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Musique

  • Le temps de l’amour’

     

    Virginie,WILLAIME,yann,FREMY,mariage,amour






    Le chérir, cet Autre grâce à qui le cœur vibre de ce tempo si particulier.

    Et l’amour  chante sa musique, aux corps unis, vibrants, palpitants jusqu’au bout des doigts, jusqu’au bout de soi. Toi, ton émoi et moi, aussi.
    Le chérir cet amour, il est fragile. Pas comme du papier mouchoir, non.
    Fragile, comme un cristal, délicatement gravé, si ténu par endroit.
    Et puisqu’il est, comme du verre, il ne faut ni jongler, ni le heurter. Je vous l’assure. Ne même pas essayer. Après il est trop tard, qui dit fêlure dit brisure.
    C’est parce que vous ne l’éprouvez pas qu’il est fort, fort de votre confiance.
    Il se nourrit de vous, pour vous, en joie, chaque fois, qu’il se murmure ou se dise à haute voix. Les mots sont ses caresses, ses tendresses et tous ses frissons.
    L’amour poésie, en vers pétillants c’est comme allumer des bougies pour que le verre scintille, en toute transparence, en toute transcendance. Et il se danse aussi en fols tourbillons, envolées sous les cieux, étincelle des dieux, dire je t’aime à l’étoile. Et dans ses arabesques, petit pont et Grande Arche, dessine, sous les pas des aimés, la voie d’éternité, pour toujours mon amour.
    De ses temps lumineux en faire des tableaux. Colorés  magnifiques.  Toute une galerie et venir s’y promener, souvent, revivre chaque instant, ému comme jamais, comme toujours, tous les jours.
    En être si fier.Si, reconnaissant, d’avoir, pour un instant, croiser un jour, cet Autre.  L’être-vous  qui a, au fond des yeux, une certaine étincelle qu’on appelle l’amour. Et la vie. Et toute l’éternité.
     
    Que viennent les alliances et toutes les familles.
    Célébrons ces deux-ci à mille réunis, chantons l’amour, dansons la vie !
    Pour Yann et Virginie !
     
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  • Chronos

    piano,eau,bonde

    Il y a l’eau, le soir naissant, l’eau, les rides irisées, l’eau, le soleil de jeune nuit, l’eau, le vent caresse et le piano bateau qui semble aussi léger qu’une éphémère. C’est sauvagement beau, farouchement poétique, ça vous saisit le cœur à plein regard.
    Il y a la rive, peuplée d’une cohorte joyeuse, hétéroclite, les maillots de bains chips côtoient le brunch chic du couple tout de blanc vêtu, venu de Lourmarin et « seulement pour le piano », les familles qui repoussent un peu la fin de ce week-end de fête des mères par cet impromptu aqua-musical. C’est surprenant, communiant, rassemblement improbable, ça vous unit l’âme en pleine humanité.
    Puis les premières notes qui répondent à la promesse. Sur la rive le silence conquis, sur l’eau la résonnance cristalline, enchanteresse, sur la rive le même frisson qui nous relie les uns avec les autres, ensemble dans le partage, reconnaissants.
    C’est un moment d’humanité. Un magnifique et doux morceau de temps gravé à jamais sur la courbe de chronos.
    Le violoncelle sur le ponton chante maintenant avec le piano.
    Apparaît un Pégase flottant, portant une autre fée de la musique, qui braille. Un interlude loufoque pourquoi pas, nous sommes bien venus pour un piano sur l’eau alors une sirène palmée chevauchant baudruche aux ailes d’or ne devrait pas nous étonner. Elle prend place au piano, le tulle de sa robe enchevêtré dans les palmes comme des algues. Et, massacrant chant et musique bien que faisant la démonstration d’une belle capacité vocale, déclame quelques vers qui se veulent décalés comiques. Certains le sont comiques, voire déjantés voire complètement barrés voire trop. Presque. Le violoncelle détache ses amarres il ne flotte pas tout à fait et l’instrument prend l’eau. Les regards s’interrogent, espérant que ça ne dure pas mais l’interlude prend de vilains airs de seconde partie, le ton devient vulgaire. Le violoncelle est maintenant couché dans l’eau, le tuba fini noyé dans un couac gargouillant. Le couple tout de blanc vêtu quitte démonstrativement la rive pour regagner la hauteur qui surplombe la scène.
    Après quelques trop longs morceaux la première musicienne est revenue au piano, l’envie inassouvie est toujours là bien que projetée dans un abysse de questions, pourquoi ? Aurions-nous dû nous en douter ? Serions-nous venus ? Est-ce bien ou mal ? Elle joue quelques notes pansements. L’autre fille éponge la queue du piano sur laquelle elle dégouline. Le piano radeau de la méduse dérive.
    En sommes-nous réellement là ? Sommes-nous capables de nous réunir pour assister impuissants au naufrage de l’art et d’instruments si précieux sous les yeux de quelques-uns qui auront sacrifié quelques deniers ou énergies pour offrir aux enfants un moment non-ordinaire ? Ou justement l’Art est venu nous demander si nous allions sombrer avec le navire ?
    Nous sommes comme des réfugiés sur cette rive, survivants d’un monde qui sombre en lui-même, venus chercher un souffle d’espoir en cet ailleurs si proche et qui, finalement, nous aura bousculés éhontément, refoulés dans ce que nous portons de médiocre, vulgaire amas de chair avide de poésie foutraque.
    Je me surprends à penser "on est foutus" avec dans le rôle de "on" l'humanité, une sorte de révérence irrévérencieuse, un crépuscule grandiose et grotesque, un aveu de potentiel gâché consciemment.
    Le piano sur l’eau a tenu sa promesse, un peu, et tout le contraire.
    Ce soir le piano sur l’eau était un homme.
    Comme si nous ne méritions pas la splendeur.

