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douleur

  • Nocturne grandiloquence

    http://www.deezer.com/music/track/780508

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    Deux heures après minuit. La maison plongée dans un calme apparent après le tumulte des jours.
    Le chien commet ses derniers forfaits avant d'être enfin accueilli chez d'autres qui sauront peut-être exploiter son énergie qui me déborde jusqu'à me noyer. Mes oreilles voudraient n'écouter que Chopin et les notes de mon clavier que j'ajoute avec joie malgré la douleur qui, ce soir encore, me prive de sommeil et je l'entends manger quelque jouet égaré.

    Abstraction. De l'animal en partance, de la cruelle en résistance qui me rappelle d'autres nuits à écrire douleurs au rythme du Lacrymosa.

    Abstraction. Du vilain tour de la petite Fantastic qui a fait maison buissonnière à l'heure du goûter, trouvant goûter meilleur chez l'amie du village, mettant mon coeur de maman à l'épreuve de la disparition pendant une heure folle.

    Abstraction. Des dizaines de photo triées, rangées à l'occasion de la rénovation du petit salon. L'absence d'un pincement au coeur aux souvenirs évoqués, la joie même de retrouver les bouilles enfantines barbouillées ou déguisées, absence en écho d'un renouveau maintenant bien amorcé.

    Abstraction. Attraction.

    Attraction absolue des mots qui virevoltent dans mon esprit vers cet espace de liberté. Deux heures après minuit, des heures qui n'appartiennent qu'à moi, qu'importe qu'elles ne soient de sommeil si j'en fais des vers ou de la lumière avec du vide entre deux traits d'aquarelle. Transcendance de l'éphémère. Transformation de l'impossible en magique création. Goût immodéré pour l'enchantement qui, d'un coup de théâtre, métamorphose nuit d'enfer en subtil matin. Tant pis, je dormirai dans une autre vie ou après la mort, il sera bien temps de rattraper le sommeil en souffrance. Grandiloquence. Mot préféré de mes Fantastics. Grandiloquence, pour dire la richesse de l'existence quand on la goûte aux heures qui n'auraient du exister qu'en rêve.

    Confiance. Ne pas laisser l'angoisse du déjà demain aux traits tirés, pointer le bout de son vilain nez. Énumérer les évolutions, solutions, absolutions, révolutions, additions de possibles en douces addictions qui me rendraient nuits entières, plume diurne et nocturne mutité.

    Résonance magnétique. Etre avec vous qui dormez, je vous le souhaite, et entendre vos mots en écho aux miens à des heures plus raisonnables. Sauf si vous aussi, à deux heures après minuit, l'esprit vagabond et le coeur en théâtre d'émotions vous êtes quelque part, attelé à créer tableau plus concret que nos rêves.

    Si vous êtes là je vous invite, esquissons quelques pas, d'une valse lente, vertige à nos âmes, soeurs qui cherchent commun sommeil et trouvent extraordinaire vie.

    Ou comment lâcher prise et sauver raison, quand un nerf sous influence allume braise sous vos orteils, rite spirituel à demeure, sans vol, sans escale aux îles, ondes alpha en protection, en projection.

    Cette nuit j'ai dansé avec vous, n'en déplaise au marchand de sable, cendrillon aux pieds nus, déclamant vers en guise de rêves, superbe insolence, nocturne grandiloquence.

    Trois petits tours de valse, quelques jolies paillettes pour l'aube nouvelle, bonjour amis, deux heures après minuit !

    insomnie,douleur,transcendance


  • Puissance ...



    Parce que depuis quelques temps ma vie est une conjugaison de contrastes ...

    Parce que mes vacances d'août ont été remplies de belles amitiés.
    Parce que les douleurs ont atteint des sommets à en tuer le sommeil.
    Parce que l'auto-hypnose à l'air de fonctionner.
    Parce que la chimie ne peut plus grand chose pour moi.
    Parce que l'été s'est très bien passé.
    Parce que la douleur pactise avec l'angoisse.
    Parce que la vie continue.
    Parce que le temps, le temps, le temps.
    Parce que je suis fière de ce que j'ai fait.
    Parce que ça va faire un an.

