant qui semble avoir hérité d’un appétit pour l’autodestruction absolument insatiable.
    Mais vous grandissez quand même, sans vous casser un os, ça la PR s’en charge un peu plus à chaque crise, même quand vous jouez à qui peut sauter du haut de la casemate, après tout vous avez onze ans et votre challenger, le voisin, d’un an votre aîné, est beau comme un dieu. Et sans contracter le tétanos même si cela vous arrive d’aller ramasser les vestiges rouillés des deux guerres sur les champs de bataille cabossés de la campagne verdunoise.
    Puis un jour vous avez un enfant. Un nourrisson doté d’un carnet de santé dont les pages au bord rouille commencent par le calendrier vaccinal.
    Vous avez envoyé balader les médecins et leur incompétence depuis quelques années déjà. Mais vous n’êtes pas non plus dans les médecines alternatives, ce n’est pas votre culture familiale et les violentes déceptions causées par les tentatives maternelles désespérées entre acupuncture et gélules de poudre de moules et autre ginseng, vous ont amené dans une sorte de no-médecine land bien que vous avalassiez consciencieusement et sans question 40mg d’anti-inflammatoires et un protecteur gastrique chaque jour depuis des années.
    Mais vous avez la perle des pédiatres et, tranquillement, elle déroule le calendrier vaccinal de votre enfant. Avec votre conjoint vous estimez que votre famille est déjà suffisamment hors-normes et vous oscillez entre profil bas, craignant plus que de raisons les services sociaux, et cette insoumission de nature qui vous habite depuis toujours. On vous dit de vacciner, vous vaccinez. Parfois un peu en décalage, toujours avec la boule au ventre. Mais vous vaccinez.


    Puis un jour vous quittez la docile bourgeoisie nancéienne pour vous expatrier chez les insurgés mangeurs d’ail et d’huile d’olives. Ici c’est la campagne. Les gens sont durs à l’ouvrage, testards et centenaires ou vieux à soixante ans. Usés les maçons, claffis de cancers et de leucémies les agriculteurs. Le verger de la France est le fournisseur de la belle-mère de Blanche-Neige et les nains ouvriers y tombent comme des mouches.
     
    Ici rouler vite, mal et bourré est un sport régional, faites votre prière estrangers !
    Ici la loi elle escagasse !
    Ici une communauté belge de libres penseurs, entretient l’insoumission éclairée, la liberté de penser, le developpement d’un soi intérieur souverain, la bonne santé par l’assiette.
    Ici le tissu médical est de toutes les défaillances, incompétences et je m’en foutisme  mêlés.
    Ici vous devez être votre premier médecin sous peine de danger de mort à la moindre hospitalisation.
     
    Ici, comme partout ailleurs, vous devez faire un choix. Vaccin ou pas vaccin.
    Là vous vous réjouissez lâchement que vos enfants soient tous majeurs (dans 16 jours) et vous déposez délicatement la boule puante au creux de leurs mains jointes, pourvu qu’elle ne se casse.
    Vous êtes terriblement conscient de votre incroyable, effroyable et banale singularité. La société ne prévoit plus aucune case pour vous. Vous faites aléatoirement partie des inutiles, des cas sociaux, des fainéants échecs de la pensée crétins égoïstes mauvais citoyens chochottes d’antivax, végans  même si vous êtes juste végétarien, théoriciens du complot, casse-couille à temps complet, démon aux yeux de votre mère et cauchemar des statisticiens.
    Et pourtant vous existez, encore un peu.
     
    Encore un peu car quelques pensées de solution finale vous traversent l’esprit afin de mettre un terme au dilemme non de vous faire vacciner ou pas, mais de continuer à vivre dans ce monde-là.
    Alors vous les entendez déjà les professeurs de pensée, vous dire que vous exagérez , vous traiter d’enfant gâté, vous qui vivez de pensions sur le dos des honnêtes travailleurs qui, eux n’ont d’autre choix que de passer à la piqûre.
     
    Mais où est l’espoir ? Où est la lumière au bout du tunnel ?
     
    Sommes-nous condamnés à vivre dans ce monde de menteurs-manipulateurs, ce monde de violences et de défiances, ce monde abimé, divisé, opposé ? C’est donc cela que nous allons léguer à nos enfants ?
     
