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Infiniment femme

  • Lumières

    Elle apprivoise la lumière pour sublimer les ombres folles, mères de la source prodigue.

    Au cœur des noirceurs et des secrets enfouis naît la plus pure des eaux qui jaillit d’entre les roches dures.

    Chatoyante, claire-obscure, ajourée, changeante, Salomé me demande quel mot ou expression utiliser pour décrire la lumière au travers des arbres. Quelle colle, voilà que je sèche. D’autant que celle du printemps n’est pas celle d’automne et celle du matin aussi unique qu’est singulière celle du soir. Avec ou sans brume et volutes parfumées ? Eclaboussée de scintillements de rosée ou craquante de feuilles rousses et piquées ? Animée d’un éclair vif aux rebonds de l’écureuil curieux et craintif tout à la fois ou se mirant aux calmes rides d’une flaque d’eau brune ? Ode aux lumières ludiques des sous-bois de nos enfances, émois crus et impudiques des verts printemps, turgescents de vie, bains chauds et enivrants d’une forêt au cœur des étés lorrains quand l’abeille alourdie emporte son butin d’or, dans un vol comme saoule.

    Un jour d’examens partiels auxquels il me semblait avoir échoué je nous avais emmenées, ma peine et moi, aux vieux étangs que j’avais découverts par hasard au détour d’un virage de la route qui reliait Saint-Dizier et Bar-Le-Duc. Pour rejoindre les petites étendues d’eau aux reflets verts et mauves il m’avait fallu cahoter au pas sous une arche solennelle de grands arbres. Les troncs élancés de ceux qui devaient être des hêtres offraient à la voute végétale une solide verticalité digne des bâtisseurs sacrés, offrant à mon âme tourmentée un élan vers le ciel. La pénombre au tamis de verdure était douce et apaisante, traversée comme en songe de longs rais d’un soleil timide qui semblait inquiet et respectueux de ma confuse mélancolie. Quelques larmes froides tentaient de se frayer un chemin au nœud de ma gorge encombrée de sanglots qui, même eux, me semblaient inconvenants. Je ne pouvais échouer, j’allais noyer mes idées sombres au cristal ondoyant d’algues émeraudes dans lequel se reflétaient quelques nuages gris et lourds, annonciateurs d’averse. Au sortir du tunnel boisé et protecteur, les yeux plissés aux éclats, j’avais dû avancer à découvert. Ni pêcheur, ni promeneur pour contrarier mon funeste dessein. Si mon avenir me paraissait se fourvoyer dans une trop longue impasse, la voie elle, était libre.  Mon ironie ravalée j’avançais prudemment jusqu’à la rive, molle des lourdes pluies printanières, prenant garde qu’un collet de roseau n’exécute pas  prestement et prématurément, ma dernière volonté.
    L’étang Franchot, c’était son nom, qui émaillait cette forêt du Haut-Juré, le portait bien mal, son nom. Il me parut à cet instant sournois et plus que froid. Aucune libellule pour virevolter, ni croassement bucolique happant quelque mouche ou sombre idée, pour conter légende de prince.
    C’était une pauvre flaque froide. Je fis encore quelques pas espérant trouver l’endroit propice à mon acte et le courage à la hauteur de mon drame d’alors. Les corbeaux commençaient à se moquer et j’avais froid aux pieds comme au cœur. Accroupie au bord de ma délivrance, un long cri jaillit soudain du tréfond de ma poitrine. Le monde se tut. Et ce ululement de bête blessée répara soudainement mon âme, me soudant à la vie.
    Le soir tombait sur l’étang, il fallait que je rentre, rendre ce petit coin de nature à sa paix meusienne. J’avais, me semblait-il, échoué à l’épreuve de thermodynamique des fluides, demain la chimie organique  que j’adorais, me donnerait, peut-être, une seconde chance. 

     

     

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  • En vert et gris

    Est-ce que vous avez également cet étrange sentiment que quelque chose nous a échappé ?

    Nous étions là, remplis de superbe, affrontant vaillamment le monde, composant avec les aléas de la vie comme nous l’avions toujours fait depuis nos naissances. Et puis notre train a déraillé.