    Putain un an ...

    Déjà ... mais alors j'ai réussi ?
    J'ai tenu bon ? Je paye mais j'ai tenu.

    On va remettre ça ?
    Quoi ça ?

    Le travail, l'école, les activités, les loisirs, les copines, les voyages, la vie quoi !
    Et puis tout le reste ....

    Prêts ?
    Feu ...
    Go ...

  • Le temps des cadeaux

    Durant ma demi-semaine lyonnaise j'ai reçu beaucoup de cadeaux !

     

    Un repas très sympa jeudi soir avec l'équipe, au Stello dans le 2° arrondissement, accueil et cadre très chaleureux et le contenu des assiettes aussi bon que beau. 

     

    Une boussole ! Pour penser à mettre du sens dans nos actes.

     

    Une loupe ! Pour apprendre à regarder autrement.

     

    Un livre ... ah non celui-là de cadeau il est un peu plus ancien, il est du mois d'octobre mais il a fait quelques aller-retour entre Lyon et Marseille avant de re-tomber, enfin, entre mes mains. Ce livre est de Matthieu Ricard "L'art de la méditation".

     

    Deux autres livres et encore deux autres dont je vous parlerai quand je les aurai lus (là j'ai de quoi faire surtout que je viens de commencer de lire la Bible (2700 pages oups ...) )

     

    Mon année 2008 sera marquée (et oui c'est l'heure des bilans !) par cette recherche de plus de spiritualité. C'est une recherche que j'ai commencée à titre individuel via quelques livres dont je vous ai déjà parlé, puis la profonde crise de couple, entre autres, a mis à l'épreuve les premières leçons. J'ai constaté avec plaisir que durant ces longs mois je n'avais pas "craqué", même si dans les moments les plus difficiles les larmes étaient parfois au rendez-vous, le désespoir lui n'y avait pas sa place. J'ai été fatiguée de toutes ces tensions mais je n'ai pas somatisé ce qui pour moi relève de l'exploit ! C'est une recherche qui a été guidée, par plusieurs personnes qui se reconnaîtront et que je remercie très sincèrement, accompagnée par la découverte du reiki pour harmoniser corps et esprit j'ai vraiment l'impression d'avoir changé cette année. Alors j'ai très envie de poursuivre dans cette voie qui m'a apporté beaucoup de mieux vivre.

     

    Ce travail de méditation, relaxation, conscience et connaissance de moi m'a permis de canaliser une grosse partie de la douleur physique qui devenait envahissante. Elle me rattrape encore parfois, comme samedi durant les 3 heures de route durant lesquelles elle ne m'a pas lâchée une minute, 3 heures de développement mental ! Je choisis de poursuivre dans cette voie car je suis intimement persuadée que c'est de cette façon que je pourrai aborder sereinement les temps à venir et leur lot de dépendance et douleurs dues à la dégradation inexorable de ma santé physique. Comme c'est un travail de longue haleine mieux vaut prévenir ! Pour le moment c'est tout bénéfice, je profite d'un état d'apaisement accompagné d'une grande envie de partager cette expérience libératrice et magique que je vis comme un cadeau et qui a la bonne idée de ne coûter "que" du temps, il est là le luxe !

     

    Le temps, le bon temps partagé avec l'équipe est toujours pour moi un cadeau aussi, cadeau que, j'emmagasine tel un écureuil, pour les jours froids. Le temps qui m'a manqué une fois de plus pour voir Alix et Cécile et Elisa et .... pffff promis les filles, la prochaine fois je viens une semaine (quelle gourmande !) et on se voit !

     

    J'ai beaucoup reçu et plus encore !

     

    Je vous souhaite en cette période de noël, de connaître le sens de votre vie, de voir les détails et l'ensemble et d'avoir le temps de penser, puisse cette note vous en donner envie, c'est mon cadeau pour vous, alors heureux ? :))

     

     

     

     

     

  • Peau d'âme

    Peau d'âme

    Aux temps passés te faire danser.
    Mille fois d'essais pour un ballet,
    Magique pouvoir qu'aimer être.
    Jouer de moi au millimètre
    Avec toi, ma flûte enchantée,
    Mon instrument de beauté,
    Ma peau d'âme.