    J’entends gronder le tonnerre. Et j’ai mal.
    J’ai mal à mon humanité. Et j’ai mal à ma terre.
     
    Sans doute que je pense trop, ou mal.

  • Pourquoi maintenant ?

    Metooinceste, le hashtag #️⃣ qui invite les victimes d'inceste à témoigner, déverse depuis quelques semaines ses torrents de larmes. J'ai lu beaucoup de ces drames, des récits de vies abîmées qui tiennent en quelques mots qui, normalement, ne sont pas toxiques quand ils cohabitent. Qui énonce son tout petit âge, suivi du rang de l'agresseur familial, familier. Qui dépeint l'envers du décor de son île aux enfants. Le petit théâtre du coin de la rue,  marionnettes empalées, bâillonnées. J'ai écouté les six podcasts «Ou peut-être une nuit » de Charlotte Pudlowski sur Louie Media. Découvert ce mot : La silenciation. Et cette formule "être incesté, les incesteurs. 
    J'ai renoncé, confuse, à un peu de mon ignorance, au fil de leurs maux.
    Et puis je me suis demandé "pourquoi maintenant ?"
    C'est vrai il y a eu Balance ton porc, Metoo. 
    L'inceste est-il encore plus tabou que le viol et le harcèlement sexuel ? Est-il encore plus difficile de dire en avoir été victime ?
    La réponse est oui, mille fois oui. C'est difficile parce que c'est, de fait, la cause d'un drame familial autant que personnel. Alors les victimes se taisent, essayant de porter seules le poison, plus ou moins bien enfermé dans une fiole fragile qui pèse des tonnes. 
    Pourquoi maintenant ? Bien sûr, il y a eu ce livre "La familia grande" qui, comme à chaque parution d'un ouvrage traitant du sujet paraît-il, a soulevé un peu la chape de plomb qui fait office de couverture sur ces nuits enfantines d'horreur. La pression est montée d'un coup et la soupape s'est mise à siffler en tweets stridents. Une fille sur cinq, un gars sur treize sinon plus. Victimes comptez-vous. Tremblez bourreaux et bourrèles, jusque dans vos tombes. Depuis le fond des âges.
    Alors pourquoi maintenant ?
    L'effet introspectif du confinement et son cortège de dépressions et/ou résolutions y sont sans doute propices. L'apologie de la suspicion d'être infecté comme on est incesté, dans et par la cellule familiale qui n'a jamais aussi bien porté son nom qu'en ces prisons de temps longs, embastillés à demeure. À deux meurent. Chercher le R0 des incesteurs, dénoncer les clusters et les pedo-fêtes de Noël des voisins, bien sous tout rapport par ailleurs. 
    Au-delà de cette longue séance de canapé, il m'est venu à l'esprit que silence et soumission étaient le couple parental vicieux dont l'épidémique fléau dessinait le profil. Et que nos présidents, pères des nations tenues entre leurs mains et leurs lois, exigeaient de nous obéissance sans faille et mutisme contraint. Sous peine de sanctions immédiates : privations et mise en danger de toutes nos familles. Si tu parles, je te tue. Ça va tuer ta mère/ ton père. Si tu te plains on te dira fou ou menteur. Manipulateur.
    Alors, peut-être que, tous enfants du monde que nous sommes, sous l'effet de cette excessive pression il a fallu ouvrir le couvercle et que, de façon inattendue, ce n'est pas une rébellion contre un virus ou un gouvernement, dont le temps passera, qui s'exprime, mais enfin, enfin, la dénonciation d'un mal qui sévit au cœur de nos arbres-maisons, racines pourries, branches fragiles et feuilles tachées. 
    L'inceste tu, tue psychologiquement un enfant sur dix. Sept cent millions de personnes actuellement bâillonnées, maltraitées, torturées-violées, chaque jour. 
    Et que fait-on ? Rien. 
    C'en est presque à se demander si ce crime profite à quelqu'un pour être à ce point protégé. 
    Pas de vaccin pour les pedocriminels ?
    Les pilules pour dormir, sourire, survivre ça sera bien non ?
    Qu'est-ce qu'il y a petit t'es pas d'accord ? Tu veux que je t'en colle une ? Et puis arrête de chialer t'es moche quand tu chiales. Je te payerai un truc, qu'est-ce qui te ferait plaisir ? Ça sera notre secret. 
    Chut, remets ton masque ou étouffe-toi dans tes draps sales.