    J’ai déjà ressenti cela au moment de la séparation. J’ai vécu un long passage de flottement. Une errance immobile, statufiée. J’avais le sentiment de vivre une vie qui ne devait pas être la mienne, une sombre erreur d’aiguillage. J’ai eu alors une profonde impression de devoir jouer un rôle destiné à d’autres. Je devais être célibataire, mère isolée, parent exclusivement en charge du bien-être et de l’éducation des enfants, sans avoir choisi ces rôles. Mes moments chéris de solitude studieuse, après le coucher des enfants, en parades prénuptiales, ont pris un goût amer d’isolement affectif et de responsabilités écrasantes. 

    Aujourd’hui un virus couronné a décidé de jouer aux quilles avec nos vies. Il n’a que faire de nos protestations. Il est.

    Alors, sans trop y croire, nous avons adopté de nouveaux costumes et de nouveaux rôles, sans avoir rien choisi de tout cela. Nous avons espéré que ça ne dure pas, que ce soit un mauvais rêve. Il y a un an.

    Nous sommes contrôlés dans nos déplacements et nos fréquentations. Nous sommes contraints de porter des masques, de rester enfermés, de télé-travailler. Nous sommes privés de nos amis, de nos familles. Nous avons dû divorcer de nos anciennes vies. Sans l’avoir voulu.

    Après de longs mois d’hébètement et de détresse j’ai eu le sentiment de devoir reprendre le contrôle quoiqu’il en coûte, assorti de la certitude de devoir bien faire alors que c’était devenu mission impossible, que l’avenir des enfants étaient irrémédiablement compromis, passé gâché, avenir entaché. Chaque choix était fait au tranchoir du bien et du mal. Chaque décision remâchée jusqu’à écœurement et Dieu sait s’il y en eu. D’orientations scolaires en stratégie de gestion du patrimoine, d’ablation de prothèses en achats de véhicules.

    Puis la Vie nous ramène absolument au lâcher prise. Parce que le contrôle est terriblement illusoire ou plutôt infinitésimal au regard de ce que la vie nous sert sur un plateau de terre et d’argent, de larmes et de rires mêlés.

    Dans cette course sinusoïdale effrénée je me suis frottée aux aspérités du terrain, j’ai peaufiné mon être au point d’être transparente pour mieux voir mon âme. Pas pour me redéfinir mais pour me découvrir. Lavée des mensonges et des faux-semblants. Les yeux désembués, il me semble aujourd’hui toucher à de l’authentique. De pouvoir être moi-même.

    Le divorce a permis cela. Un jour j’ai dit à un ami qui m’est cher « je perds de ma normalité » et c’était vrai. Sauf que cette normalité d’épouse me coûtait ma vérité profonde.

    Si nous divorçons de nos anciennes vies, contraints et forcés, qui allons nous être demain ? Quels choix ferons-nous ? Quelle vérité profonde émergera du marasme ?

    Ce printemps en vert et gris, de chaudes journées en gelées noires, comme le petit roi maléfique, nous rappelle à notre condition humaine, sensible, fragile et mystérieuse. Y a-t-il en nos seins un trésor à découvrir ? Une pierre à polir jusqu’à la transparence ou plutôt l’invisible.

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  • Mery par Patricia Delmée

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    Des blogueurs de la première heure nous sommes plusieurs à avoir répondu présent à l’appel de la plume et de l’encre. Malgré nos claviers et nos écrans c’est ainsi que je nous vois, penchés sur nos bureaux, près d’une fenêtre donnant sur un jardin. Scribes modernes. Vous savez il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises situations :)

    C’est au tour de Patricia Delmée de publier son deuxième livre. 

    Il y avait déjà eu Pluie de joie qui racontait les dix-sept années d’amour que Patricia a partagées avec sa fille Fiona. 

    Patricia nous propose maintenant  Mery. 

    Mery aborde des sujets difficiles comme la violence conjugale et l’anorexie. Mais ce qui surprend et émeut c’est l’approche sensible provoquée par les mots ciselés par l’auteure. Ils viennent parler directement à votre estomac ou vos pommettes, tout en gardant grand ouvert votre cœur à nu, à vif. Et là vous êtes Mery, vous pensez Mery, vous comprenez des « pourquoi » dont vous ne soupçonniez même pas l’existence. Vous passez du rire aux larmes, de délires en drames, de dérives en cheminements cathartiques.

    Ce roman devrait faire partie des programmes de prévention des violences faites aux femmes. 
    Mais ne vous méprenez pas, c’est un roman captivant qui quittera vos mains seulement la dernière page tournée. 

