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coeur

  • A nos printemps

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    J'attends la floraison d'un certain chèvrefeuille. Il explose de toutes parts, gorgé d'eau, de soleil et nourri par l'humus d'une haie de lauriers. Il habille le vieux mur que nous avons remonté, il y a quelques années il était effondré. Escaladant la grille et cachant fer et rouille, il drape de verdure ce coin de ma nature. Aujourd'hui il s'élance plus haut que raisonnable, laissant voir aux passants un bien étrange voisin, ébouriffé chevelu et bientôt odorant.

    J'attends sa floraison, associée en mon âme, au balancement doux d'un amour bien ancien, subtilement déclaré tout en ayant jamais, franchi l'ordre du coeur, aussi immatériel que le parfum des fleurs.

    Tu es mon chèvrefeuille et je suis ton jardin, soyons encore printemps en ces jolis matins. Nul ne sait à part nous que l'un ne va sans l'autre et qu'ensemble cet amour nous l'offrons à nos hôtes. Je t'aime depuis tant que je ne saurais compter, sans attente et sans preuve, autre que quelques mots sur mon coeur tatoués.

     

  • Profondeur




    Laisser loin derrière la surface, les remous aux mots creux, lavée des artifices et des jeux de rôles.

    J'ai plongé à nouveau dans l'onde pleine du courant, au coeur de l'essentiel, nue, libre, entière. Je sens battre en moi la pulsion profonde et régulière de la vie. Pour aller en un lieu où d'autres seront aussi dans leur vérité nue, pour que la vie reprenne dans ce lit, son flot pur et nourricier. Boire à la source chaude des sens généreux pour s'emplir corps, coeurs et esprits. Et si parfois l'onde brûle, savoir qu'il faut tendre la main pour la goûter. Esprit en éveil, coeur ouvert, prendre le risque de la brûlure, et celui de l'onde pleine.

    Ma place est là, dans la spirale puissante de la vie, dans le courant des profondeurs, dans la lumière des coeurs conscients, dans la force vive des enfances et du travail bien fait et si vous nagez les yeux fermés, j'espère que je saurai passer sans vous voir.

  • Le coeur dense des poupées russes

    Ils avaient tant joué que les fards s'accumulaient à leurs joues jadis rebondies. Les jeux étaient de société ou de complaisance, de culture ou d'ennui. Tant de rôles endossés, tant de chapitres appris par coeur, bravement répétés. Savaient-ils seulement encore qui ils étaient, l'avaient-ils jamais su ? Étaient-ils ?

    Invisibles sont les larmes de ceux qui ont le coeur pour visage et la vérité silencieuse pour cri.
    Bruyants de vouloir et de peurs s'agitent les oublieux du secret.

    Au creux du sillon creusé dans les masques, brille le coeur dense des poupées russes.


     

     


  • 2 heures du mat ...

    Le sommeil en caprice, l'esprit vif argent et cette douleur au pied qui me poinçonne.

     

    Rarissime, je réveille l'homme qui a sombré de tout le poids de sa semaine, deux heures du mat je me lève dans le froid, un gros pull, une écharpe croisée sur le coeur,  ... le coeur ... il me travaille ce coeur, quel coeur me diriez-vous si je ne vous imaginais pas noyés dans les plumes de vos duvets.

     

    Le coeur cousu.

     

    carole martinez.jpgC'est le titre du premier roman de Carole Martinez. J'ai commencé ce livre mercredi, l'ai dévoré à demi la nuit dernière et j'ai rencontré son auteure ce soir, dans ma chère bibliothèque. Une soirée de présentation était organisée, un chapitre magnifiquement lu par une jeune fille puis un dialogue avec Carole. Ben si, je vais l'appeler Carole, je ne vais pas l'appeler Madame après être entrée dans ses entrailles !

     

     

     

    Un livre à la poèsie sauvage, violente et drôle, un livre qui vous fait passer du rire au drame le temps d'une respiration. Envoûtant et cru, à la fois naïf et infiniment insensé, ciselé à la pointe du ciseau, brodé de main de créatrice, un bel ouvrage, un livre femme, il faudrait presque dire unE livre !

     

    Andalousie, je me souviens. Presque, je m'en souviens presque tellement le fil qui lie les femmes de sa vie raconte les filles et les mères,les soeurs, les tantes, les cousines, les amies depuis le fond des âges. Fil de mémoire, fil de vie, les porteuses de secrets, les faiseuses d'aventures.