    Aujourd'hui le hashtag à la une est déjà différent et le couvercle va retomber, ils vont pouvoir bourreler tranquillement faisant fi des hurlements silencieux des enfants.

    Alors, il ne tient qu'à nous, les autres, ni agresseurs, ni agressés, de prendre conscience de l'ampleur du crime et de ses conséquences et, sans stigmatiser les victimes, les prendre en compte, les accompagner, les soigner. A ceux qui pensent "ce n'est même pas elle" au sujet de Camille Kouchner ou moi-même, posant ainsi un verrou de légitimité sur le témoignage et du même coup un acte de silenciation imposée, je répondrai qu'il est de la responsabilité voire du devoir de chacun de se sentir concerné, sans déposséder les personnes incestées de leur histoire, et d'agir. En s'informant, en étant vigilant, en regardant la bête droit dans les yeux pour lui couper les élans malveillants. Car non, le remède, à savoir la levée du secret, ce père de l'impunité, n'est pas pire que le mal. Elle est sans aucun doute extrêmement difficile et douloureuse mais le déni et le secret sont toujours pires et leurs conséquences sont délétères et durables.

    Et, par dessus tout, il nous faut prévenir, par l'éducation et la culture du respect de l'autre, par l'apprentissage de la bienveillance et de l'intérêt général.
    Faisons notre part, ne laissons pas retomber le couvercle. 
     

  • Mery par Patricia Delmée

    patriia,delmee,mery,violence conjugale,femme,anorexie


    Des blogueurs de la première heure nous sommes plusieurs à avoir répondu présent à l’appel de la plume et de l’encre. Malgré nos claviers et nos écrans c’est ainsi que je nous vois, penchés sur nos bureaux, près d’une fenêtre donnant sur un jardin. Scribes modernes. Vous savez il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises situations :)

    C’est au tour de Patricia Delmée de publier son deuxième livre. 

    Il y avait déjà eu Pluie de joie qui racontait les dix-sept années d’amour que Patricia a partagées avec sa fille Fiona. 

    Patricia nous propose maintenant  Mery. 

    Mery aborde des sujets difficiles comme la violence conjugale et l’anorexie. Mais ce qui surprend et émeut c’est l’approche sensible provoquée par les mots ciselés par l’auteure. Ils viennent parler directement à votre estomac ou vos pommettes, tout en gardant grand ouvert votre cœur à nu, à vif. Et là vous êtes Mery, vous pensez Mery, vous comprenez des « pourquoi » dont vous ne soupçonniez même pas l’existence. Vous passez du rire aux larmes, de délires en drames, de dérives en cheminements cathartiques.

    Ce roman devrait faire partie des programmes de prévention des violences faites aux femmes. 
    Mais ne vous méprenez pas, c’est un roman captivant qui quittera vos mains seulement la dernière page tournée. 

    Lisez-le, offrez-le, comme un conseil à une amie, une prière à un enfant, un message pour quelqu’un qui souffre. 

    Longue vie à Mery. Puisse t’il être entendu. 

    https://www.patriciadelmee.com 

  • Fols épidémiurges

    A quel moment sommes-nous devenus fous ?

    Car, oui, c'est bien de cela dont il s'agit, nous sommes collectivement fous.

    Si, si, j’en vois déjà qui s’insurgent. « Non pas moi, je ne suis pas foufolle, bon d’accord parfois j’ai mon petit quart d’heure comme ça vite fait, faut bien lâcher la pression, mais globalement ça va hein » .

    Alors, les psychés étant aussi diverses que les êtres vivants de cette planète, ça fait une très très très grosse addition d’addictions et de quarts d’heure de folie qui pour certains durent quatre ans ou quatre décennies. Globalement parions sans trop de risques que la folie l’emporte sur la rationalité, d’autant plus que quelques minutes de plaisir / facilité, coupable mais c’est si bon / con, peuvent balayer des jours de dry january ou de tri sélectif. Donc si je résume tranquillement sans passion ni désespoir, raisons - 1000*dérives= Folie furieuse

    Ce n'est pas le monde qui marche sur la tête mais bien nous les marcheurs. Et je ne parle pas seulement de ceux qui marchent en bâillons et bataillons depuis quelques mois comme si, avant eux, le monde était à l'arrêt, tel une vieille centrale usée.