  • De l'intention

    Jour deux de l'an 17

    Nous sommes en Vie. C'est un fait mesurable selon des critères physiques. Le souffle en mouvement. Sommes-nous vivants ? Qu'est-ce qu'être vivant ? Cela sert-il à quoique ce soit ou au contraire sommes-nous nuisibles ? Etre en vie est un miracle qui se suffit à lui-même ? Et si la vie n'avait d'autre sens que d'être ?

    L'an 2016 a été rude d'épreuves. Épurée. Nue. Expiatrice. Révélatrice.  Renaître quasi rien. Quasi.

    Certaines dimensions humaines me pèsent. Je m'agace puis je me souviens d'instants incroyables de conscience. Comment faire que ceux-ci transcendent ceux-là ? Tout choisir. Pas comme on trie mais comme on épouse.  Etre le hasard, sa propre chance.

    Je nous souhaite vos meilleurs voeux. Que les liens soient d'amour.

  • Jouez violons !

    Symphonie maladroite, cacophonie merveilleuse, initiation féroce, rite de passage en humilité, épreuve d'ultime résilience.

    Pantin absolu ou guerrière de l'impossible ?

    Finalement ce qui fait la différence n'est pas le résultat de l'expérience qui, quel qu'il soit est parfait, mais la façon dont vous l'évoquez, creusant, au creux de vos neurones attentifs, la voie. Votre voie. Ce chemin unique dont vous serez dignement fiers ou résolument honteux. Progresser, en conscience de ce qui vous motive intrinsèquement et du comment vous souhaitez percevoir vos choix dans l'avenir, donne au présent son éclat puissant. 

    Faire de son mieux, avec coeur, tout est parfait, sont de grands libérateurs. Etre d'humbles responsables résilients : la voie, les pas et le dessein. Il faut, pour cela, bien s'aimer. Gonfler son âme entière de confiance. Savoir trébucher et renaître trois fois. Dépouillé, dépecé presque, ne conservant peut-être qu'un infime voile, pudique et mystérieux, sur l'abysse intérieur ainsi visité, traversé, illuminé. Ainsi va la voie. Etre non pas parvenu mais parvenant.  Par vices et victoires, défaites assommoirs, renaissances subtiles. Légers, comme de la cendre, au son des violons.

     

  • Les saisons germinales

    Aux musiques de mes silences il en est de paisibles.

    Suivant les silences pétrifiés des bords de rives rocailleuses, les silences trop chargés des tumultes assourdissants de va-et-vient infertiles, ils sont lumière douce et pénétrante de l’élan renaissant des obscurs, les prémices d’une nouvelle aurore harmonique. Imperceptible frémissement de l’âme subtile, qui se sait être en vie au creux de tous les hivers, le regard mutin et profond comme les gouffres, l’étoile du défi scintillante au flux à nouveau ressenti et aimé. Myriades de possibles composant mille voies, mille joies et autant d’abyssales désespérances qui nous laissent pitoyables et géniaux, musiciens vagabonds ayant pour toit la voûte céleste et au creux de soi la douce vie, chatoyante comme un trésor  sacré et éternel. Passent les corps flottants, le souffle de l’esprit comme une caresse illumine, tour à tour à tour, dans la litanie des renouveaux.

    Aux musiques de mes silences il en est de paisibles. Nourris de vos paroles, écoute attentive du chant de vos blessures aux cris de vos victoires, être n’est pas toujours de paroles. S’avance ma saison germinale, je la goûte comme la promesse d’un fruit sucré à souhait, posant désormais sur ce temps d’être, un regard attendri, bienveillant, abreuvé d’une prévoyante gratitude pour les futurs présents qui dessinent sous les paupières mi-closes les arabesques des jours enchanteurs.

    Aux musiques de mes silences. Il en est de paisibles.