    Lisez-le, offrez-le, comme un conseil à une amie, une prière à un enfant, un message pour quelqu’un qui souffre. 

    Longue vie à Mery. Puisse t’il être entendu. 

    https://www.patriciadelmee.com 

  • Les notes du cahier printanier

    les petites notes de mai, le coeur qui bat, les heures jumelles, écrire pour l'aventure :

    http://www.manu-autourdumonde.com/2017/08/comme-une-vie-a-la-mer.html

    les heures jumelles

     

    Et dans le cahier le récit d'une expérience née d'un temps de chaos pour une famille d'amis avec qui nous avons cohabité à la maison pendant 4 mois de mars à juin. Temps de solidarité et de guerre avec la municipalité dont je fais pourtant partie ...

    Nous vivons actuellement à deux familles. C’est un mélange doux-dingue et si vous pouviez y assister vous verriez que ce qui se voit en premier c’est beaucoup d’amour. Comme si la mise en commun de nos destins avait érodé nos aspérités car, ce qui se permet dans l’intimité d’une famille, s’assume beaucoup moins devant témoins. Le regard des autres mais aussi leurs exemples sont venus nous enrichir mutuellement. Les conflits individuels se diluent dans le groupe, les tensions s’oublient dans un rire ou le parfum des gaufres qu’un ou une aura confectionnées à dessein, pour régaler les petits ou récompenser les ados d’avoir planché sur leurs maths. Nos familles en miroir nous ont invités à nous pencher sur la notion de propriété, de partage, de solidarité d’entraide de respect de chacun, de liberté et de responsabilité, d’organisation. Les journées se sont enrichies de discussions, de projets de preuves de courage et d’encouragements, d’humour et de joie. Nous avons partagé nos peines et nos combats, nos connaissances et nos compréhensions. Oui, sans aucun doute, de mon point de vue, nous sommes aujourd’hui, malgré l’épreuve, plus forts.

     

    Et pendant ce temps je guettais le chèvrefeuille :

    http://www.lesfemmesendisent.fr/archive/2018/05/01/a-nos-printemps-6047934.html

    et le rossignol,  celui qui ouvre les coeurs les plus fermés et ravit les autres :

    http://www.lesfemmesendisent.fr/archive/2018/05/11/rossignol-emoi.html

     

     

  • Les notes du cahier d'avril sans mars

    Sur le blog un souffle de renouveau qui se confirmera ... en septembre !

    http://www.lesfemmesendisent.fr/archive/2018/04/27/baroud-6046852.html

     

    Et dans le cahier le projet d'un nouveau livre, Petit traité du handicap, un abécédaire grecfelu, mélange doux dingue de racines et de quotidien, sans doute les giboulées, le mois des fous ...

     

    α : Le meilleur des mondes Aldous Huxley, le début.

    β : Bête à manger du foin, Bobin l'enchanteur

    γ : Rayon gamma, gamein, le mariage game-over

    δ : La différence, l'embouchure, la porte, ce qui sépare

    ε : L'erreur

    ζ : Ça dépend ça dépasse, Z'êtes à l'ouest

    η : L'état de santé qui nous gouverne

    θ : La tête à claques

    ι : Pour un iota, un pouillème,

    κ : Capacité : le cas Caliméro

    λ : L'ordinaire, l'invisible

    μ : La mue, ce qui me meut

    ν : Etre nue, mise à nu

    ξ : Auxiliaire, occire, occipital mon amour

    ο : Petit tout petit

    π : Epissétout, le cercle, ce qui m'entoure

    ρ : Roploplo, femme Romée, rhododendron

    σ : La somme, stigmatisée, sigmoïde

    τ : Les taux, l'étau, le temps

    υ : Hue, psy, alone

    φ : Philosophie, fille, filles, défi

    χ: La quille, le cap, le mouvement, l'immobile qui

    ψ : psy chiatre ou chée

    ω : Grand haut My God

     

     

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  • Les notes du cahier d'hiver

    Parce que je suis entrée dans le livre de Jung et que je n'en suis plus sortie, pour mon ravissement.