    A quel moment avons-nous passé cul par dessus tête, sexe par dessus amour, fric par dessus altruisme, quantité par dessus qualité, moi par dessus tous les autres ?

    A quel moment la liberté de piller est passée par dessus le respect, l'industrie agroalimentaire par dessus l'agriculture, le service monneyé par dessus celui qu'on rend, cœur sur la main et main tendue ? (J’en entends qui disent toujours)

    Certains s'inquiètent pour l'argent alors que nos seules préoccupations devraient être se nourrir, se soigner et se cultiver et pour cela il faut produire des légumes, des plantes et des artistes. 

    L'argent cette invention humaine qui ne correspond plus à aucune réalité. L'argent, de nos jours, est virtuel. On invente des milliards en quelques secondes, puis on vous brandit la menace de l’endettement pour mieux vous asservir de peur. Rembourser des hectolitres de vide par votre sueur froide.

    Que se passerait-il si toutes les personnes étaient immédiatement créditées d'une somme forfaitaire ? Cent mille euros ? Allez soyons fous, allons jusqu'au million. Que se passerait il alors ? Quels sont les métiers qui ne trouveraient plus aucun preneur ? Réfléchissez.

    Vous, continueriez-vous à exercer votre fonction ?

    Peut-être le feriez-vous, la peur en moins ? Moins souvent ? Moins longtemps ? Vous le feriez mais peut-être avec la conviction d’être heureusement utile sans devoir marcher sur la tête du voisin qui veut rendre le même service mais à sa façon. Gagner de l’argent c’est le bâton et la cerise c’est de se sentir utile et son travail apprécié. La carotte c’est un toit et une assiette remplie raisonnablement chaque jour.

    Aujourd’hui on essaye de nous faire croire que la panacée c’est une gamelle de crème au beurre surmontée de chantilly mangée entre métro et dodo en vomissant de la bile sur les « cas sociaux », les estrangers, les fous de dieu, les véganes, les Autres en général.

    Fous. Nous sommes fous.

    Cet été j’ai fait des conserves. Peu car la récolte a été minable, l’autonomie alimentaire c’est pas pour demain. Des pickles. C’est bon les pickles. J’ai dû les jeter. Pas confiance. Peur d’avoir manqué la stérilisation. La conservation. Pourquoi ? Aucune transmission de se savoir-faire. Ringardisation du « fait maison » depuis des années et apologie des produits industriels quand bien même aujourd’hui nous savons à quel point l’industrie agro-alimentaire nous empoisonne, nous et la Terre. C’est le monde à l’envers ! Pourtant dans ces bocaux je savais exactement ce qu’il y avait jusqu’au moindre grain de sel ! Il est rude le chemin de la liberté d’être quand le formatage a été opéré dès l’enfance.

    Qu’allons-nous faire de toute cette folie ?

    Des épidémies, des usines à vaches cochons poulets ? Ah non ça c’est déjà fait.

    Des continents plastiques et des îles artificielles ? FAIT

    Faire fondre la banquise et noyer les Marquises ? FAIT

    Faire éplucher les oranges pour les vendre sous plastique ? FAIT

    Enfermer ou tuer des gens parce qu’ils : aiment un autre ami imaginaire ou quelqu’un du même sexe, portent une autre nuance de mélanine, parlent une autre langue, veulent se mettre en sécurité eux ou leurs enfants FAIT FAIT FAIT !

    Humilier les victimes parce qu’elles sortent de leur silence statutaire ? FAIT

    Harceler en raid sur les réseaux associaux ? FAIT

    Déverser des hectolitres de haine en toute impunité aux heures de grande écoute ? FAIT

    Déverser des hectolitres de produits toxiques dans les rivières, les champs. FAIT

    Vacciner des personnes centenaires parce qu’elles risquent de mourir pendant qu’on enferme les étudiants dans leurs 9 mètres carrés ? FAIT

    Mais quelle créativité ! Toute cette intelligence mise au service de la folie c’est dingue non ? 

     

     

     

     

     

  • Baroud

    Deux mois sans écrire une ligne.