     

    Le coeur, celui qui pulse et celui qui déchire, il a été le sujet des dernières semaines pour certaines qui me sont proches. A force de tisser des liens, certaines histoires nous embobinent, nous emmêlent, plus moyen d'y voir clair dans ces sacs de noeuds, avec patience il faut démêler mais parfois il faut trancher, tailler dans le vif avant que les brins ne s'usent et ne tombent en poussière, des morceaux en charpie la vie en fera des couches ou des pansements pour des vies nouvelles, teintées à la couleur des regards.

     

    Parfois l'amour est fou mais la folie est rarement amour.

     

    Il est 3h20 maintenant, que seuls ceux qui s'aiment puissent rester cousus ...

     

    le coeur cousu.jpg

     

  • Mes mains pour toi


    Découvrez Léo Delibes!


    Imaginez un village en Provence au pied du Luberon, c'est l'automne, les cheminées commencent à fumer, la buée des carreaux adoucit le coeur des maisons.

    Imaginez une association au coeur de ce village, justement cette association s'appelle "Ass de coeur", elle est encore jeunette mais son dynamisme et sa joie de vivre lui ont déjà taillé une belle réputation. Cette association elle a un objectif qui lui tient à coeur : aider les personnes handicapées du petit village parce qu'elle sait qu'il y en a plus qu'on ne croit.

    Mais cette association elle veut atteindre son but comme on jouerait au flipper, elle se dit qu'en passant elle pourrait bien atteindre d'autres objectifs, comme par exemple récolter des fonds oui mais en organisant des fêtes pour tout le village, organiser des fêtes oui mais pour tout le monde, y compris les résidents du foyer de vie, organiser un concours de chant oui mais comme ça on parlera aussi du handicap, de la fratrie, de l'amitié. Bref c'est une petite association qui déborde de VIE.

    Imaginez maintenant une soirée, une soirée un peu particulière, une soirée déguisée et surtout la première soirée durant laquelle l'association va remettre pour la première fois des aides à des personnes handicapées.

    Une aide pour Tanguy parce que cette association est née par et pour lui et ... une aide pour moi. Quand on veut apprendre à donner il faut savoir recevoir. J'ai beaucoup reçu. J'ai reçu une aide financière pour des travaux de salle de bain, j'ai reçu une grosse bouffée d'amitié de la part de tous ceux qui étaient là et de tous ceux qui ont bossé pour l'association et puis j'ai reçu un cadeau très particulier.

    Gilles le papa de Tanguy est un homme plutôt discret, il m'a déjà dépannée plus d'une fois pour mes soucis de voiture et toujours un petit mot comme "on est là juste à côté, si tu as besoin tu sais que tu peux nous appeler". Oui je sais Gilles et c'est vraiment bon de le savoir.

    C'est au moment de quitter la fête que Gilles s'est agenouillé devant moi.
    Il a levé ses mains devant moi "Marie, mes mains elles sont pour toi, pour les travaux, tu me dis quand et je serai là".

    J'ai reçu ses mains en cadeau, moi qui n'en ai presque plus, quel incroyable trésor.
    et l'émotion soudain m'a serré la gorge et fait briller les yeux.

    Alors moi qui aime les beaux gestes et qui perd mes mots devant ce geste là, je voudrais juste ce soir dire à Gilles un mot simple mais du fond du coeur : MERCI .

  • Coeur de guimauve sous pluie d'automne


    Découvrez Maria Mena!



    1735482744.jpgParfum clair du thé brûlant, brun pain d'épices. L'esprit en buée, l'automne fait pleurer les carreaux et chanter la véranda. Le vent voyeur effeuille les arbres et sur ma peau affleure un frisson, nu.

    Ma joie a fané comme une rose d'octobre et mon coeur de guimauve a retrouvé sa naïve tendresse. Dépouillé de sa cuirasse, écorchure lui vaut lame. Âme nue, se plaindre du frais après avoir traversé le froid polaire, quelle ironie ! Quelle impudique imprudence, quelle folie. Fragilité de porcelaine.

    Conscience d'un coeur qui frissonne au souffle à peine exhalé, plaie de vie lui dit vie.

    Sur la braise rougeoyante c'est le souffle prudent de l'espoir qu'il faut insuffler. Sous l'angora qui palpite compter les degrés, montée lente du mercure que les souvenirs glacés figent au moindre courant de colère.

    Au nom des incendies croire en la flamme vacillante et dans le cocon des mains unies, doucement, doucement alimenter de chaleurs mon coeur de guimauve, juste de chaleurs, jusqu'à en fondre.

  • La légende du moulin aux pierres

    678254286.jpgC'est l'histoire d'un moulin.