    Sur le blog :

    Abandon n’est pas temps de ma conjugaison

    Mes opinions sans jugement visent  les horizons

    Milles autres vents, sans Panthéon jasé dans les salons

    Juste une histoire de Pan, de direction

    De légendes, de sang et de vision

    Des taire d’avant savoir dissolution

    Douter sûrement à chaque décision

    Peser le chant des manifestations

    D’éther devant est la transformation

    De rien, d’enfants, de Tout et de Patron

    Si humble étant, que victoire est pardon

    Des rêvées terres levant consécration

     

    Et dans le cahier :

    Dix ans ont passé. Je dis dix ans car je compte les trois années de longue déchirure, puis ces sept années à courber l'échine, au propre comme au figuré, ployant sous la charge et la tristesse. J’ai, il me semble, tenu le cap, bon an, mal an. Aujourd’hui j’observe ces années en me disant que c’était difficile et que j’aspire à plus de légèreté, un peu. Pas de la légèreté factice ou artificielle, pas d’embrumement. Non. J’aspire à une conscience claire et forte, ne plus gâcher une seconde. Qu'ai-je fait de ces 10 années ? Bien sûr il y a ce corps, mon corps, si présent dans ses impossibilités. Il est difficile d’accepter que les tâches autonomes se résument à dormir et écrire, quand mon âme aspire au voyage et aux Autres. Alors oui, le voyage chamanique m’a ouvert des voies aux possibilités infinies. Mais je suis un être incarné et j’ai aussi envie d’exister par des actes. De la création. Écrire, me direz-vous, est un acte de création, surtout quand, comme à cette heure, je n’entends plus que le petit frottement de la pointe du feutre sur le cahier.

    Qu’est-ce que vivre ?
    Être devrait suffire.
    Être, respirer, trouver de quoi boire et manger et dormir dans un endroit sécurisé.
    Et recommencer jour après jour.
    Et à quoi cela sert-il ?
    Cela ne sert à rien.
    Peut-être parce que ça n’a aucune sorte d’obligation de servir à quelque chose. Ça est. Je suis. Et c’est ainsi.
    Je m’inscris dans une branche, quelque part entre cosmogonie et deux siècles. Quelle incroyable fatuité !
    Et pourtant je sais le miracle. L’immense improbabilité d’être. La mort impérieuse et la fragilité de chaque seconde
    Je m’émerveille, tout en sachant l’infiniment petit de mon émerveillement. Alors que faire ? Si tout est vain, voué au néant? Non qu’il s’agisse de désespoir, bien au contraire. Juste une conscience que tant de choses m’intéressent que je n’ai su choisir aucune pleinement et me retrouve les poches pleines de trésors qui ne valent pas un clou car trop peu approfondis ? J’ai parfois l’impression d’être une passoire, les savoirs me traversent, j’aime plus comprendre que retenir je crois.
    Des mises en lumière successives ont levé les zones d’ombre. Je flotte dans cette douce blancheur ou rien ne compte ou rien ne passe, ni ne se passe. J’aime mes enfants oui bien sûr, profondément, mais cet amour n’a pas de temps et occupe tout l’espace, il est. Faudrait-il des preuves, des démonstrations ? Car, oui, les enfants ont besoin de vêtements, de diplômes, d'écrire leur histoire. C’est ainsi.
    Moi aussi je suis un enfant, un petit d’humain.

     

    Puis sur le blog :

    http://www.lesfemmesendisent.fr/archive/2018/02/22/eau-vive-6028772.html

    Et ce texte, reflet de vie, écho à l'aventure de Manu et Martin autour du monde, que mon âme accompagne sur les océans :

    http://www.lesfemmesendisent.fr/archive/2018/02/25/l-ame-de-fond-6029507.html

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  • Les notes du cahier de janvier

    Sur le blog de JustmarieD, juste un message, autant qu'un voeu, éternel ...

    http://www.lesfemmesendisent.fr/archive/2018/01/08/ethernelle-6015337.html

     

    Et dans le cahier :

    Ce soir le ciel est si rouge. Longue journée introspective car il faut que je me nourrisse afin de m’alléger, encore dire des mots, pour mieux vivre chaque jour.
    Si écrire est ma voie, ma voix sera forte, claire et juste. Je n’ai pas peur. Allons-y.

    J’ai 48 ans. Pour quelques mois encore. Les 10 dernières années ont été aussi douces que violentes, bien trop violentes et je suis fatiguée. Un laboratoire des relations humaines au milieu desquelles j’essaye de garder ma voie. Mais ma voie quelle est-elle ? J’étais épouse et mère, je suis, à ce jour, femme seule et mère de grands enfants et d’adultes. J’ai fait de mon mieux et aujourd’hui je dois leur faciliter l’envol.
    Je ne leur ai pas donné une ambition professionnelle incroyable, c’était peut-être une erreur. Malgré cela elles ont, il me semble, l’envie d’avoir une belle et bonne vie et ça c’est bien non ? Elles connaissent la fragilité et le courage, la peine et la joie. Je les sens équilibrées et fortes dans le fond, elles sont magnifiques.