    De la rudesse. Toute relative au regard de l’hiver 2010 ou de l’hiver 2015. Mais les années s’enchaînent, la solitude se compte en milliers de jours. La petite santé. Ma cinquantième année. Tu vas te marier l’année prochaine. Notre fille aînée fera de si jolies photographies. Rien n’arrête le temps ni la méchanceté. Défendre sans succès ma chère bibliothèque. Accueillir une famille en péril, combattre la bêtise crasse de quelques vieux villageois au cœur sec comme la terre d’ici, à la vision bornée par la peur ou la médisance. Entrevoir un avenir bien trop sombre pour mes amis humains et animaux, mon pays, ma planète. Bouché, boucher. Comme une envie de tout foutre en l’air. De faire la preuve par neuf qu’il nous faut changer tellement de systèmes dans lesquels nous sommes englués comme des oiseaux marins les jours de marées noires.  Jusqu’à étouffer. Entourée de vivants déjà morts, aveugles et cupides. La politique de basse France, les stratégies comiques, les dégâts désolants.

    Bien sûr il y a mes elles, toujours aussi fantastiques, lumineuses, amoureuses, pleine de vie, d’envies, curieuses, créatives, les rêves en actions, travailleuses, des valeurs plein les poches, des cœurs généreux, les justes révoltes, la conscience éveillée. Il y a ma sœur la bien aimée, son énergie sans limite, sa voix, ses voies guides et aussi les amies mères veilleuses, celles qui savent lire entre mes sourires, avec leurs failles et leurs abysses, leurs belles âmes et leurs projets fous. Il y a les amis des îles qui nous ouvrent la longue route et le monde en si grand. Et puis, cette si belle famille, malmenée par une société exclusive, accueillie  dans nos cœurs et notre maison depuis quelques semaines, révélatrice de l’ampleur des dégâts normatifs d’un monde où tu es dans les clous sinon rien. Et nous, nous savons bien que dans les clous nous n’y sommes plus depuis si longtemps qu’un courant d’air pourrait nous faire sortir de cette route que les bien-pensants tracent à l’aveuglette, au petit malheur la malchance.

    Et il y a Carl Gustav Jung avec bonheur, le grand réconciliateur devant mon éternel, son livre rouge sans compromission qui me conjugue âme et raison. Et quelques grands projets profondément altruistes, des ouvertures vers des personnes nouvelles, des chemins possibles.

    Baroud d’honneur ou sortie d’un trop long tunnel, je ne sais pas.

    Qui vivra verra.

    Je vous espère heureux, mes amis.

  • Chronos

    piano,eau,bonde

    Il y a l’eau, le soir naissant, l’eau, les rides irisées, l’eau, le soleil de jeune nuit, l’eau, le vent caresse et le piano bateau qui semble aussi léger qu’une éphémère. C’est sauvagement beau, farouchement poétique, ça vous saisit le cœur à plein regard.
    Il y a la rive, peuplée d’une cohorte joyeuse, hétéroclite, les maillots de bains chips côtoient le brunch chic du couple tout de blanc vêtu, venu de Lourmarin et « seulement pour le piano », les familles qui repoussent un peu la fin de ce week-end de fête des mères par cet impromptu aqua-musical. C’est surprenant, communiant, rassemblement improbable, ça vous unit l’âme en pleine humanité.
    Puis les premières notes qui répondent à la promesse. Sur la rive le silence conquis, sur l’eau la résonnance cristalline, enchanteresse, sur la rive le même frisson qui nous relie les uns avec les autres, ensemble dans le partage, reconnaissants.
    C’est un moment d’humanité. Un magnifique et doux morceau de temps gravé à jamais sur la courbe de chronos.
    Le violoncelle sur le ponton chante maintenant avec le piano.
    Apparaît un Pégase flottant, portant une autre fée de la musique, qui braille. Un interlude loufoque pourquoi pas, nous sommes bien venus pour un piano sur l’eau alors une sirène palmée chevauchant baudruche aux ailes d’or ne devrait pas nous étonner. Elle prend place au piano, le tulle de sa robe enchevêtré dans les palmes comme des algues. Et, massacrant chant et musique bien que faisant la démonstration d’une belle capacité vocale, déclame quelques vers qui se veulent décalés comiques. Certains le sont comiques, voire déjantés voire complètement barrés voire trop. Presque. Le violoncelle détache ses amarres il ne flotte pas tout à fait et l’instrument prend l’eau. Les regards s’interrogent, espérant que ça ne dure pas mais l’interlude prend de vilains airs de seconde partie, le ton devient vulgaire. Le violoncelle est maintenant couché dans l’eau, le tuba fini noyé dans un couac gargouillant. Le couple tout de blanc vêtu quitte démonstrativement la rive pour regagner la hauteur qui surplombe la scène.
    Après quelques trop longs morceaux la première musicienne est revenue au piano, l’envie inassouvie est toujours là bien que projetée dans un abysse de questions, pourquoi ? Aurions-nous dû nous en douter ? Serions-nous venus ? Est-ce bien ou mal ? Elle joue quelques notes pansements. L’autre fille éponge la queue du piano sur laquelle elle dégouline. Le piano radeau de la méduse dérive.
    En sommes-nous réellement là ? Sommes-nous capables de nous réunir pour assister impuissants au naufrage de l’art et d’instruments si précieux sous les yeux de quelques-uns qui auront sacrifié quelques deniers ou énergies pour offrir aux enfants un moment non-ordinaire ? Ou justement l’Art est venu nous demander si nous allions sombrer avec le navire ?
    Nous sommes comme des réfugiés sur cette rive, survivants d’un monde qui sombre en lui-même, venus chercher un souffle d’espoir en cet ailleurs si proche et qui, finalement, nous aura bousculés éhontément, refoulés dans ce que nous portons de médiocre, vulgaire amas de chair avide de poésie foutraque.
    Je me surprends à penser "on est foutus" avec dans le rôle de "on" l'humanité, une sorte de révérence irrévérencieuse, un crépuscule grandiose et grotesque, un aveu de potentiel gâché consciemment.
    Le piano sur l’eau a tenu sa promesse, un peu, et tout le contraire.
    Ce soir le piano sur l’eau était un homme.
    Comme si nous ne méritions pas la splendeur.