    Ce moulin avait traversé de drôles d'époque. Des ignorants avaient chargé son coeur de pierres. Quand parfois la brise printanière venait le caresser il tentait un tour d'ailes bien vite bloqué par les pierres incongrues. Moulin laissait passer caresses de brise, la regardant s'éloigner en chantant vers d'autres plus tournoyants.

    Par un matin de grand froid la bise lui fut donnée. - "Je suis froide et forte, je pourrais te faire mal" lui souffla t'elle, glaciale. "Mais le vent aime les moulins et les moulins sont faits pour tourner joyeusement".
    "Hélas" lui dit le moulin "tourner je ne puis, mon coeur est chargé de pierres que je ne peux enlever".
    La bise lui dit alors - "aurais-tu oublié pourquoi tu es fait ? Fais donc marcher ta tête et le reste viendra !"
    -"J'ai essayé dit le moulin honteux"
    "essaye encore" hurla la brise, chahutant dans ses ailes au risque de les briser.
    "il te faut un allier je serai celui-là. L'hiver nous est propice, l'eau nous aidera, j'entends le gel fendre même les pierres"

    Le moulin hésite ayant peur pour sa meule. Puis, lâche prise et offre à la bise cinglante toute la surface de ses ailes jusqu'alors immobiles.

    Le vent froid s'en empare et commence son oeuvre, d'un sens, de l'autre. Le moulin tout entier craque, vacille, tremble sous la poussée. Sur la meule le spectacle est dantesque. La lourde meule vient buter sur les pierres qui crissent et luttent avant de voler en éclats durs et bruyants. Voilà la meule qui bouge, utilisant ses nouvelles libertés pour prendre vitesse et force.
    Quand soudain la dernière pierre explose, la meule, enfin libre, s'emballe. Elle tourne, tourne tourne et les éclats de pierre se font sable puis poussière alors que les ailes du moulin disparaissent dans une ronde folle. Le vent malin s'engouffrant entre porte et fenêtres balaye alors la poussière en sifflant un air victorieux.

    Le moulin épuisé mais ravi n'en finit plus de tourner, il veut raconter aux passants l'histoire du moulin, des ignorants, des pierres et de la bise. Mais le vent froid chasse les badauds et les histoires de pierre n'intéressent pas ceux qui visitent les moulins.

    La bise l'abandonne après un moment. "trop facile de te faire tourner à présent"

    Le moulin petit à petit s'arrête. "Si je n'ai plus de pierres à moudre que vais-je devenir ?"

    "Aime-moi" lui dit alors la brise de retour d'un voyage aux îles. Le moulin l'observe un moment, le souvenir des impossibles lui bloque encore les ailes. Mais la brise maline lui souffle quelques grains au coeur. "Viens, viens jouer avec moi" lui murmure t'elle insistante.
    Alors le moulin d'abord timide une nouvelle fois lâche prise offrant ses ailes au souffle chaud du renouveau. Le premier tour lui donne le vertige et le laisse surpris. "J'y arrive" se dit-il, "je tourne au vent léger". Une joie immense l'envahit et les premiers grains explosent en une blanche farine qui éclaire et parfume et c'est tout le moulin qui en est changé.

    Un vieil habitué des visites du moulin aux pierres, surpris de le voir tourner sous une si fine brise, découvrit en son coeur cette blanche farine. Ravi il l'emporta chez lui, la transforma en pain pour l'offrir à ses amis.

    On raconte que parfois, au début de l'hiver, le moulin s'offre à la bise et ses ailes tournent si vite qu'elles disparaissent. Alors au bord des chemins qui bordent les rivières, des pierres explosent en cailloux que les badauds ramassent pour faire des ronds dans l'eau.

    Laisser tourner les moulins de son coeur c'est se souvenir des pierres pour mieux broyer le blé de la Vie.

    Alors tournez moulins et quand le pain est cuit, portez en donc un morceau au vieux moulin que les oiseaux au printemps viennent y nicher et écouter sa légende, la légende du moulin aux pierres.


    Pour Marcus, en réponse à son cadeau. Je te laisse choisir le rôle que tu voudras dans ma légende :)) ... les autres aussi !

  • En avant !

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    titititata

    Une note après l'autre avancer, ne pas avoir peur, plus jamais.

    Courage, ce mot qui revient si souvent, le faire mien.

    Monter, glisser, remonter, plus haut.

    Etre le grain de la folie du monde.

    Et tant que la terre est ronde.

    Tourner encore sur un air de jazz

    Titititata

    Le cardiologue a dit que j'avais bon coeur M'sieurs Dames.

    La musique comme énergie, prendre son air, son rythme.

    Je la sens qui monte et me transporte.

    Demain sera filles

    Faire des bulles en pied-de-nez au blues

    Musique !

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