    Je ne dois pas devenir leur point faible.

    Les déchirures de la noire terre aux étoiles laissent voir à nos yeux aveugles la beauté sourde aux cris.

    Les hommes blessent la terre comme les femmes, semant éhontément l’héritage putride de leurs lignées sales ou endeuillées, ils sèment la mort des esprits et la vie des corps qui exultent, les misérables porteurs ignorants de la vie sacrée. Aux femmes qui savent, soyez sages dans vos révoltes et fortes dans vos choix. Vous avez, en vous, le berceau d’un monde nouveau.

  • Les notes du cahier pas sweet suite

    La fin de l'année 2017 a été marquée par le décès de l'amie d'enfance de Salomé. Ce drame nous a laissées abasourdies, j'écris pour mon amie Laurence la Lettre à l'enfant, avec en coeur Patricia, Fiona, Catherine, Sarah ...

     

     

    Puis dans mon cahier une ode à l'année nouvelle :

    Je vous souhaite à tous

             une année douce

    qu’elle vous apporte la joie

       de votre temps soyez rois

    que le Clémence soit votre route

       de vos cœurs chassez le doute

           qu’ainsi l’année pérenne

    voit fleurir toutes vos graines

        à la lumière des heures sombres

    trouve la voie le plus grand nombre

              2018 année de paix

    guide vos pas et vos aimés

     

    puis dans un coin de la page : G Perec La vie mode d'emploi, Fulcanelli: Le mystère des cathédrales

     

    Fais-moi signe
    Quand ma vie manque de lumière, fais-moi signe
    Quand ce jour-là flotte la joie, fais-moi signe
    Quand la douleur est lourde à mon corps de matière, fais-moi signe
    Quand je flotte légère à en perdre la tête, fais-moi signe
    Quand mes yeux la route ne voient, fais-moi signe
    Quand mes pieds dansent la nuit, fais-moi signe
    quand la guerre déchire le cœur, fais-moi signe
    quand la paix enlace le monde, fais-moi signe
    le matin et le soir et à chacun instant que je vis, fais-moi signe

    Car je sais que tu es, partout où je ne te vois et mes yeux trop humains doivent désapprendre à te lire pour qu’enfin, mon enfant, mon esprit éventré, puisse vivre pleinement, et ainsi réparé.
    Fais-moi signe

     

  • Les notes du cahier suite

    j'ai envie d'écrire parce que j'aime écrire,  comme ça dans un cahier, tant que je peux.

    Dire l'amour et puis le faire.

    Soigner les gens, non pas soigner, guérir.

    Guérir les gens.

    Tant, temps qu'il est encore temps.

    Les guérir de la folie.

    Plus, toujours plus.

    Je t'appelais Monsieur plus. Rien n'était jamais assez.

    Je t'ai "TOUT" donné et ce n'était pas assez.

     

    Marie, Marie. Relève-toi, il est temps.

    Il est encore temps.

    petite pousse à genoux, piétinée, foulée aux pieds.

    Sois la prêle sauvage qu'aucun goudron n'enterre.

     

    Chante, vis, aime qui tu veux, comme tu veux !

     

    • Certification coach
    • Montre-moi le chemin que je connais déjà que je m'autorise à être qui je souhaite
    • Envoyer "Hache-Mine" à Gallimard
    • Appeler J.
    • Monter un projet Handiprovence
    • Récupérer Nino
    • Faire évoluer B et si échec changer d'auxi
    • Villelaure ?
    • Vendre ou louer la maison
    • Continuer la mairie avec recul
    • Projet avec PN : Coeurs de Lion's - Hommage au courage - Tous ensemble
    • Du doux du fort du beau
    • Saluer l'effort du quotidien

     

    Terrain terrain terrain

    Terrien

    Taire Rien

     Ange Gardien

     

    Ecrire tout petit un petit peu chaque jour pour redéfinir sa place, son rôle, sans faire de bruit mais assurément, surveiller son langage mais s'exprimer, prendre la parole, dire ce qu’on a compris, donner du temps et de l’esprit écrire des essais sur des thèmes précis soigneusement choisis contemporains, humains, nos croyances nos fragilités, nos bonheurs factices, nos mensonges, nos amours, parce que ma pensée compte, ma pensée raconte, me nourrir spirituellement. Continuer à rencontrer de nouvelles âmes, les voyages chamaniques, oser parler de la mort s'y préparer, arrêter d’être influençable.