  • Jour de marché(Z) moi dessus

    Faites le buzz !!

    Solidarité par le Net (à diffuser largement)
     
    La Municipalité de Châtillon Coligny (petit bourg du Loiret dans la région de Montargis), a pris soin par soucis du bien-étre des personnes handicapées a créé quelques places de parking à leur intention.

         C'est bien :)

    Les jours de marché ou de manifestations diverses, la même municipalité ,n'hésite pas à faire installer pour quelques deniers supplémentaires ,stands et étals sur ces mêmes places, invitant ainsi les GIC ou GIV , venant faire leur courses à aller se   garer  où bon leur semble.

        C'est mal :(

    Bien que cela se renouvelle systématiquement,ce n'est certe ici qu'une anecdote sans grande importance  en cette période de crise ou d'endémie porcine .

     

    Cependant nos élus ne cessant de rappeller à la civilité et à la solidarité  les citoyens que nous sommes , en verbalisant , taxant,et quêtant  il serait bon qu'ils sussent montrer l'exemple  et appliquent la législation en vigueur.

     

    Merci de diffuser largement ce mail ,de quelques endroits où vous étes , il finira peut étre par arriver sur la table d'un élu responsable dans un ministére ,une préfecture,une mairie  .Amis du net  , les handicapés du Loiret Montargois vous en remercient.

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  • Qu'est-ce qui fait bondir Marie ?

    ralala ... j'ai beaucoup hésité sur le titre de cette note avant même de l'écrire !

    J'avais pensé à "je suis une garce" mais non quand même, c'est que j'ai une image à préserver :) et puis je me suis dit que vous alliez vous dire "Marie elle ne poste qu'une fois par semaine, elle fait dans le titre raccoleur" d'ailleurs j'avais pensé aussi à "je suis une femme libre, mon téléphone c'est sacré" ou "le grand bordel dans les fichiers" mais non, non décidément cette vulgarité ne me ressemble pas alors, alors quoi ? qu'est-ce qui fait bondir Marie ??

    Ah ben le voilà le titre "qu'est-ce qui fait bondir Marie "un mélange de mégalo-mytho-humour" comme je les aime surtout quand je suis Zénervée !!!

    Bon allez Marie, dis-nous ce qui t'énerve ....

    Et si je vous dis PROSPECTION PAR TELEPHONE ???? là, voilà je vois que vous m'avez comprise ....