    Te retrouver aux matins pâles,
    Espérer les possibles, dire adieu aux étoiles.
    Te maudire de faiblir chaque lune,
    T'aimer encore. Signer tous les accords,
    Malgré toi, mon compagnon d'infortune,
    Mon souffre-douleur,
    Ma peau d'âme.

    Quand poussière tu seras,
    Chaque grain emportera,
    Gloires et victoires insensées,
    Plaisirs volés, mots sublimés.
    Pour toi mon bateau ivre,
    Mon vaisseau fantôme,
    Ma peau d'âme.



    Découvrez Frédéric Chopin!

  • Sous la pluie

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    Difficile de "rebondir" sur la note précédente ... j'ai eu pour quelques-uns d'entre vous, en plus de commentaires un échange de vive voix, vos avis sur mes mots partagés, je suis dans ces cas là toujours un peu gênée, cherchant à minimiser la portée de mes textes, le sens profond de mes mots écrits et trop souvent tus.


    Cette fois j'ai choisi de les dire parce qu'à trop les taire le risque est grand de voir l'entourage, dans un confortable aveuglement, les oublier. Je ne peux évidemment pas le dire à chaque instant et pourtant je ne dois plus le nier, je ne dois plus me le cacher, j'ai mal à chaque instant.


    Je ne protège personne en cherchant à le cacher, j'ai mal, quoi de plus naturel pour une pathologie comme la mienne, comment pourrait-il en être autrement ça serait un miracle !


    Pour avoir eu une conversation avec un Ami, de ces douleurs inévitables qu'en ferai-je ? Et bien de temps en temps, au gré de mes humeurs je vous en ferai des notes comme celle d'hier "Le mal au corps" car la douleur ne doit plus être un tabou, la douleur est énergie au même titre que l'amour, la tristesse ou même l'ennui. Elle est là, elles sont là et m'obligent bien souvent à une grande concentration pour détourner mon esprit de leurs feux qui me consument et aussi pour savoir offrir à ceux qui m'entourent autre chose que le visage de la douleur. Pendant longtemps j'ai utilisé fards et masques pour atteindre ce but, j'ai récolté en retour incompréhension et exigence d'un plus que je ne pouvais donner, comment aurait-il pu en être autrement ?


    Aujourd'hui je sais que la douleur morale et physique a le droit de cité, que mes sourires n'en seront que plus beaux, mes réussites plus grandes, que ce soit de me lever chaque matin, de partir 5 jours à Paris ou de passer un week-end entier seule avec mes 4 filles.


    C'est avant tout pour moi que je dois le faire, pour entrer dans un autre niveau de conscience, pour aller sereinement vers ce qui sera peut-être mon demain et extraire jusqu'à la lie le suc des "pouvoir encore" qui m'aideront à accepter sans regret les "ne plus pouvoir". J'aurais voulu pour cela ne plus être polluée par des sentiments comme la colère, grande consommatrice de mon énergie mentale, mais c'est un leurre, on ne peut vivre à moitié ne gardant que le sable du chemin et laissant à d'autres ornières et rochers, comme si avoir mal était un télépéage pour l'autoroute du sans-souci, un passeport qu'il suffirait de brandir pour que s'évanouissent petits et grands problèmes. Avoir mal ne donne aucun droit autre que celui d'en être conscient pour respecter le devoir de vivre en toute sincérité.


    Et pour prendre ce droit il faut avant toute chose avoir confiance : en soi, avoir mal n'est pas honteux, le dire n'est pas se plaindre, avoir mal est un fait et il faut bien sûr avoir confiance en l'autre afin de lire dans ses yeux encouragements plus que compassion, sans craindre d'être rejeté.


    A plusieurs reprises dans vos commentaires est revenue l'impuissance, c'est elle que je crains, par ma douleur je vous l'impose, à chacun son défi, deux formes d'acceptation qui peuvent s'unir dans un même but : choisir ensemble le chemin le moins sinueux, ensemble unir nos forces dans les montées, ensemble apprécier les descentes et taper dans les flaques pour faire rire les enfants.