  • Les notes du cahier

    Quand l'écriture me saisit c'est mon gros cahier qui m'attire plus que le clavier.

    Et ce matin, m'extirpant à grand peine d'une langueur faite de fatigue et du chant de la pluie sur la véranda, j'ai tourné quelques pages en arrière, faisant le constat que je ne vous avais pas tout livré, m'étonnant, comme souvent, de la puissance des mots, qui, s'ils n'étaient pas de ma main, dans mon gros cahier, pourraient me sembler être d'une autre. Mais je ne connais que trop bien maintenant la vérité de ces lignes et interlignes, ces messages qui s'extraient de nos tréfonds, pour nous libérer et éclairer les chemins à venir.

    Alors ce matin, pas de mots nouveaux mais quelques textes retrouvés, pour qu'écrits, livrés, ils me disent.

     

    Quand on a que l'amour (Verdun Noël 2017)

    2007 - 2017

    Quelle drôle de décennie, quel gâchis.

    Noël 2007 tu voulais "TOUT" vendre.

    Trois ans plus tard tu étais parti, abandonnant "TOUT" derrière toi.

    Dix ans plus tard je fais le constat  que cette séparation m'a détruite ou est-ce notre relation ?

    Depuis sept ans je survis plus que je ne vis, avec mon coeur en miettes entre les mains.

    Le dos ployé sous la charge de "TOUT" ce que tu m'as laissé.

    La vie est depuis, plus souvent trop lourde, que belle. Je suis fatiguée, si fatiguée.

    Je vois autour de moi les gens qui évoluent, expérimentent, connaissent des réussites et des joies. Moi j'ai l'impression de faire les mauvais choix.

    Tu m'as rabaissée, si souvent rabaissée, humiliée même.

    Et puis là, dans ces rues de Verdun, j'ai réalisé à quel point j'étais déchirée, niée, désaimée.

    Je t'ai "TOUT" donné et un jour tu as essayé de me faire croire que "ça et je" ne valaient rien. Et comme je t'aimais, pauvre de moi je t'ai cru.

    Mais mon coeur est ce qu'il a toujours été, plein d'amour, pour tout le monde, même ceux qui ne me veulent pas de bien ou que j'indiffère.

    Toi il paraît que je n'ai plus le droit de t'aimer. Ça tombe bien je ne t'aime plus. Enfin je crois.

    Non pas que je me réjouirais d'un quelconque malheur qui pourrait te toucher, pas du tout.   

    C'est juste que j'ose dire que tu m'as fait du mal, beaucoup.

    Et qu'aujourd'hui je ne t'aime plus.

    J'ai 47 ans et j'ai perdu 10 ans.

    2007 - 2017 Quelle drôle de décennie.

     

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    "Avoir le droit d'aimer", c'est absurde, c'est comme dire "avoir l'interdiction de pleurer". Quel juge idiot pourrait s'octroyer la puissance de délivrer de telles sentences ?

    "On verra en juin", j'aurais dû fuir en entendant cela mais ma soeur et moi étions des mendiantes de l'amour. Quelqu'un qui s'intéressait à moi, selon ma mère, un pervers ou un menteur. Tu étais les deux à la fois. J'exagère. C'est un fond de colère pour mes années perdues et puis cette fatigue.

    Moi j'aime les gens en général et certains en particulier. Il faut vraiment m'avoir fait du vrai mal pour que je désaime. Petite j'étais rancunière (ou ça aussi on me l'a fait  croire). Aujourd'hui je pardonne. Quand j'entends quelqu'un dire "lui je le déteste » je n'arrive même plus à comprendre ce sentiment. Je peux être en colère mais pas détester. Je peux être en froid mais pas haïr.

    J'aime Verdun quelques jours et Villelaure moins qu'avant.

    Je cherche un nouvel endroit à aimer, un nouveau  quelqu'un. Enfin je crois. J'ai le droit.

    Avoir le droit. J'ai le droit, mon amour n'est pas nul.