    Je n'en PEUX PLUS !!!!! ça augmente d'année en année, aujourd'hui j'en suis à 2 ou 3 appels ..... par JOUR, c'est horrible, à tel point que si vous m'appelez et que je vous réponds style chien qui aboie dites-vous simplement que vous êtes le 4° appel masqué du jour ... et oui chez moi vaut mieux dire à l'avance qui vous êtes pour que je vous réponde de ma voix la plus suave ou enjouée (c'est selon) !!!

    Alors moi aujourd'hui je vais vous donner mon secret, mon arme absolue pour couper la chique à tous ces prospecteurs de me deux qui appellent bien sûr à midi quinze ou 19h30 en fonction du contenu du panier garni que j'ai gagné pour l'ouverture du magasin "Mes outils en or" ou "Met mon masque à l'argile des flancs de côteaux des bords de la Durance sur ta face". Oui je vais vous dévoiler mon arnaque anti "je me fais avoir sans sortir de chez moi" et je vous rappelle que téléprospectrice j'ai été, pas longtemps certes : 3 semaines et demi mais dans ces métiers c'est déjà de l'ancienneté, donc un petit truc tout en douceur, hop t'as rien compris mon gars que tu es déjà en train de raccrocher, l'argumentaire stoppé net à la première phrase !!

    La première phrase, hé, hé, c'est celle qui, après avoir vérifié que vous êtes le chef de famille ou que vous savez utiliser une carte bancaire, va valider le critère principal pour lequel vous figurez sur ce fichier, autrement dit ce sur quoi s'est engagé le vendeur du fichier ... vous suivez ???

    Alors nous avons :
    Vous avez entre 25 et 60 ans, c'est bien votre cas Madame Decker ?
    Dans le cadre d'une étude nous appelons les propriétaires de votre région ?
    Votre mari bricole/jardine/boit du vin ???
    Êtes-vous satisfaite de votre forfait mobile ?

    Les deux premières étant bien sûr les principales. Alors depuis quelques mois je mens .... et oui, avec un aplomb à faire rougir tous les pinocchios ! Je sais c'est mal :)

    Bon je ne vous cache pas que du coup ma colère ressemble maintenant à un fou-rire planqué un peu potache mais au moins ça m'amuse !!

    Vous avez entre 25 et 60 ans, c'est bien votre cas Madame Decker ?
    Moi "ah non pas du tout ! J'ai 18, 70 ans" ça dépend des jours ... je vous garantis que c'est imparable, ils ne peuvent pas aller plus loin car leur produit ne s'adresse qu'à cette clientèle !

    Dans le cadre d'une étude nous appelons les propriétaires de votre région, c'est bien votre cas Madame Decker ?
    Moi "ah non pas du tout" (je le tiens très bien maintenant celui-là :) ) je suis locataire .... je suis désolée ... et là ce sont eux qui s'excusent de m'avoir dérangée !!! Ils peuvent car OUI ça me dérange !!

    Bon je vous raconte celle d'aujourd'hui ...

    elle -"Bonjour je suis Madame XXX pour directe énermachin (bon là ça me gonfle de leur faire de la pub alors un vendeur alternatif d'électricité (arf vendeur alternatif pour de l'électricité, même pas fait exprés) ) Vous connaissez sans doute ?"

    Moi - "NON"

    elle -"la pub vous savez avec deux oiseaux"

    Moi - "je n'ai pas la télévision"

    elle - "arf arf arf"

    elle a tout simplement éclaté de rire tellement ça lui paraissait incongru de vivre sans télévision ... alors je me suis amusée un peu :

    elle - vous connaissez d'autres distributeurs d'éléctricité qu'EDF

    moi - "je n'ai pas d'éléctricité"

    elle - "?ù$#!!?"
    moi - enfin plus exactement nous produisons notre propre éléctricité

    elle -"alors vous avez des panneaux solaires"

    moi -" oui, oui et une EOLIENNE dans notre jardin"

    elle -"EXCUSEZ-MOI DE VOUS AVOIR DERANGEE"

    moi -"au-revoir ... bon courage !!!"

    Je sais je suis une garce, c'était ça le vrai titre de la note :)

    Essayez vous verrez ça fait du bien, quand on sait le niveau d'endettement du pays et des familles, quand on sait que la croissance n'est surtout pas la réponse et même si je sais qu'il faut bien que les boîtes vendent leur production je milite pour une libération de mon téléphone et de tous les téléprospecteurs : libérez-les, mettez le bordel dans les fichiers :)