    Cet après-midi Vava était en mode orage et le tonnerre avait grondé quelques fois dans la journée, alors en jupette rose, débardeur et tennis sous l'anorak (en mai la météo chez nous c'est fait ce qu'il te plait et surtout n'importe quoi), coiffée d'un chapeau de cow-boy poussant avec ardeur la poussette de son bébé qui s'appelle "poupée" parce que c'est un jouet et que ce n'est pas un vrai enfant pourquoi faudrait-il lui donner un prénom (crénom de nom !!!) nous sommes parties marcher dans le vent fou. L'air lourd embaume et nous voilà caracolant sous un ciel trop chargé pour un gaulois honnête. Passer la bastide, la coopérative des melons, les vieux prés, l'ancienne fabrique, nous arrêtant à chaque coquelicot, riant des minuscules escargots qui fleurissent aux sommets des herbes sauvages quand, au détour du virage de l'écluse, s'écrase au sol une goutte si grosse qu'elle rebondit, puis une deuxième, la terre chaude soudain humide exhale mille parfums mêlés à celui de l'asphalte. Nous crions surprises et amusées de l'eau qui déjà nous dégouline dans le cou. Vite monte Vava et je me transforme en mère porteuse, ma Vava accrochée dans le dos, poupée cachée à la hâte sous l'anorak et poussette en travers des genoux, affrontant la pluie qui se déchaîne, et on chante à tue-tête "il pleut il mouille c'est la fête à la grenouille, la grenouille a fait son nid dans un coin du paradis"

    Quel beau temps de pluie !

    Merci pour vos commentaires sur la note d'hier, merci d'être là.


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  • Doux leurre

    Visite chez l’ostéo, je ne suis à nouveau plus que douleur depuis quelques jours.

     

    Je suis venue chez elle cette fois, il y a un étage, Bernardo m’accompagne, me porte dans les escaliers.

     

    Table

     Me voilà raide comme une buche dans un hamac, tendue, nouée. Les 15 premières minutes sont terribles, à m’en faire péter les larmes des yeux, ça ne veut pas lâcher, certains points sont juste en feu, des orteils jusqu’à la peau du crâne. Elle lutte, assouplit, essaie au moins, mais les tensions sont comme bloquées, et puis d’un coup la douleur devient insupportable, on continue la séance assise, je ne peux plus me coucher … l’insoumise pointe son nez … il me faudra réfléchir à ce sujet …

    Et puis en toute fin de séance elle me dit que mon foie est en cause et plus profondément le rein droit … la bile et les filtres … trop de soucis, trop de colère rentrée, la machine sature un peu, qu’il faudrait que j’apprenne le lâcher prise …

     

     

    Le lâcher prise, ces mots tournent dans ma tête alors que je suis sur le chemin du retour, lâcher prise, le lâcher prise alors que je veux être partie prenante, ne pas être indifférente, être différente. Voilà je veux qu’on me reconnaisse dans ma différence, je ne veux pas être comme tout le monde, car le comme tout le monde n’existe pas et que moi  je ne veux pas être rien, je veux être moi, pas celle que l’on voudrait que je sois, et moi pour le moment je suis en colère, en lutte contre le formatage, l’insoumise est là. Je ne suis peut-être pas debout mais je ne suis pas couchée pour autant, arc-boutée mais en colère de devoir l’être. Pas dans le moule et pas de génuflexion dans mon horizon alors quel est donc ce lâcher-prise libérateur ?

     

     Chaque jour enlever une écaille du masque que les années ont collé à notre vrai visage, avec force et vigueur pour les premières couches puis avec patience et douceur pour ne pas abîmer la peau mise à nue qui frissonne ainsi découverte et puis un jour se dire qu’il y a plus d’écailles enlevées que d’écailles restantes et accepter d’en garder quelques-unes, serait-il là le lâcher-prise ?

     

    Doux leurre ... comme un mensonge à moi-même. Le poids de la dernière écaille ne sera t'il pas trop lourd encore car j'aurai alors oublié le poids du masque.